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Actualités - CHRONOLOGIE

Chamseddine qualifie d’« inacceptable » l’affaire des katiouchas découvertes au Sud

Le ministre d’État pour le Développement administratif, Ibrahim Chamseddine, a vivement dénoncé l’affaire de la découverte, jeudi, de huit roquettes de type Katioucha pointées vers Israël et prêtes à être tirées. M. Chamseddine a qualifié d’« inacceptable » l’installation de ces roquettes qui avaient été posées à moins de cinq kilomètres de la frontière avec Israël, dans le secteur de Naqoura. Interrogé sur cette affaire par le site nowlebanon.com, le ministre Chamseddine a notamment déclaré : « Certaines parties ont intérêt à transformer le Sud en boîte postale réceptionnant des lettres dont la provenance est inconnue. Ces parties veulent que la poste, et non pas le destinataire, lise le message ». Et d’ajouter : « Y a-t-il une véritable sécurité au Liban ou une sécurité théorique ? Le Sud n’est pas simplement un territoire, mais c’est aussi une population, une patrie, des familles, des habitations, des enfants, des moins jeunes, un avenir, des écoles. Il est nécessaire qu’il y ait (au Liban-Sud) une quiétude et une stabilité afin qu’il y ait un développement. La tension et l’inquiétude ne peuvent pas constituer une base pour l’édification d’une patrie. Les forces de l’ordre doivent intensifier leur rôle et leurs mesures pour juguler ces comportements et ces actions irresponsables. » L’affaire des katiouchas découvertes près de la frontière avec Israël, ainsi que les raids et les bombardements de ces dernières quarante-huit heures contre la bande de Gaza ont également été évoqués par le ministre Chamseddine hier à sa sortie de Bkerké où il a été reçu par le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, à qui il a présenté ses vœux à l’occasion de la fête de Noël. « L’Église, a-t-il notamment déclaré à l’issue de l’entrevue, se tient constamment aux côtés des opprimés et des victimes, et elle élève sa voix pour les défendre. Il existe un seul meurtrier, qui est Israël, et la victime est le citoyen palestinien. Cela nous rappelle ce qu’ils (les Israéliens) nous ont fait subir en juillet 2006. » En réponse à la question d’un correspondant de presse qui l’interrogeait sur le fait de savoir s’il craignait des incidents après la découverte de roquettes au Sud et la détérioration de la situation à Gaza, M. Chamseddine a déclaré : « Je n’ai pas de craintes sur ce plan. Mais il existe une certaine prudence et un suivi (de la situation) au niveau gouvernemental. Des contacts sont maintenus avec toutes les parties concernées qui font preuve de sagesse de manière à permettre à la société libanaise et aux habitants, plus particulièrement au Sud, de préserver leur sécurité. » Interrogé sur l’affaire des katiouchas, M. Chamseddine a indiqué qu’elle sera discutée, parallèlement à la situation à Gaza, au cours du Conseil des ministres prévu pour demain mardi. « Des prises de position ont été adoptées au sujet de la découverte de katiouchas au Sud, a souligné M. Chamseddine. Cela est inacceptable. S’il s’agit d’un message, tout le monde sait lire. Souvent, on ne connaît pas l’expéditeur, mais plutôt le destinataire. Parfois, le destinataire pourrait être pluriel. Il reste que les factions concernées font preuve de responsabilité (au sujet de cette affaire) et il existe une entente sur ce plan. » Le Conseil constitutionnel et le tiers de blocage Par ailleurs, dans l’interview qu’il a accordée au site nowlebanon.com, M. Chamseddine a abordé le litige qui oppose depuis quelques jours le 14 Mars au camp du 8 Mars au sujet de la composition du Conseil constitutionnel, après que la majorité eut fait élire au Parlement les candidats qu’elle soutenait pour les cinq postes de cet organisme que la Chambre était appelée à pourvoir. « L’opposition, a déclaré à ce propos M. Chamseddine, affirme qu’une entente avait été conclue au sujet de cette affaire (l’élection des cinq membres par le Parlement) et qu’il y a eu ruse de la part de la majorité. Quelle que soit la perception de l’opposition, je ne l’approuve pas, car s’il y a eu entente, cela est mauvais pour le Liban et les Libanais parce que tout accord en dehors de la Constitution et de la législation en vigueur est mauvais en soi. » M. Chamseddine a souligné la nécessité à cet égard de tenir le Conseil constitutionnel à l’écart « des tiraillements politiques car autrement, il perdrait sa raison d’être, il serait paralysé et ne serait plus en mesure d’adopter les décisions importantes requises ». Affirmant que le candidat qui obtiendra la majorité en Conseil des ministres fera son entrée au Conseil constitutionnel, M. Chamseddine s’est élevé contre la théorie du tiers de blocage au niveau du gouvernement. « Ceux qui pensent qu’ils constituent le tiers du pouvoir doivent savoir que celui qui s’intègre à une quelconque institution (étatique) devient partie intégrante de l’ensemble de l’appareil de l’État. Il est par conséquent inacceptable, inconcevable et surprenant que certaines parties cherchent à avoir recours au tiers (de blocage) pour torpiller une séance (du Conseil des ministres). » Notons que M. Chamseddine a évoqué l’affaire du Conseil constitutionnel au cours de l’entretien qu’il a eu hier avec l’ancien chef du Législatif, Hussein Husseini, qui l’a reçu à son domicile de Aïn el-Tiné. À l’issue de la réunion, M. Chamseddine a réitéré son point de vue selon lequel le Conseil constitutionnel doit être tenu à l’écart des considérations clientélistes « car il ne doit nullement être sous la coupe des politiciens ou des partis ».
Le ministre d’État pour le Développement administratif, Ibrahim Chamseddine, a vivement dénoncé l’affaire de la découverte, jeudi, de huit roquettes de type Katioucha pointées vers Israël et prêtes à être tirées. M. Chamseddine a qualifié d’« inacceptable » l’installation de ces roquettes qui avaient été posées à moins de cinq kilomètres de la frontière...