Majal lance une campagne de sensibilisation à l’architecture durable

À l’initiative de l’Observatoire académique de la construction et de la reconstruction au Liban (Majal), un cycle de conférences visant à sensibiliser les facultés d’architecture libanaises à la construction durable. Quatre universités ont participé à la première phase de cette campagne financée par la Fondation Heinrich Böll Moyen-Orient. Il s’agit des sections I et II de l’institut des beaux-arts de l’Université libanaise, du département d’architecture de l’Université Saint-Esprit de Kaslik et de l’école d’architecture de l’Académie libanaise des beaux-arts. Une deuxième phase devrait englober le reste des universités. Une présentation a permis aux étudiants de prendre conscience de l’urgence des actions à entreprendre face au changement climatique et à la dégradation environnementale. On estime en effet que 40 % des déchets, des émissions de gaz carbonique dans l’air et des ressources exploitées par la population mondiale sont issus des activités liées à la construction, à l’utilisation et à la démolition des bâtiments. Ces chiffres considérables justifient la nécessité d’éveiller les futures générations d’architectes à la responsabilité morale qui incombe à leur profession. Suite à un exposé rapide de chiffres significatifs et des avantages de l’approche durable dans la construction, un aide-mémoire, sous forme d’origami tridimensionnel a été distribué aux étudiants. Il comporte une liste de recommandations concernant les points à suivre dans les différentes phases de la conception d’un projet d’architecture aussi bien académique que professionnel. Ces points permettront à l’étudiant de concevoir un projet architectural en tenant compte des éléments essentiels à une bonne construction durable. Aujourd’hui, plus de la moitié de la population mondiale vit en milieu urbain, une tendance qui va en s’accroissant. La planification urbaine devient alors essentielle à la viabilité de l’architecture durable. Des quartiers et villes durables commencent à émerger à travers le monde offrant des preuves tangibles de la qualité accrue qu’offre un développement réfléchi et éthique de nos cités. L’architecte du futur devra donc tenir compte de cet environnement qui constitue une des clés de réussite de son travail. La conférence a été clôturée par l’émission de recommandations d’ordre général et un appel aux architectes afin d’œuvrer en vue d’un changement aussi bien au niveau éducatif que professionnel et législatif.