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Actualités - CHRONOLOGIE

Grèce Un dimanche relativement calme à Athènes

Caramanlis voit de nouveau sa cote de popularité baisser dans les sondages. La nuit de samedi à dimanche a été de nouveau marquée par des échauffourées entre jeunes encagoulés et forces antiémeute devant l’École polytechnique, dans le quartier d’Exarchia à Athènes, où Alexis Grigoropoulos, 15 ans, a été tué le 6 décembre par un policier. Ces heurts ont commencé après un rassemblement à l’endroit où avait été tué Alexis. Les jeunes répondaient à un appel d’un groupe qui occupe l’École polytechnique. Des dizaines d’entre eux ont lancé des cocktails Molotov et des pierres contre les forces antiémeute, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes, un scénario qui s’est produit à vplusieurs reprises ces derniers jours. Un bâtiment abritant la commission de la Concurrence qui dépend du ministère du Développement ainsi qu’une agence de la Banque du Pirée à proximité ont également été attaqués à coups de cocktails Molotov et endommagés. Dans le même temps, six voitures de police et un véhicule des pompiers ont été incendiés dans la banlieue ouest de la capitale. D’autres groupes ont allumé des feux de poubelles dans plusieurs quartiers et au Pirée, le port d’Athènes. Ces incidents ont pris fin hier tôt le matin, le reste de la journée s’est déroulé dans le calme. Même si ces attaques proviennent, selon la police, de petits groupes de la mouvance anarchiste, les lycéens et étudiants restent mobilisés : plus de 700 lycées et plusieurs universités sont occupés. La coordination des lycéens décidera début janvier de la suite du mouvement. Les syndicats et partis de l’opposition de gauche ont fortement critiqué le gouvernement de droite, déjà empêtré dans des scandales de corruption, pour la mauvaise gestion de « la crise » mais aussi pour la politique « d’austérité », avant le vote du budget 2009 au Parlement. Le Parlement grec s’apprêtait à voter dans la nuit de dimanche à lundi le budget 2009 dans un climat difficile pour le gouvernement de droite. Dénoncé par la gauche comme « antipopulaire », ce projet de budget vise à réduire les dépenses afin de faire face à la dette publique. La Grèce doit payer 12 milliards d’euros en 2009 pour sa dette, soit 19 % de ses recettes et près de 5 % du PIB. Le climat reste lourd au sein du gouvernement du Premier ministre Costas Caramanlis, qui voit de nouveau sa cote de popularité baisser dans les sondages publiés hier. Le principal parti de l’opposition socialiste, le Pasok, est crédité de 38,5 % contre 32,5 % pour la droite de la Nouvelle-Démocratie, selon un sondage de la société Public Issue, publié dans Kathimérini (droite-libéral). Pour la première fois au cours de ces dernières années, la cote de popularité du président du Pasok, Georges Papandréou, devance d’un point (35 %) celle de M. Caramanlis (34 %), selon cette enquête. Dans un second sondage, paru dans To Vima (centre-gauche) et effectué par la société Kapa Research, la droite obtient 28,3 % alors que le Pasok 32,9 %. Toutefois, M. Caramanlis obtient 38,9 %, trois points plus que son rival socialiste.
Caramanlis voit de nouveau sa cote de popularité baisser dans les sondages.
La nuit de samedi à dimanche a été de nouveau marquée par des échauffourées entre jeunes encagoulés et forces antiémeute devant l’École polytechnique, dans le quartier d’Exarchia à Athènes, où Alexis Grigoropoulos, 15 ans, a été tué le 6 décembre par un policier. Ces heurts ont commencé...