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Diplomatie Après l’Irak, Bush fait ses adieux à l’Afghanistan

Le président américain est arrivé à Kaboul en provenance de Bagdad, à cinq semaines de son départ de la Maison-Blanche. M. Bush a fait hier en Afghanistan une visite-surprise au cours de laquelle il a confirmé le soutien américain au président Hamid Karzaï et prévenu que « la lutte allait être longue ». « Je veux être en Afghanistan pour dire merci au président Karzaï, pour faire savoir au peuple afghan que les États-Unis sont derrière lui et le resteront », a déclaré M. Bush. « Le peuple afghan et moi-même sommes très fiers et honorés », a déclaré M. Karzaï en accueillant à Kaboul M. Bush. L’avion du président américain s’est posé dans la nuit de dimanche à lundi sur la base aérienne de Bagram où il a été accueilli par le général David McKiernan, le commandant des forces internationales en Afghanistan. Le président s’est adressé aux troupes avant de rejoindre Kaboul. « Ces nations doivent savoir que les États-Unis ont été, sont et seront à leurs côtés », a déclaré M. Bush. « Le niveau de difficulté en Afghanistan est élevé. Le pays est bien plus vaste et plus pauvre que l’Irak (...). Néanmoins, cette mission est essentielle », a-t-il ajouté. M. Bush a également indiqué que Washington et le Pakistan travaillaient de concert pour mettre un terme aux attaques en Afghanistan menées depuis le Pakistan. À ce sujet, il a rendu hommage au président pakistanais Asif Ali Zardari, « déterminé » à apporter son aide. « Il l’a dit publiquement et me l’a dit en privé. Il m’a regardé dans les yeux et m’a dit : “Vous n’avez pas besoin de me parler de la violence des extrémistes, mon épouse a été tuée par des extrémistes” », a déclaré M. Bush, citant le veuf de l’ancienne Premier ministre Benazir Bhutto, tuée dans un attentat il y a un an. Les violences des insurgés afghans, parmi lesquels les talibans chassés du pouvoir fin 2001 par une coalition emmenée par les États-Unis, ont redoublé d’intensité depuis deux ans malgré la présence de près de 70 000 soldats étrangers, dont 33 000 Américains. L’année 2008 a été la plus meurtrière pour les forces internationales en Afghanistan, et le général David McKiernan a demandé l’envoi de plus de 20 000 soldats américains en renfort. « Cela va être un long combat, les combats idéologiques prennent du temps », a prévenu M. Bush lors d’une conférence de presse conjointe avec M. Karzaï. « Est-ce que des jours difficiles nous attendent ? Absolument. Mais est-ce que les conditions aujourd’hui en Afghanistan sont meilleures qu’en 2001 ? Sans aucun doute », a-t-il poursuivi. Pour sa part, M. Karzaï a estimé qu’un retrait des forces étrangères sur le modèle de l’accord récemment conclu entre Bagdad et les États-Unis n’était pas à l’ordre du jour en Afghanistan. « L’Afghanistan ne laissera pas la communauté internationale l’abandonner tant qu’il ne sera pas assez fort pour se défendre, qu’il n’aura pas une bonne économie, et qu’il n’aura pas obtenu du président Bush et de la prochaine administration des milliards de dollars », a-t-il souligné. Le président afghan a toutefois précisé que son pays ne voulait pas être un « fardeau perpétuel » pour la communauté internationale. La visite de M. Bush en Afghanistan n’a été marquée par aucun incident, à l’inverse de sa visite à Bagdad, où un journaliste irakien l’a traité de chien avant de lui jeter ses chaussures à la tête. Sa prochaine destination n’est pas connue.
Le président américain est arrivé à Kaboul en provenance de Bagdad, à cinq semaines de son départ de la Maison-Blanche.
M. Bush a fait hier en Afghanistan une visite-surprise au cours de laquelle il a confirmé le soutien américain au président Hamid Karzaï et prévenu que « la lutte allait être longue ».
« Je veux être en Afghanistan pour dire merci au président...