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Actualités - CHRONOLOGIE

Daniel Barenboïm à l’« OLJ » :  « Je rêve d’aller au Liban, avec ou sans l’orchestre » NEW YORK, de notre correspondante aux Nations unies, Sylviane ZEHIL

À l’occasion du soixantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, le maestro Daniel Barenboïm, messager de l’ONU pour la paix dans le monde, dirigera lundi à l’Assemblée générale des Nations unies un concert de musique de chambre composé d’un échantillonnage soigneusement sélectionné de six musiciens du Moyen-Orient. Il s’agit d’un Syrien, d’un Égyptien, d’un Palestinien, d’un Israélien, et d’une jeune Iranienne. Ce concert est dédié à la paix et à la justice dans le monde. Mais cette grande personnalité reste sceptique. Car ce « projet d’orchestre pour la paix » ne peut réaliser véritablement cet objectif. « La paix requiert bien plus qu’un orchestre bien accordé. La paix demande de mettre fin à la souffrance humaine », indique-t-il. Le pianiste, chef d’orchestre et ami personnel d’Édouard et Myriam Saïd, qui a récemment obtenu la nationalité palestinienne, n’a pas manqué, lors d’une conférence de presse tenue hier au siège de l’ONU, de chanter les louanges des jeunes talents libanais. Lors du concert de « l’été 2008, (à l’Assemblée générale de l’ONU), nous avons eu six ou sept Libanais. Il y a deux ou trois ans, parmi les plus jeunes membres de l’orchestre, on comptait une jeune fille libanaise de 13 ans et un jeune homme libanais de quatorze ans. Il y avait aussi un autre jeune homme qui faisait partie de l’orchestre, un petit peu plus âgé, qui vient de finir ses études en Allemagne », a-t-il indiqué à L’Orient-Le Jour. Et de remarquer avec assurance : « Vous êtes libanaise, vous-même, vous pouvez être très fière du talent musical qu’il y a dans votre pays. ». Se laissant aller à un rêve qui lui semble impossible, Daniel Barenboïm a déclaré à plusieurs reprises haut et fort : « Mon rêve, c’est de venir un jour avec l’orchestre à Beyrouth. Je suis partant, preneur. Jusqu’à maintenant, il ne m’a pas été possible de le réaliser. » Ce rêve deviendra-t-il une réalité dans un futur proche dans le cadre du Festival de Baalbeck ? « Nous en avons discuté à maintes reprises. Lorsqu’on en parle, tout le monde semble très intéressé. Mais quand on arrive au moment où il faut fixer une date et avancer, on nous dit que c’est un peu “prématuré”, le mot favori du Moyen-Orient », a-t-il dit avec amertume. Que pense-t-il des compositeurs libanais ? Le maestro dit qu’il n’en « connaît pas assez » sur ce sujet pour porter un jugement quelconque. Son objectif est bien défini. Il le transmet à travers ces colonnes. « J’ai un petit message clair à communiquer. Je rêve d’aller avec l’orchestre ou même sans l’orchestre au Liban », a-t-il laissé clairement entendre. Huit autres personnalités du monde des arts, de la musique, de la littérature et des sports possèdent déjà ce titre de « messager de l’ONU pour la paix », dont l’acteur Michael Douglas, le musicien Daniel Barenboïm, les écrivains Elie Wiesel et Paulo Coelho, la naturaliste Jane Goodhall et la princesse Haya de Jordanie.
À l’occasion du soixantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, le maestro Daniel Barenboïm, messager de l’ONU pour la paix dans le monde, dirigera lundi à l’Assemblée générale des Nations unies un concert de musique de chambre composé d’un échantillonnage soigneusement sélectionné de six musiciens du Moyen-Orient. Il s’agit d’un Syrien,...