À l’affiche Anti(dé)opresseurs

Colette Khalaf Un messager venu d’ailleurs annonce que la Terre est en danger. Beyrouth, cette ville ouverte, n’en est pas épargnée. Alors que faire, s’évader comme les prisonniers de Madagascar ? \ Beirut Open City (Doukhan Bila Nar) de Samir Habchi Avec Khaled al-Nabawi, Rodney al-Haddad et Cyrine Abdelnour. Produit par Misr International films, Youssef Chahine & Co, le film de Samir, Habchi, Doukhan Bila Nar, est baptisé en anglais Beirut Open City. Un hommage à Rossellini qui donna le coup d’envoi, avec son film Rome ville ouverte, au néoréalisme. L’action, qui se situe au début des années 90, évoque l’oppression dans son ensemble. Des jeunes gens essayent de vivre comme ils l’entendent et selon des principes propres à eux. Khaled est un jeune cinéaste arabe qui vit à Beyrouth. Il veut réaliser un film sur le thème de la répression dans les pays arabes. Un sujet difficile et qui va lui attirer un tas d’ennuis. À travers cette histoire qui a lieu au Liban, Samir Habchi brosse les habitudes et les mentalités (de la cité et de la montagne). La vie y côtoie la mort, la passion, la haine et la réalité, la fiction. Une mise en scène bien soutenue, un casting bien dirigé et une dynamique qui font du film de Samir Habchi une œuvre certainement à ne pas rater. Petite notice : essayons de ne pas voir dans ce film des petites histoires intestines et malsaines, mais une grande histoire sur les droits de l’homme : droit à la liberté, à la pensée et à l’action. À noter aussi la présence du village de Deir el-Ahmar, qui rend l’intrigue puissante. planète, zouk/ abraj/saint-Élie, empire dunes STARGATE ZAHLÉ Madagascar 2H H d’Eric Darnell et Tom McGrath Avec les voix de Ben Stiller, Sacha Baron Cohen, David Schwimmer et Chris Rock. Dans un cadre semblable aux toiles du Douanier Rousseau, on retrouve cette fois-ci nos amis les bêtes – évadés auparavant du zoo de la Grande Pomme et projetés à Madagascar – essayant de rentrer chez eux, c’est-à-dire à New York. Leur avion faisant des ratés grâce aux pilotes pingouins, ces créatures vont rallier les grandes plaines d’Afrique. Le lion Alex, le zèbre Marty, la girafe Melman, l’hippopotame Gloria, le roi Julien, Maurice et les pingouins, toutes ces adorables créatures vont effectuer un véritable retour aux sources. Rencontrant pour la première fois leurs familles respectives dans leur habitat naturel, les pensionnaires du zoo de Central Park vont-ils se faire à l’appel de la jungle ou la civilisation leur manque-t-elle déjà ? De nouvelles aventures, encore plus palpitantes, attendent nos amis sur la terre de leurs ancêtres. Ce film animé est une bonne suite au précédent. Le souffle y est encore et la dynamique n’est pas perdue, surtout au son de très bons tubes musicaux, entraînants. grand cinEmas abc, grand concorde, grand las salinas, CINEMACITY empire/GALAXY, kaslik The Day the Earth Stood Still ¦ de Scott Derrickson Avec Keanu Reeves, Jennifer Connelly et Kathy Bates. Ce film n’est que le remake de celui de Robert Wise réalisé en 1951 et qui obtint le Golden Globe du « meilleur film faisant la promotion d’une meilleure compréhension entre les peuples ». Dans ce film, Keanu devient Klaatu, cet être étrange venu d’ailleurs et nimbé de lumière. Il vient délivrer un message. Alors que le message en 1951 était un message de paix avec l’adversaire rouge (communiste), celui de l’an 2008 prévient contre la maltraitance de l’homme envers sa planète. C’est plutôt un SOS d’ordre écologique et qui s’inscrit dans l’actualité de la planète Terre. Le vrai ennemi de l’homme est l’homme. Pas besoin d’aller chercher plus loin. Il l’a longtemps démontré. Il s’autodétruit au fil des ans et détruit tout ce qui l’entoure, mais le message est également optimiste puisque, selon l’alerte, il est encore temps de sauver la Terre. Le réalisateur a opté pour la pellicule et non pour le numérique haute définition, pour privilégier un certain type de grain et de rendu. CINEMACITY, empire sodeco/dunes, espace