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Céramique Le « waw », pièce maîtresse du vocabulaire artistique de Michèle Kamel Zéna ZALZAL

Vernissage ce soir (18h00) de l’exposition des œuvres de Michèle Kamel au musée Mouawad*, qui inaugure aussi, en parallèle, sa boutique. Cela fait plus de trente ans que Michèle Kamel «s’intéresse», dit-elle, à la poterie d’art. À l’évidence perfectionniste, cette dame a suivi des cours d’histoire de l’art, puis de nombreux ateliers de céramique, de dessin et de sculpture en France, avant de se consacrer totalement au travail de la céramique. Une première exposition à l’Espace SD, il y a un peu plus de deux ans, la voici qui présente sa nouvelle cuvée. Avec de l’argile brute libanaise, recouverte d’émaux qu’elle compose elle-même, Michèle Kamel élabore des tableaux, des bols, des cruches hautement stylisés qui déclinent de différentes manières la lettre «waw» et célèbrent ainsi le rapprochement avec l’autre. Ce thème de «l’avec», de l’alliance, de la communication entre deux parties, personnes ou entités, lui a été inspiré, confie-t-elle, par la période que traverse actuellement le pays. Cette suite de querelles et de revendications politiques et communautaires, qui met en évidence l’absolue nécessité de «tenir compte de l’autre», soutient la céramiste. Laquelle a ainsi développé tout un vocabulaire artistique autour de ce postulat. Avec donc, comme pièce maîtresse, la lettre « waw » qui se glisse dans quasiment toute sa production. Tantôt incisé, en différentes calligraphies, dans la terre glaise avant cuisson, tantôt façonné dans l’architecture même de la pièce – comme dans la série de cruches où l’anse et le bec placés au même niveau jouent ce qu’on appelle en arabe la «hamzet el-wasel» –, ce «waw» s’associe aussi dans les tableaux (ou plaques) avec des symboles traditionnels, patrimoniaux ou même d’événements nationaux. Ainsi, ces étonnantes plaques où, sur des tonalités à dominante terre et bleu outremer, la calligraphie du mot Loubnan, le graphisme du cèdre, celui de la cruche cernent, en tout esthétisme et harmonie, les images des nouveaux martyrs. Une soixantaine de pièces issues de la terre même du Liban et qui rendent un hommage d’une belle facture à cette même terre. De coexistence. * Jusqu’au 19 décembre, au musée Mouawad, rue de l’Armée, Zokak el-Blatt. Tél. : 01/980970.
Vernissage ce soir (18h00) de l’exposition des œuvres de Michèle Kamel au musée Mouawad*, qui inaugure aussi, en parallèle, sa boutique.
Cela fait plus de trente ans que Michèle Kamel «s’intéresse», dit-elle, à la poterie d’art. À l’évidence perfectionniste, cette dame a suivi des cours d’histoire de l’art, puis de nombreux ateliers de céramique, de dessin et...