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Nucléaire L’AIEA accentue la pression sur la Syrie

Les 35 pays membres du conseil des gouverneurs de l’agence onusienne clôtureront aujourd’hui leurs débats. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a déploré l’absence de « progrès substantiel » dans son enquête sur le programme nucléaire iranien, tout en accentuant sa pression sur la Syrie pour que Damas fasse preuve du « maximum de transparence » quant à un site nucléaire clandestin présumé qu’Israël a bombardé et détruit il y a un an. À l’occasion de la traditionnelle réunion de fin d’année à Vienne du conseil des gouverneurs de l’AIEA, son directeur général, l’Égyptien Mohammad el-Baradei, a souligné qu’il subsistait « une série de questions sans réponse » quant à la véritable nature du programme nucléaire iranien. Pour la énième fois, M. Baradei a demandé à Téhéran de faire preuve de plus de coopération avec l’AIEA et de fournir les informations nécessaires. Parallèlement, il a aussi renouvelé son appel à « des négociations directes entre toutes les parties », c’est-à-dire à un dialogue direct entre Washington et Téhéran, une hypothèse qui a été envisagée lors de sa campagne électorale par le président élu des États-Unis, Barack Obama. À cet égard, le dirigeant de l’AIEA a rappelé l’exemple des négociations directes entre les États-Unis et la Corée du Nord. Sur le dossier syrien, l’AIEA a souhaité présenter aux autorités de Damas, pour explications, des images satellite du site bombardé et détruit par l’aviation israélienne à al-Kibar. L’agence de l’ONU voudrait que la Syrie s’explique sur des similitudes entre ce site, où des traces d’uranium ont par ailleurs été trouvées, et une installation de type nucléaire. Damas, qui avait accepté une visite d’inspection sur place de l’AIEA en juin dernier, dont le rapport, à ce stade, n’a pas été concluant, a toujours affirmé qu’al-Kibar avait abrité un bâtiment militaire conventionnel. Et la Syrie n’a jamais répondu aux demandes d’inspection de l’AIEA sur d’autres sites suspects. En outre, M. Baradei a une nouvelle fois déploré que la décision « unilatérale » d’Israël de bombarder le site en septembre 2007, avec l’appui de Washington, ait « sérieusement compliqué » les efforts de l’agence pour en déterminer la nature. Toujours concernant la Syrie, M. Baradei a estimé que l’AIEA devait répondre positivement à une demande d’aide de Damas, portant sur 350 000 dollars, en vue de la construction d’une centrale nucléaire ; cela malgré les objections des États-Unis et de l’Union européenne qui craignent un détournement de cette aide à des fins militaires. « Le programme de coopération technique de l’AIEA ne doit pas être subordonné à des considérations politiques », a déclaré M. Baradei.
Les 35 pays membres du conseil des gouverneurs de l’agence onusienne clôtureront aujourd’hui leurs débats.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a déploré l’absence de « progrès substantiel » dans son enquête sur le programme nucléaire iranien, tout en accentuant sa pression sur la Syrie pour que Damas fasse preuve du « maximum de...