Citigroup Le prince al-Walid ben Talal va augmenter sa part à 5 %

Le prince saoudien al-Walid ben Talal veut porter à 5 % sa participation dans la banque américaine Citigroup, après que sa part a été diluée par les dernières augmentations de capital du groupe, a-t-il indiqué hier dans un communiqué, confirmant des informations de presse. Le prince a expliqué son investissement par « son plein et entier soutien à la direction de Citigroup, conduite par Vikram Pandit ». La direction de la banque « prend actuellement toutes les mesures nécessaires pour permettre au groupe de répondre aux défis que rencontrent le secteur bancaire et l’économie mondiale », a estimé le milliardaire, en réponse à la défiance marquée du marché envers la stratégie de l’établissement. « Le modèle économique de “banque universelle” de Citigroup et son assise mondiale en feront un vainqueur sur le long terme dans le secteur des services financiers », a-t-il ajouté. Ce modèle repose sur la présence du groupe sur tous les segments de marché des services financiers. Concernant sa participation, l’investisseur saoudien a expliqué qu’« à la suite de la série d’injections de capitaux dans Citigroup, qui ont permis d’augmenter le ratio de fonds propres “durs” à plus de 10 %, sa participation est revenue actuellement à 4 % ». « Le prince al-Walid ben Talal a commencé à acheter des titres Citigroup car il croit fermement qu’elles sont gravement sous-évaluées ». Contacté par l’AFP, Citigroup n’a pas souhaité commenter cette annonce. L’action Citigroup est sévèrement attaquée en Bourse depuis la semaine dernière. L’action a perdu plus de 82 % depuis le début de l’année. Le marché affiche un scepticisme croissant quant à la capacité de Citigroup de survivre à la crise, en dépit de l’aide de 25 milliards de dollars récemment apportée par l’État fédéral. Citigroup a annoncé lundi qu’elle allait tailler massivement dans ses effectifs, avec la disparition de 50 000 emplois dans les prochains mois, et réduire encore ses dépenses. Le groupe est en pertes depuis quatre trimestres consécutifs. Il a déjà levé depuis l’an dernier plus de 50 milliards de dollars pour se renflouer, en excluant l’aide fédérale de 25 milliards.