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Nucléaire L’AIEA au point mort sur l’Iran et la Syrie

Selon le dernier rapport de l’agence onusienne, la nature du site syrien bombardé en 2007 n’a toujours pas été établie. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a reconnu dans son nouveau rapport, publié hier et présenté à la presse à Vienne, être au point mort dans ses enquêtes sur les activités nucléaires présumées de l’Iran et de la Syrie, en raison notamment d’un manque de coopération de ces deux pays. En Syrie, l’AIEA n’est toujours pas parvenue à établir la nature d’un site détruit par l’aviation israélienne en septembre 2007 et sur lequel des traces d’uranium ont été découvertes. « Bien que nous ne puissions pas exclure que le bâtiment en question ait été destiné à un usage non nucléaire, les caractéristiques du bâtiment (...) et sa connexion avec des installations de pompage d’eau de refroidissement sont semblables à celles que l’on peut trouver sur un site à réacteur », relève le rapport. L’AIEA confirme en outre que ses inspecteurs ont découvert « une quantité significative de particules d’uranium » sur le site, qui a été remblayé par les autorités syriennes. Elle n’a cependant pas encore été capable d’en déterminer l’origine car ses experts n’ont notamment pas pu accéder aux débris du bâtiment. Les inspecteurs de l’AIEA s’étaient rendus en juin sur le site d’al-Kibar soupçonné d’avoir abrité un réacteur et qui a été détruit par l’aviation israélienne. Le chef de la diplomatie syrienne, Walid Moallem, a affirmé mardi que le site avait abrité un bâtiment militaire ordinaire et que les traces d’uranium trouvées sur place « provenaient de projectiles lancés par Israël ». Afin de s’en assurer, l’AIEA souhaite être autorisée à « visiter les lieux où les débris du bâtiment et tout équipement retiré (du site) se trouvent » afin d’y prélever des échantillons, souligne le rapport, qui appelle Damas à « faire preuve de la transparence nécessaire ». Le rapport, qui doit être débattu par les 35 pays membres de l’exécutif de l’agence au cours d’une réunion à Vienne le 27 novembre, souligne en outre que Téhéran continue à développer ses activités d’enrichissement d’uranium. « Contrairement aux décisions du Conseil de sécurité, l’Iran n’a pas suspendu ses activités liées à l’enrichissement et a continué (...) à installer de nouvelles cascades (de centrifugeuses d’enrichissement) et à tester des centrifugeuses de nouvelle génération », souligne l’AIEA. Selon un haut diplomate proche de l’agence, l’Iran exploitait quelque 3 800 centrifugeuses le 7 novembre et était prêt à en mettre en route 2 200 de plus. Cette source a relevé que les négociations avec Téhéran étaient au point mort. « C’est bloqué », a-t-il souligné. « Il n’y a aucune forme de communication sur un éventuel volet militaire », a indiqué ce diplomate. L’AIEA souhaite que Téhéran s’explique de façon détaillée sur des documents, fournis par des services occidentaux, selon lesquels il réaliserait des études sur la militarisation de son programme nucléaire. Ces études porteraient notamment, dit l’AIEA, qui enquête sur le dossier depuis plus de cinq ans, sur l’adaptation du missile Shahab-3 en vue d’être doté de charges nucléaires, sur la confection d’ogives ou encore des installations pour des essais nucléaires souterrains.
Selon le dernier rapport de l’agence onusienne, la nature du site syrien bombardé en 2007 n’a toujours pas été établie.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a reconnu dans son nouveau rapport, publié hier et présenté à la presse à Vienne, être au point mort dans ses enquêtes sur les activités nucléaires présumées de l’Iran et de la Syrie, en...