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Irak Bagdad approuve l’accord de sécurité avec Washington

Deux attentats ont fait, au moins, 18 morts. Le gouvernement irakien a approuvé hier, à la quasi-unanimité, l’accord de sécurité avec les États-Unis qui prévoit le retrait total des troupes américaines d’Irak d’ici à fin 2011. L’accord a été adopté par 27 des 28 ministres présents au Conseil du gouvernement, largement plus que la majorité des deux tiers requise, a annoncé à l’AFP le ministre des Science et Technologie, Raëd Jahed Fahmi. Dix des 38 membres du gouvernement étaient absents, nombre d’entre eux étant excusés. « Tous les groupes politiques ont eu une attitude positive. Ils ont considéré l’accord comme le meilleur possible car il organise la présence des forces (américaines) et garantit leur retrait total », a affirmé le porte-parole du gouvernement, Ali al-Dabbagh. À Washington, un porte-parole de la Maison-Blanche a qualifié cette approbation « d’étape importante et positive ». « Même si le processus n’est pas encore achevé », Gordon Johndroe a évoqué « un accord qui servira à la fois le peuple d’Irak et les États-Unis », et souligné la volonté partagée d’un « Irak stable, sûr et démocratique ». Le texte de 31 articles a été transmis au Parlement, qui votera le 24 novembre, selon le Premier vice-président de la Chambre, Khaled al-Attiyah. Il n’a pas le droit de le modifier, a-t-on précisé de source parlementaire. Légalement, l’accord peut être adopté à la majorité simple, mais, « politiquement, il faut qu’une large partie du Parlement vote pour », a dit M. Fahmi. Le Premier ministre, Nouri al-Maliki, a précisé devant le gouvernement « les avancées et les points sur lesquels il n’a pas été possible d’obtenir ce que l’Irak souhaitait », a encore confié M. Fahmi. « Ce n’est pas l’accord idéal, mais c’est le meilleur comparé aux autres alternatives. Un long chemin a été parcouru depuis le premier texte (...) qui était inacceptable », a-t-il ajouté. Négocié pendant près d’un an, l’accord prévoit le départ des 150 000 soldats US, répartis sur plus de 400 bases, huit ans après l’invasion ayant renversé Saddam Hussein. M. Maliki a obtenu l’aval des ministres des trois grandes communautés, chiite, sunnite et kurde. Après son adoption au Parlement, le texte devra être entériné par la présidence collective, le Conseil présidentiel. Puis M. Maliki apposera sa signature au côté du président américain sortant, George W. Bush. Le traité doit offrir un cadre juridique à la présence des soldats US à l’expiration, le 31 décembre, du mandat de l’ONU. Il prévoit le retrait des forces US des villes fin juin 2009 et leur retrait total d’Irak fin 2011. Un calendrier sur lequel devra se pencher le président américain élu, Barack Obama, qui, durant la campagne, a promis un retrait de l’ensemble des unités de combats d’ici à mi-2010. Concernant l’immunité accordée aux soldats, un point litigieux, un comité conjoint déterminera si un militaire US soupçonné de crime est éventuellement passible des tribunaux irakiens. L’Irak aura aussi le droit de fouiller les expéditions de matériel US tandis que les dossiers des 16 400 Irakiens détenus par l’armée US seront transférés à Bagdad pour jugement. Le grand ayatollah Ali Sistani, plus haute autorité religieuse chiite d’Irak, avait donné vendredi dernier implicitement son feu vert au texte. Mais le mouvement du chef radical chiite Moqtada Sadr a réaffirmé hier sa forte opposition, ajoutant « qu’une grande manifestation » aurait lieu vendredi prochain. Preuve de la fragilité de l’amélioration de la sécurité, 15 personnes, dont sept policiers, ont été tuées dans un attentat-suicide dans la province de Diyala. Deux miliciens progouvernementaux et une troisième personne ont aussi été tués par une bombe près d’un point de contrôle à Bagdad.
Deux attentats ont fait, au moins, 18 morts.

Le gouvernement irakien a approuvé hier, à la quasi-unanimité, l’accord de sécurité avec les États-Unis qui prévoit le retrait total des troupes américaines d’Irak d’ici à fin 2011. L’accord a été adopté par 27 des 28 ministres présents au Conseil du gouvernement, largement plus que la majorité des deux tiers...