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Actualités - CHRONOLOGIE

Roed-Larsen présente au Conseil de sécurité son 8e rapport sur la 1559 NEW YORK, de notre correspondante aux Nations unies, Sylviane ZEHIL

Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’application de la 1599, Terjé Roed-Larsen, a présenté au Conseil de sécurité, réuni en consultations, le huitième rapport sur l’application de cette résolution. Il a décrit les problèmes qui continuent de faire obstacle au renforcement de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance du Liban. Rappelant au Conseil l’esprit et les objectifs de cette résolution, Terjé Roed-Larsen a noté que malgré les « progrès réalisés », certains aspects essentiels de cette résolution ne sont pas appliqués. L’objectif premier de cette résolution, a-t-il rappelé, est de « renforcer la souveraineté, l’intégrité territoriale, l’unité et l’indépendance politique du Liban, sous l’autorité exclusive du gouvernement libanais sur l’ensemble de son territoire ». « La question des armes du Hezbollah reste au centre du débat politique au Liban », a-t-il ajouté. Roed-Larsen s’est par ailleurs félicité de l’accord de Doha. Les derniers six mois, des progrès ont été réalisés, a-t-il ajouté, citant notamment « l’élection présidentielle libre et régulière conformément aux règles constitutionnelles », l’adoption d’une nouvelle loi électorale basée sur cet accord et les progrès au niveau de la tenue du dialogue national. « J’attends avec intérêt la prochaine session du dialogue national convoquée pour le 5 novembre », a-t-il dit. Délimitation et porosité de la frontière M. Roed-Larsen a indiqué que le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a poursuivi ses efforts en vue d’encourager la Syrie et le Liban à procéder à une complète délimitation de leur frontière commune et s’est félicité de ce que les deux pays aient exprimé une nouvelle fois leur intention d’aller de l’avant sur cette question ». « Je veux croire que cette intention se matérialisera rapidement, en particulier dans les secteurs où la frontière est incertaine ou contestée », a-t-il dit. En ce qui concerne l’embargo sur les armes, Terjé Roed-Larsen a affirmé « rester préoccupé par la porosité générale de la frontière syro-libanaise ». Cette vulnérabilité se traduit par la présence permanente, à cheval sur la frontière, d’infrastructures paramilitaires appartenant au Front populaire de libération de la FPLP-CG et au Fateh al-Intifada assurant à ces deux groupes le contrôle effectif de plusieurs segments dans le secteur. « Un certain nombre d’États membres m’ont fait part de leur inquiétude croissante face à la circulation persistante d’hommes et d’armes à travers la frontière syro-libanaise. La Syrie a continué de nier toute participation aux violations de l’embargo sur les armes. Après le sommet de Damas des 13 et 14 août, les deux parties ont convenu de prendre conjointement des mesures pour améliorer la sécurité des frontières. Il est également important que le Liban et la Syrie prennent des mesures concrètes en vue de la mise en œuvre d’autres aspects des accords conclus à Damas », a-t-il dit. M. Roed-Larsen a indiqué qu’au cours de la période considérée, des avions israéliens ont continué à violer l’espace aérien libanais. Le gouvernement israélien a continué d’affirmer que les vols en cause étaient effectués pour des raisons de sécurité. « Nous avons régulièrement demandé à Israël de mettre fin à ces vols qui constituent autant de violations de la souveraineté du Liban et des résolutions du Conseil de sécurité ». « Israël continue d’occuper la partie nord de Ghajar ce qui constitue une violation de la souveraineté du Liban et de la résolution 1701 », a-t-il ajouté. Stabilité du Liban Malgré les progrès réalisés sur certains aspects essentiels de la résolution, d’autres éléments se rapportant à la souveraineté, la stabilité et l’intégrité territoriale de l’État libanais ne sont toujours pas appliquées. Parlant de la violence qui a secoué le Liban en mai dernier, le représentant spécial de Ban Ki-moon a mis l’accent sur la « grave menace que les groupes armés échappant au contrôle de l’État font peser sur la stabilité du pays ». « Durant la période considérée, le Liban a vu se multiplier les attaques contre son armée. Tous ces événements rappellent cruellement l’importance qui s’attache à ce que le gouvernement ait le monopole de l’emploi de la force au Liban. Je crains que les cicatrices laissées par les affrontements de début 2008 n’accélèrent au Liban une course aux armements dont les conséquences seraient redoutables. Les activités paramilitaires sont incompatibles avec le projet d’organiser des élections législatives libres et régulières pour le début de 2009. L’accord de Taëf qui a suivi la guerre civile contenait des dispositions prévoyant que toutes les milices libanaises et non libanaises seraient dissoutes et désarmées, ce qui a conduit, à l’époque, les milices à renoncer aux armes à l’exception du Hezbollah. Ces dispositions doivent être préservées afin d’éviter la menace de reprises des affrontements entre Libanais », conclut Terjé Roed-Larsen.
Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’application de la 1599, Terjé Roed-Larsen, a présenté au Conseil de sécurité, réuni en consultations, le huitième rapport sur l’application de cette résolution. Il a décrit les problèmes qui continuent de faire obstacle au renforcement de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance du...