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Dix Français en NBA : un label unique, des réalités différentes

Avec dix joueurs sous contrat, le basket français n’a jamais été aussi copieusement représenté en NBA, mais derrière ce prestigieux label, se cachent des réalités bien différentes. Force est de constater que Tony Parker est l’unique star d’un contingent dont une bonne moitié est reléguée sur le banc. La situation a-t-elle des chances d’évoluer ? Sauf surprise, le meneur de jeu des San Antonio Spurs sera de nouveau le seul Français incontournable dans sa franchise et le seul à évoluer dans un club assez fort pour viser le titre. Il s’agirait de son quatrième, à 26 ans, après 2003, 2005 et 2007. Son influence devrait même s’accentuer dans un premier temps en raison de l’absence pour plusieurs semaines de l’Argentin Emmanuel Ginobili, ce qui pourrait lui donner l’occasion de marquer des points en vue d’une sélection au All-Star Game, qu’il a manquée en 2008. Faute d’être devenu un « franchise player », Boris Diaw s’est taillé une réputation de fiabilité, malgré des statistiques en baisse depuis son arrivée chez les Phoenix Suns il y a trois ans. Il devra se battre pour convaincre le nouvel entraîneur Terry Porter de lui confier une place de titulaire aux côtés des glorieux vétérans Shaquille O’Neal, Grant Hill et Steve Nash. Objectif identique pour l’intérieur Joakim Noah, qui avait réussi à se faire une place dans le cinq de départ des Chicago Bulls, après un début de saison difficile. La mythique franchise de l’Illinois compte sur lui, puisqu’elle a prolongé d’un an son contrat jusqu’en 2010, mais le nouveau coach Vinnie Del Negro l’a fait commencer les matches de préparation sur le banc (22,7 min de jeu tout de même en moyenne). La draft a amené deux éléments nouveaux dans la grande ligue américaine, Nicolas Batum et Alexis Ajinca, qui devront montrer qu’ils ont fait le bon choix en quittant l’Europe à 20 ans. L’ex-pivot de Hyères-Toulon (2,16 m), qui ne jouait déjà pas beaucoup en ProA, espère surtout ne pas être expédié en ligue de développement par les Charlotte Bobcats. En revanche, Batum, le grand espoir du basket tricolore, peut espérer se faire une place d’emblée chez les Portland Trailblazers, une équipe en reconstruction. Ronny Turiaf a fait un court déménagement depuis Los Angeles jusqu’à la baie de San Francisco, à Golden State. La concurrence était trop rude sous les cercles des Lakers, surtout avec le retour d’Andrew Bynum, blessé l’année dernière. Avec les Warriors, il ne peut pas espérer jouer une seconde finale d’affilée. À Oakland, il ne retrouvera pas Mickaël Piétrus, parti, lui, pour Orlando après une cinquième saison décevante. Le Magic, qui l’a constamment lancé dans le cinq de départ en préparation, compte avant tout sur ses qualités défensives. Situation comparable, mais un cran en dessous, pour l’arrière Yakhouba Diawara, passé lui aussi d’Ouest en Est, de Denver à Miami. Relégué en bout de banc par les Nuggets, il espère que son penchant pour la défense lui permettra de revoir le jour dans la plus mauvaise équipe de la saison passée. Comme le « Yak », les pivots Johan Petro et Ian Manhinmi cherchent avant tout à exister dans leur club. Le premier a changé de ville sans changer de franchise, les Seattle Supersonics étant devenus les Oklahoma City Thunder. Il avait montré en fin de saison dernière des progrès qui restent à confirmer. Le second n’a presque pas connu la NBA lors de sa première année, les Spurs l’ayant envoyé s’aguerrir en ligue de développement à Austin. Malheureusement, une récente blessure à la cheville ne va pas faciliter son intégration. Reste le cas de Mickaël Gélabale, l’ex-coéquipier de Petro à Seattle, qui se retrouve sans contrat après une opération au genou.
Avec dix joueurs sous contrat, le basket français n’a jamais été aussi copieusement représenté en NBA, mais derrière ce prestigieux label, se cachent des réalités bien différentes.
Force est de constater que Tony Parker est l’unique star d’un contingent dont une bonne moitié est reléguée sur le banc. La situation a-t-elle des chances d’évoluer ?
Sauf surprise,...