NBA Les Celtics et les Lakers veulent éviter la crise

Le championnat américain de basket-ball entame une nouvelle saison régulière avec un œil sur la lutte entre les Boston Celtics et les Los Angeles Lakers, et l’autre sur le bilan financier de la ligue, durement touchée par la crise financière. Après des Jeux olympiques remportés par l’équipe labellisée NBA et une tournée en Europe devant des salles combles, la popularité de la ligue est incontestable, mais son patron, David Stern, a exprimé des doutes sur la résistance des franchises face à la crise. Le marathon reprend avec un alléchant Boston-Cleveland, soit le tenant du titre face à l’ambitieuse franchise de LeBron James, renforcée par le meneur Maurice Williams. Les Celtics disposent toujours de leur « Big Three » composé de Paul Pierce, Kevin Garnett et Ray Allen, qui, s’il tient le coup physiquement (32 ans de moyenne d’âge), peut leur rapporter un second titre d’affilée. La franchise mythique ne l’a plus fait depuis 1969. Face aux Verts trentenaires et à la bande de James, deux équipes visent la finale. Les Sixers de Philadelphie ont avantageusement utilisé leur pactole cet été en prolongeant le contrat de leur ailier Andre Iguodala et en attirant l’ailier fort Elton Brand pour combler un vide à ce poste. Le meneur Andre Miller est toujours là et le banc permet à Maurice Cheeks de voir loin. Joe Dumars, président des Detroit Pistons, a remplacé Flip Saunders par Michael Curry sur le banc après la troisième défaite consécutive en finale de conférence, mais les moteurs du titre NBA 2004 sont toujours là, en fin de course : Chauncey Billups, Richard Hamilton, Tayshaun Prince et Rasheed Wallace. Si les résultats déçoivent, les jeunes Rodney Stuckey, relève de Billups, et Jason Maxiell, à la place d’Antonio McDyess, devraient gagner du temps de jeu. Bataille serrée a l’Ouest La lutte des générations fera rage à l’Ouest, avec des franchises menées par des anciens, d’autres par des sophomores (deuxième année) et, au milieu du gué, les Los Angeles Lakers. Les inamovibles San Antonio Spurs ont une ultime occasion de conquérir le titre comme ils en ont l’habitude dans les années impaires (2003, 2005, 2007). Quatre joueurs du cinq majeur ont plus de 30 ans et le banc ne suffira pas à compenser l’absence de l’un d’eux. La saison commence d’ailleurs sans Manu Ginobili, touché à la cheville. Les Phoenix Suns visent aussi la finale de conférence et comptent sur un banc très intéressant (Boris Diaw, Leandro Barbosa) pour pallier les baisses de forme de leurs anciens MVP, Steve Nash et Shaquille O’Neal. Les Los Angeles Lakers disposent d’un duo dans la force de l’âge avec Kobe Bryant et Pau Gasol, et sont les favoris des entraîneurs de la ligue : 27 sur 30 les désignent comme les futurs champions NBA. Ils récupèrent la pièce manquante de l’an passé dans la raquette, le jeune Andrew Bynum (21 ans), de retour de blessure. Les possibilités de Phil Jackson deviennent multiples, puisque même Lamar Odom n’est plus sûr de figurer dans le cinq majeur. Dans le sillage des jeunes meneurs Deron Williams et Chris Paul, les Utah Jazz et les New Orleans Hornets peuvent viser haut. Leurs limites sont inconnues. Carlos Boozer sera toujours là aux côtés de Williams, tout comme David West avec Paul. Et l’arrivée de James Posey amènera une expérience non négligeable aux Hornets. Dans cette conférence très relevée, il ne faut pas non plus exclure deux équipes dont les chances reposent sur des leaders étrangers : les Dallas Mavericks de Dirk Nowitzki, et surtout les Houston Rockets de Yao Ming, renforcés par le turbulent Ron Artest. Les Espagnols Rudy Fernandez, à Portland, et José Calderon, à Toronto, font aussi partie des étrangers qui visent un premier « All-Star week-end » cette saison. Soixante-quinze joueurs non américains sont sous contrat en NBA, dont dix Français, la nation étrangère la mieux représentée.