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Tibet Le dalaï-lama prêt à examiner une stratégie plus dure face à Pékin

L’indépendance sera débattue du 17 au 22 novembre par 300 représentants à Dharamsala. Le dalaï-lama est prêt à examiner une stratégie plus radicale sur le Tibet après l’échec de facto de sa politique conciliante avec la Chine, ont indiqué hier des Tibétains en exil en Inde. Cet éventuel durcissement – en exigeant l’indépendance du Tibet plutôt qu’une simple autonomie – sera débattu du 17 au 22 novembre par 300 représentants de la communauté tibétaine réunis à Dharamsala, dans le nord de l’Inde, où le chef bouddhiste vit réfugié depuis 1959. Car le dalaï-lama « a perdu espoir de trouver une solution avec l’actuel gouvernement chinois qui ne souhaite tout simplement pas régler la question » du Tibet, a déploré auprès de l’AFP son conseiller Tenzin Taklha. « Sa Sainteté pense que d’autres options doivent être examinées », a annoncé le secrétaire particulier du lauréat 1989 du prix Nobel de la paix. Mais « le mouvement tibétain demeurera non violent. C’est une dimension non négociable sur laquelle tout le monde est d’accord », a assuré M. Taklha. Des émissaires du dalaï-lama et Pékin discutent officiellement depuis 2002 du statut du Tibet. D’après le dalaï-lama, la position des Chinois s’était « durcie » en 2006. Des entretiens ont tout de même eu lieu à l’été 2007 suivis d’une dernière rencontre un an plus tard, jugée décevante par les Tibétains. Une ultime entrevue est programmée cette semaine, mais la date et le lieu n’ont pas pu être confirmés. Adulé par la majorité de son peuple comme l’ultime rempart contre la politique de la Chine au Tibet, l’homme à l’éternel sourire est aussi une icône en Occident. Mais il est la bête noire de Pékin, qui l’accuse d’être un séparatiste, sous le couvert du bouddhisme. Dignitaire religieux et homme politique pragmatique, il avait renoncé depuis longtemps à l’indépendance de son pays et opté pour une diplomatie dite de la « voie moyenne », se contentant jusqu’ici de revendiquer l’« autonomie culturelle » pour ce territoire de l’Himalaya annexé par la Chine en 1951. Depuis lors, ce fin diplomate s’était toujours montré conciliant avec Pékin, même en pleine révolte au printemps dernier à Lhassa, à laquelle il avait réussi à donner un retentissement international avant les Jeux olympiques. Le dalaï-lama fustige depuis 20 ans le « régime de terreur » chinois au Tibet, qui commettrait une « sorte de génocide culturel », mais a en même temps félicité cette « vieille nation et superpuissance » pour l’organisation des JO. Aujourd’hui, son fidèle Samdhong Rinpoche, Premier ministre du gouvernement tibétain en exil, le reconnaît : « La frustration croît » chez les six millions de Tibétains devant le surplace des pourparlers sino-tibétains. Le mois prochain à Dharamsala, « les gens vont soulever cette question » de l’indépendance et « personne ne pourra l’empêcher », a-t-il dit à l’AFP. Justement, de jeunes exilés tibétains amers et indépendantistes poussent depuis des mois pour une radicalisation du mouvement et menacent de déborder la vieille garde du chef religieux de 73 ans à la santé fragile.
L’indépendance sera débattue du 17 au 22 novembre par 300 représentants à Dharamsala.
Le dalaï-lama est prêt à examiner une stratégie plus radicale sur le Tibet après l’échec de facto de sa politique conciliante avec la Chine, ont indiqué hier des Tibétains en exil en Inde. Cet éventuel durcissement – en exigeant l’indépendance du Tibet plutôt qu’une simple...