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Actualités - OPINION

Sœur Emmanuelle, éternelle comme les cèdres du Liban

Oui, malgré son départ, sœur Emmanuelle est éternelle, comme les cèdres du Liban. Rendons hommage à cette religieuse, grande de par son dévouement, sa force, son dynamisme, et petite comme un enfant par sa simplicité, son innocence, sa foi en la vie. Sœur Emmanuelle a visité notre Liban en 1991 et lancé un appel pour aider les mamans et les enfants démunis. Depuis, l’Opération Orange de sœur Emmanuelle reste fidèle à la vocation de sa fondatrice et continue à ravitailler des dispensaires et aider des enfants déscolarisés. Cette religieuse, qui a commencé sa vie comme professeure en Tunisie et en Égypte, a œuvré vingt ans durant dans sa retraite avec les chiffonniers du Caire, les aidant à se construire et à construire habitats et écoles, et ce dans un entourage fait de déchets. Elle a fait tout son possible pour sauver tous les enfants qui vivaient dans une intense pauvreté en leur assurant une scolarité : pour elle, un enfant scolarisé est un enfant sauvé. Cette grande dame encourageait l’homme démuni à se tenir debout et à changer les conditions de sa vie ; elle se battait sans cesse pour les causes de l’être humain et surtout pour celles des jeunes filles, les mères de demain. C’était extraordinaire de la voir à l’œuvre, avec tant de joie de vivre et d’énergie ; il semblait si facile pour cette philosophe emplie d’amour de motiver les Européens pour des causes humaines nobles. Même les jeunes étaient fascinés par cette femme qui donnait tant sans jamais chercher rien en retour, même pas chercher à convertir. Elle a réussi à rallier à la cause qu’elle défendait des millions de personnes dans le monde, surtout en France, où elle était une des personnalités favorites des Français. La France vient de perdre deux grandes personnalités : elle et l’Abbé Pierre. On se demande alors : pourquoi attendre la mort d’un homme juste pour le béatifier ? Pour nous, sœur Emmanuelle était déjà une sainte bien avant sa disparition Nous n’oublierons jamais ses « yalla » (allez, les jeunes) et ses « inch’Allah » (si Dieu le veut), bien propres à elle, qui amenaient le sourire sur toutes les lèvres. Sœur Emmanuelle, aujourd’hui, nous les Libanais, nous t’affirmons que nous ne t’oublierons pas : tu resteras éternelle comme les cèdres du Liban. Père Mikhaël SABEH
Oui, malgré son départ, sœur Emmanuelle est éternelle, comme les cèdres du Liban.
Rendons hommage à cette religieuse, grande de par son dévouement, sa force, son dynamisme, et petite comme un enfant par sa simplicité, son innocence, sa foi en la vie.
Sœur Emmanuelle a visité notre Liban en 1991 et lancé un appel pour aider les mamans et les enfants démunis. Depuis,...