Irak, Afghanistan : le blues des GI

Les guerres d’Irak et d’Afghanistan ont fait augmenter de nombreux indices sur les problèmes des soldats américains, des cas de syndrome de stress post-traumatique au nombre de suicides, en passant par les divorces, selon divers chiffres récents fournis par l’armée US. Début septembre, cette dernière a annoncé que 93 de ses soldats (aux États-Unis comme à l’étranger) s’étaient suicidés en 2008 et que le chiffre annuel devrait dépasser le record de 115 cas recensés en 2007. Rapporté à la population, le taux de suicide dans l’armée a atteint 18,8 pour 100 000 en 2007, contre 17,6 en 2006. En 2008, il pourrait même dépasser la moyenne nationale (19,9 pour 100 000), selon des responsables militaires. Le dernier rapport de l’armée US sur la santé mentale des soldats engagés en Irak et en Afghanistan, publié en mai 2008, a relevé que « le taux de suicide reste élevé, supérieur au taux normal dans l’armée ». Il souligne également que « les problèmes psychologiques augmentent significativement avec le nombre de déploiements ». Sur les quelque 4 490 soldats américains morts dans le cadre de l’opération Liberté en Irak (sur et hors du territoire irakien), 862, soit 19 %, n’ont pas été tués par des tirs ennemis, selon le site indépendant icasualties.org, qui ne précise pas leur répartition (accidents, maladies, suicides, tirs amis). Près de 20 % des soldats déployés en Irak reviennent atteints du syndrome de stress post-traumatique (Post Traumatic Stress Disorder, ou PTSD), selon le site d’informations militaires américain Battlemind (https://www.battlemind.army.mil). Selon l’armée US, les cas de PTSD ont augmenté de près de 50 % en 2007 chez les soldats américains ayant servi en Irak et en Afghanistan.