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Actualités - CHRONOLOGIE

États-Unis McCain à l’offensive face à un Obama serein

À la traîne dans les sondages, le candidat républicain n’a pas réussi hier à renverser la tendance, lors du deuxième débat présidentiel. Les sondages diffusés à la fin du deuxième débat télévisé entre les deux candidats à la Maison-Blanche semblaient indiquer que le sénateur de l’Arizona n’a pas réussi à gagner son pari. Selon les chaînes CNN et CBS, le candidat démocrate est sorti vainqueur du débat. Selon CNN, 60 % des téléspectateurs avaient une image favorable de M. Obama avant le débat télévisé dans le Tennessee (Sud). Ce pourcentage a augmenté de 4 % après le débat. L’image de M. McCain n’a pas changé avant et après le débat (51 % d’opinions favorables, 46 % d’opinions défavorables). Que ce soit sur l’économie, l’Irak, la lutte contre le terrorisme ou la crise financière, M. Obama a été jugé plus apte que son adversaire, selon le sondage réalisé par CNN après le débat. « Nous sommes dans la pire crise financière depuis la crise de 1929... C’est le verdict de la politique économique erronée de ces huit dernières années qu’a soutenue M. McCain », a dit M. Obama en ouvrant la discussion. « Les Américains sont en colère, ils sont ulcérés et ils ont un peu peur », a concédé M. McCain. À quatre semaines du scrutin, il a proposé de racheter des prêts immobiliers que les ménages ne parviennent plus à rembourser. Mais le républicain a dilapidé cet atout en ne se montrant pas suffisamment explicite sur ce plan spectaculaire qui pourrait permettre aux familles de garder leur maison. C’est son équipe de campagne qui a envoyé un peu plus tard des précisions aux journalistes, indiquant que ce plan aurait un coût de 300 milliards de dollars et permettrait de racheter les prêts que les foyers ne peuvent plus rembourser – les fameux crédits subprimes – en les remplaçant par de nouveaux prêts à taux fixe. Depuis des mois, les démocrates majoritaires au Congrès réclament une loi pour aider les familles menacées de saisie. Choisissant l’offensive, M. McCain s’est efforcé de présenter son adversaire en partisan d’une hausse des impôts. « Fixer les différentes propositions de taxes du sénateur Obama, c’est comme vouloir clouer de la gelée sur un mur », a dit McCain. « Le Straight Talk Express (l’Express du franc-parler, nom de l’autocar de campagne du candidat républicain) vient de perdre une roue », a rétorqué M. Obama. Le sénateur de l’Illinois a rappelé qu’il souhaitait réduire la fiscalité de 95 % des Américains et que seuls les foyers gagnant plus de 250 000 dollars par an seraient affectés par une augmentation des impôts. Les questions internationales ont été peu abordées. « Si on fixait une date de retrait (d’Irak) comme Obama le veut, ce serait une défaite, l’Iran prendrait du poids », a dit M. McCain qui a par ailleurs accusé M. Obama de vouloir « envahir le Pakistan ». M. Obama a estimé qu’il fallait « renverser la vapeur » et se recentrer sur l’Afghanistan plutôt que sur l’Irak. Et si le Pakistan ne peut ou ne veut pas éliminer les terroristes, « nous irons débusquer Ben Laden nous-mêmes ». « McCain m’accuse de vouloir envahir le Pakistan. D’une part, c’est faux. D’autre part, c’est tout de même lui qui proposait de bombarder l’Iran et de détruire la Corée du Nord », a rappelé M. Obama. Ils ont dit… Sur l’énergie et le réchauffement climatique McCain : « Je suis en profond désaccord avec l’administration Bush sur ce sujet, j’ai vu en voyageant dans le monde entier les effets des émissions de gaz à effet de serre. Quel est le meilleur moyen de résoudre cela ? L’énergie nucléaire. » Obama : « C’est un des plus grands défis de notre époque. » « Nous avons 3 % des réserves mondiales de pétrole et nous utilisons 25 % du pétrole mondial. On ne peut pas se sortir de ce problème en forant (davantage de puits de pétrole). » Sur la sécurité nationale McCain : « J’agirai de manière responsable, comme je l’ai fait au cours de ma carrière militaire et ma carrière au Sénat. » Sur la capacité d’Obama à diriger : « Avec sa brève carrière, il ne comprend pas nos défis en matière de sécurité nationale. Nous n’avons pas le temps d’apprendre sur le tas, mon ami. » Obama : « C’est vrai, il y a des choses que je ne comprends pas. Je ne comprends pas comment nous avons fini par envahir l’Irak, un pays qui n’avait rien à voir avec le 11-Septembre, tandis que Ben Laden et el-Qaëda installaient des camps de base et des refuges pour entraîner des terroristes à nous attaquer. » Sur la Russie Obama : « Je pense qu’ils agissent mal. » « Il faut comprendre qu’il ne s’agit pas de la vieille Union soviétique, mais ils ont toujours des réflexes nationalistes qui sont très dangereux. » McCain : « Peut-être. » « Si je dis oui, cela signifie que nous sommes rigides et redéclenchons la guerre froide. Si je dis non, nous ignorons leur comportement. » Conclusion McCain : « Je sais à quoi ressemblent les périodes sombres. Je sais ce que c’est que de se battre pour garder l’espoir. » Obama : « La question est : allons-nous transmettre le rêve américain à la prochaine génération ? »
À la traîne dans les sondages, le candidat républicain n’a pas réussi hier à renverser la tendance, lors du deuxième débat présidentiel.

Les sondages diffusés à la fin du deuxième débat télévisé entre les deux candidats à la Maison-Blanche semblaient indiquer que le sénateur de l’Arizona n’a pas réussi à gagner son pari. Selon les chaînes CNN et CBS, le...