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Actualités - CHRONOLOGIE

Lancement des Journées cinématographiques de Beyrouth

Plus qu’une vitrine de films, les Journées cinématographiques de Beyrouth (Ayam Beirut al-Cinama’iy), organisées par Beirut DC du 17 au 26 octobre à l’Empire Sofil, proposent un espace de rencontre avec les faiseurs de films et leur public. C’est ainsi que Hania Mroué, directrice administrative de Beirut DC, a présenté ce festival non compétitif qui comprend plus de 60 films. À l’affiche de cette 5e édition, des longs et des courts-métrages, des documentaires, des classiques et un regard sur le monde arabe, ainsi que des rétrospectives. Depuis leur création, les Journées cinématographiques de Beyrouth « ont tenu à promouvoir le cinéma d’auteur dans toutes ses formes », explique Éliane Raheb, d’où l’ouverture, cette année, avec le film libanais The One Man Village, du jeune réalisateur Simon el-Habre, qui signe son premier long documentaire. Produit par Beirut DC, ce film, présenté en première mondiale, illustre la volonté du festival de soutenir les nouveaux talents. D’autres exemples de documentaires teintés du regard du cinéaste sont Hé ! N’oublie pas le cumin de la réalisatrice syrienne Hala Alabdalla, ainsi que Nos lieux interdits de la Marocaine Leila Kilani. Un film qui évoque le sujet des prisonniers politiques et de la réconciliation nationale au Maroc. Le comité du festival a voulu par ailleurs faire un clin d’œil à feue la réalisatrice Randa Chahhal, en montrant son travail documentaire qui souligne bien son engagement politique à travers Nos guerres imprudentes (1996) et Pas à pas (1979), devenu un document historique. Les cinéphiles auront l’occasion de voir trois premières arabes à Ayam Beirut al-Cinema’iya, notamment Le sel de la mer, premier long-métrage de la réalisatrice palestinienne Annemarie Jacir. Le festival consacre également cette année un espace important aux films à petit budget et de qualité cinématographique notable, comme Eye of the Sun de l’Égyptien Ibrahim al-Batout, Tendresse du loup du Tunisien Jilani Saadi et Rome plutôt que vous de l’Algérien Tareq Teguia, ainsi que le premier film de l’acteur libanais Carlos Chahine, La route du Nord Une rétrospective du cinéaste Abdellatif Kechiche est également au programme. Ce réalisateur d’origine tunisienne a travaillé avec des acteurs non professionnels, devenus, par la suite, des stars. Son dernier film, La graine et le mulet, a reçu quatre Césars en 2008. En plus de ce film, le festival projettera ses deux autres longs-métrages, L’esquive et La faute à Voltaire, en présence de l’actrice du film Élodie Bouchez. Kechiche animera également un « master class » dans le cadre du festival portant sur le thème : « L’acteur dans le cinéma ». Deux nouveautés : « Classiques du cinéma arabe » et « Projection pour enfants » sont à retenir. Ainsi, des films cultes comme Le moineau de Youssef Chahine, Shabab Imra’a de Salah Abou Seif et Oghniya Ala el-Mamarr de Ali Abdel Khalek seront projetés et le festival présentera un des courts de la série « Al-Jazeera Children » (production de courts métrages pour enfants réalisés par de grands cinéastes), Mazen et la fourmi de Borhane Alaouie. Enfin, Je veux voir, nouvel opus de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, clôturera les Journées cinématographiques de Beyrouth en présence des deux acteurs du film, Catherine Deneuve et Rabih Mroueh. Le film sortira dans les salles libanaises à partir du 30 octobre. Le festival est un lieu de rencontre et de réflexion. C’est pourquoi Beirut DC organise ces activités parallèles : 1. Pitching de l’atelier « Pile et face » samedi 18 octobre, de 10h00 à 13h30 à l’Iesav. 2. Forum sur « La situation du film d’auteur dans le monde arabe » le dimanche 19 octobre de 11h00 à 16h00 à l’Empire Sofil. 3. Un atelier « Insight Out » le lundi 20 octobre de 10h00 à 12h00 au théâtre Béryte, Iesav, qui portera sur l’introduction du digital dans le cinéma. 4. Conférence sur les droits d’auteur et l’industrie médiatique le vendredi 24 octobre à 16h30 à l’Empire Sofil. 5. « Master class » avec Bruno Ulmer (Welcome Europa), le samedi 25 octobre à 10h00 au théâtre Béryte. « Ayam Beirut al-Cinema’yia a décidé de prendre l’initiative de soutenir un long-métrage libanais en cours de production soit-il documentaire ou fiction, a conclu Hania Mroué. Le prix du billet d’entrée étant de 3 000 LL, le tiers de la billetterie du festival ira au projet sélectionné. La somme récoltée, même si minime, pourrait inciter le ministère de la Culture libanais à imposer une taxe sur les recettes commerciales des films en salle qui financerait une partie importante du fonds de soutien au cinéma libanais ». Le programme sera présenté ultérieurement.
Plus qu’une vitrine de films, les Journées cinématographiques de Beyrouth (Ayam Beirut al-Cinama’iy), organisées par Beirut DC du 17 au 26 octobre à l’Empire Sofil, proposent un espace de rencontre avec les faiseurs de films et leur public.
C’est ainsi que Hania Mroué, directrice administrative de Beirut DC, a présenté ce festival non compétitif qui comprend plus de...