Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Exposition Un aller-retour réussi pour Saër Karam

Carla HENOUD Dans le cadre de « Lesarts en liberté » et le magnifique cadre des jardins de l’ESA, Saër Karam expose, à partir de ce soir, une série de photos sous le titre « Paris-Beyrouth/Beyrouth-Paris ». Un voyage dans les ressemblances et les différences de ces deux villes, paysages, individus. Le choc des photos, le poids des mots. Saër Karam, empruntant ce slogan célèbre, le consomme sans modération et un automatisme évident qui devient un réflexe, une façon d’être. Puisqu’il pense, respire et vit avec son regard de journaliste. Les clichés semblent ainsi rejoindre les mots et décrire, dans un même élan et objectif, le témoignage d’un quotidien, d’une société, d’une ville et d’une époque. Après Planète Japon au palais de l’Unesco en 2004 et Pérégrinations aléatoires au Centre culturel français en 2006, après le spécial Japon et le spécial guerre des 34 jours, le jeune directeur général de La Revue du Liban, du Monday Morning et de Style propose un voyage à Paris, avec retour à Beyrouth. Une belle invitation à partager ses errances dans les rues, les habitants et les détails de ces deux villes qu’il connaît pour y avoir vécu, senti et aimé chacune de ses atmosphères à la fois si proches et si différentes. L’École supérieure des affaires, qui illustre bien l’amitié et les affinités évidentes franco-libanaises, offre la magie de ses jardins au photographe, en espérant, surtout, que la pluie ne s’invitera pas à l’événement… Voyages Autodidacte, Saër Karam s’est lancé dans la photo depuis une quinzaine d’années, sa CTT (caméra tout-terrain) au poing. « Dans ma formation journalistique et publicitaire, précise-t-il, il n’y avait aucun cours technique. » Réalisant l’importance de l’image, aussi bavarde que le texte, sinon plus, de nos jours, il dresse son regard curieux, l’affine et le met à la disposition de tout ce qu’il voit. Transformant des scènes de rue en émotions, puis en images. Dans ses archives, plus de 60 000 photos en digital et 20 000 en diapositives et négatives illustrent la constance de son regard, « qui n’a pas changé, contrairement à mon style qui a évolué avec les événements ». Dans cette exposition, initialement prévue pour l’an dernier, où l’ironie souligne bien les paradoxes de chaque ville et les paradoxes entre Beyrouth et Paris, il s’agit donc d’un « aller-retour singulier dans deux capitales liées », de « parallèles, oppositions, contradictions, analogies, échanges et similitudes ». « C’est, confie le photographe, une photo de deux jeunes filles aux Champs-Élysées qui a déclenché cet événement. » Roger Ourset, directeur de l’ESA, trouve le thème inspirant, les photos s’imposent d’elles-mêmes. La cinétique de l’exposition, qui comprend des clichés et des illustrations (photos redessinées), s’articule autour de trois thèmes : Beyrouth, Paris, et le parallèle entre chacune de ces villes qui vacille entre Occident et Orient. Les compositions, les contrastes font de ses instantanés d’heureux clins d’œil à la complicité franco-libanaise. Revenu depuis peu de New York où il a accompli une formation en réalisation à la New York Film Academy, « la concrétisation d’un vieux rêve », dit-il, Saër Karam envisage de passer à cette nouvelle forme d’images, avec des tournages de reportages ou de publicités institutionnelles où la musique serait également présente. « Le cinéma, conclut-il, c’est à la fois l’image, le texte et le message. » Quant à la photo, « c’est une façon pour moi de m’exprimer, de résister, de faire encore plus mon travail de journaliste… »
Carla HENOUD


Dans le cadre de « Lesarts en liberté » et le magnifique cadre des jardins de l’ESA, Saër Karam expose, à partir de ce soir, une série de photos sous le titre « Paris-Beyrouth/Beyrouth-Paris ». Un voyage dans les ressemblances et les différences de ces deux villes, paysages, individus.

Le choc des photos, le poids des mots. Saër Karam, empruntant ce...