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Actualités - OPINION

Les lecteurs ont voix au chapitre

Des sous ! Cette histoire, j’oserai le terme kafkaïenne tellement elle est absurde, un ami me l’a racontée. Un dimanche il se rend au ciné, Sofil en l’occurrence, stationne sa voiture et nourrit consciencieusement, en bon citoyen qu’il est, le parcmètre pour une heure et demie de temps. Le film ayant tardé, il fallait qu’il paye une amende pour sa demi-heure de retard : 10 000 livres libanaises en pièces sonnantes et trébuchantes de 500. Le compte est simple : il lui fallait 20 piécettes ! Allez trouver ces sous, justement sans trébucher, le jour du Seigneur, où tout est fermé ! Pour vous la faire courte, se démenant entre le fleuriste, le loueur de films et le pharmacien, échevelé, en nage, il rassemble ce pactole digne d’un divertissement sur machine à sous, avec le jackpot en moins, mais… coup de théâtre : il était déjà l’heure de mettre 20 autres pièces. Le scénario est tellement cocasse qu’on a l’impression qu’il a été retouché. Excédé, désespéré, notre ami n’a finalement le choix que de mettre la contravention sur le dos de sa mécanique, contravention qu’il payera évidemment deux ou trois fois plus cher. Par ailleurs, pour terminer sur un topo plus positif, chapeau Monsieur le Ministre pour le cellulaire et la ceinture de sécurité. Vous méritez, c’est le cas de le dire, un « baroud d’honneur ». Si remplir les caisses de l’État est pour cette juste cause, pas d’inconvénients à, justement, nous « serrer la ceinture »…. Lina SINNO La cravate à l’Assemblée Alors que le port de la cravate dans la majorité des pays est presque obligatoire à l’Assemblée nationale, elle reste facultative pour certains de nos députés et même interdite pour ceux qui appartiennent à des courants intégristes. Les premiers sont inspirés probablement par la médiatique ministre japonaise de l’Environnement, Yuriko Koike, qui, pour lutter contre le réchauffement de la planète et ne pas recourir à la climatisation, avait donné le coup d’envoi de « Cool Biz », un programme qui engage les cols blancs de Tokyo à se débarrasser de leurs tristes costumes pendant la saison chaude. Les seconds croient toujours que la cravate, interdite depuis vingt-neuf ans par le régime des mollahs, reste le symbole de l’ancien pouvoir. Certes, l’habit ne fait pas le moine, dit-on, mais il faudrait au moins que nos élus, si la question de ramassage des armes est reportée et en guise de bonnes intentions, adoptent au moins le complet veston et cravate, pour en finir avec des mœurs tribales et des siècles d’obscurantisme. Enfin, il faut se rappeler qu’il n’y a pas si longtemps que nos ancêtres avaient abandonné le cherwal et le seif wal-terce, divorçant ainsi avec la vengeance pour être les pionniers de la démocratie dans tout le Moyen-Orient. Nazira A. SABBAGHA NDLR Dans le nombreux courrier que nous recevons quotidiennement, certaines lettres comportent des passages qui seraient difficilement publiables. Pour cette raison, et aussi afin de faire paraître le plus grand nombre possible de lettres, le journal se réserve le droit de n’en reproduire que les parties les plus significatives et d’en rectifier certains termes désobligeants. En outre, chaque missive doit comporter la signature (nom et prénom) de son auteur. Les lecteurs, nous en sommes certains, le comprendront, ce dont nous les remercions par avance.
Des sous !

Cette histoire, j’oserai le terme kafkaïenne tellement elle est absurde, un ami me l’a racontée. Un dimanche il se rend au ciné, Sofil en l’occurrence, stationne sa voiture et nourrit consciencieusement, en bon citoyen qu’il est, le parcmètre pour une heure et demie de temps. Le film ayant tardé, il fallait qu’il paye une amende pour sa demi-heure de...