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Nucléaire L’AIEA veut un Proche-Orient sans armes atomiques

Israël accuse Pyongyang de fournir des armes de destruction massive à six pays de la région. Lors d’un vote boycotté par la plupart des pays arabes qui jugeaient plusieurs amendements trop favorables à Israël, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a adopté samedi à Vienne une résolution appelant tous les États du Proche-Orient à renoncer à l’arme atomique. Après plusieurs jours de débats houleux au cours de l’Assemblée générale annuelle de l’agence, le texte a été voté par 82 voix contre aucune. Il y a eu 13 abstentions. Presque tous les pays membres de la Ligue arabe ont quitté la salle avant le scrutin pour dénoncer des amendements inspirés par Israël et défendus par les pays occidentaux, qui, selon eux, privaient la résolution, non contraignante, d’une grande partie de sa substance. « Comment pourrions-nous approuver un appel à respecter nos obligations internationales alors qu’Israël refuse d’adhérer à tout critère de non-prolifération nucléaire ? Cela mine la crédibilité de l’AIEA », a dit un diplomate arabe à Reuters. D’autres diplomates ont souligné la tension inhabituelle qui a régné pendant les débats. « C’était un vrai cirque, c’est la pire conférence de histoire de l’AIEA, a estimé un diplomate européen. Je n’ai jamais vu une telle animosité. » La résolution a été votée par tous les pays européens, une poignée de pays asiatiques, africains et sud-américains, plus l’Iran et l’Égypte. Parmi les pays qui se sont abstenus, figurent Israël, les États-Unis et la Syrie. Un texte similaire avait été adopté il y a un an avec une écrasante majorité, mais il y avait eu 47 abstentions parmi les pays occidentaux et les nations en voie de développement. Sur un autre plan, Israël a accusé samedi la Corée du Nord de fournir ou d’avoir fourni des armes de destruction massive à au moins six pays du Proche-Orient. Un représentant de l’État juif, David Danieli, s’est exprimé en ce sens à Vienne. Selon Danieli, « la Corée du Nord est devenue une source de prolifération de dangereuses armes de destruction massive et de missiles balistiques au Proche-Orient ». « Au moment où la communauté internationale se concentre sur les activités nucléaires de la Corée du Nord et son non-respect des accords, le Proche-Orient se retrouve au bout de la chaîne des pratiques téméraires de ce pays », a affirmé Danieli devant l’Assemblée de l’AIEA. « Une demi-douzaine de pays de la région, au moins (...), qui sont de mauvaise foi au regard de la politique qu’ils disent mener et de leurs engagements découlant de traités sur la non-prolifération, sont d’avides bénéficiaires de (livraisons de) la Corée du Nord, essentiellement grâce au marché noir et des réseaux », a assuré Danieli, sans citer les six pays en question. Selon des responsables des services de renseignements occidentaux, l’Iran, la Syrie, le Yémen, la Libye, l’Égypte et les Émirats arabes unis, ainsi que l’Irak sous Saddam Hussein, auraient figuré ou figurent sur la liste d’exportations de missiles et de technologie balistique nord-coréens depuis les années 1980.
Israël accuse Pyongyang de fournir des armes de destruction massive à six pays de la région.

Lors d’un vote boycotté par la plupart des pays arabes qui jugeaient plusieurs amendements trop favorables à Israël, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a adopté samedi à Vienne une résolution appelant tous les États du Proche-Orient à renoncer à l’arme...