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Actualités - CHRONOLOGIE

Rencontre Omniprésence de la musique avec Vardan Mamikonian… Edgar DAVIDIAN

Un concert exceptionnel ouvre la saison musicale demain samedi 4 octobre à l’Assembly Hall (AUB) avec le pianiste virtuose Vardan Mamikonian, né en Arménie en 1970 et installé à Paris depuis bientôt plus de dix-huit ans ! Rencontre impromptue et express avec un musicien qui a raflé plus d’un prix (Yvonne Lefébure en 1990 et le World Music Masters de Monte-Carlo en 1992) et qui continue une prestigieuse carrière de concertiste qui le mène des États-Unis en Chine, en passant par l’Allemagne, la France et plus d’une ville européenne. Concert organisé sous les auspices du Hamaskaïne pour des œuvres caritatives arméniennes dont le Fonds arménien de l’Allemagne, et voilà le brillant pianiste pour la troisième fois au pays du Cèdre. Les cheveux couleur d’ébène (avec d’imperceptibles traces de cheveux grisonnants), les yeux noirs avec sourcils broussailleux des enfants du pays de Sayat Nova, l’allure jeune, sportive et avenante, Vardan Mamikonian jongle facilement avec plus d’une langue étrangère. Et son français impeccable est teinté d’un léger accent chantant de la langue de Siamento… Les doigts des mains sagement noués devant son expresso sur la table, veste beige clair saharienne, lunette de soleil accrochée au premier bouton de sa chemise noire, Vardan Mamikonian avoue que ce concert est composé « d’un programme fait pour les grandes salles, car très orchestral. C’est un programme très dur et techniquement très demandant. Intéressant, compliqué et assez grand, ce programme inclut, dit-il, une Chaconne de Bach-Busoni, les variations sur un air de Haendel de Brahms, le Scarbo de Ravel, des pages de Babadjanian, de Tchaïkovsky et la Rhapsodie espagnole de Liszt » . Une histoire ancienne et passionnée lie la musique à ce pianiste dont le compositeur favori est Bach et pour qui Rachmaninov est l’exemple d’interprète au clavier. « Tout s’est joué, confie-t-il, dès l’âge de sept ans. Ma famille est une famille de musiciens. Mes parents étaient violonistes et ma sœur pianiste. Mes premiers cours étaient avec Arkouhi Haroutiounian, une élève à mon père… » « Aujourd’hui, ajoute-t-il avec un petit sourire serein comme d’un destin naturellement placé sous le signe de la musique, ma femme est aussi prof de piano à Ingolstad (Allemagne) où elle a son école de musique. Par la suite, il y eut bien sûr le Conservatoire Tchaïkovsky à Moscou avec le professeur Valery Kastelski, sans oublier de mentionner le séjour en Italie placé sous l’égide des cours avec Lazar Berman… Tout est musical pour moi : ce que je vois, ce que je ressens. La musique est partout. Quant au piano, c’est mon meilleur moyen de communiquer avec les autres. C’est mon langage préféré…Ce que j’ai à dire, je le dis par la musique. Parfois les mots ne sont pas assez riches, le langage musical est plus nuancé. Certaines gens ont le don de l’éloquence, moi je m’exprime mieux par le biais de la musique… » Et pour en revenir au Liban, quelles sont vos impressions ? Avez-vous une quelconque connaissance des musiciens libanais ? « Il est vrai, je n’ai pas eu encore l’occasion de voir grand-chose, répond-il, mais j’ai remarqué qu’il y a déjà beaucoup de chantiers, de construction. Et ce qui m’épate ici, ce sont les gens. Ils sont si chaleureux, si ouverts au monde, si positifs dans leur combat pour la vie. Les Libanais ont certainement l’amour de la vie. Reconstruire est dans leur mentalité…Quant aux musiciens libanais, je ne connais que Abdel Rahman el-Bacha et je sais qu’il a eu aussi dans sa jeunesse une prof arménienne… » Et comment la presse étrangère qualifie-t-elle le jeu de Vardan Mamikonian ? Un petit sourire un peu intimidé et le pianiste de préciser : « On parle souvent de sonorités variées. D’une technique au service de la musicalité. On dit aussi que je suis très bien dans la musique française, très colorée…C’est compréhensible, car cette musique est très proche de la musique russe, elle aussi très colorée… Et le plus beau compliment qu’on puisse me faire est celui de n’avoir pas perdu le temps… » Entre-temps, il ne faut pas perdre le temps pour réserver ses places pour aller applaudir ce pianiste qui a récemment triomphé à Come et que les pianophiles applaudiront incessamment à la salle Gaveau à Paris et à la salle Aram Khatchadourian à Erevan. Cycle de concerts – AUB-Assembly Hall le samedi 4 octobre 2008. – Le dimanche 5 octobre à Damas. – Le lundi 6 octobre à Alep.
Un concert exceptionnel ouvre la saison musicale demain samedi 4 octobre à l’Assembly Hall (AUB) avec le pianiste virtuose Vardan Mamikonian, né en Arménie en 1970 et installé à Paris depuis bientôt plus de dix-huit ans !
Rencontre impromptue et express avec un musicien qui a raflé plus d’un prix (Yvonne Lefébure en 1990 et le World Music Masters de Monte-Carlo en 1992)...