Un nouveau centre et de grands rêves

Après avoir longtemps partagé un même local à Badaro avec l’association Faire face, Oumnia a déménagé, depuis peu, dans un nouveau local, plus grand et qui répond à l’ampleur grandissante de ses activités, situé à Karm el-Zeitoun (Achrafieh), près du siège de l’Université libanaise dans ce quartier. Les principales sources de revenus de l’association viennent des bénéfices d’une représentation théâtrale annuelle ainsi que de dons divers. Or, l’association a de nombreuses dépenses pour ses activités à l’hôpital et dans son centre : en milieu hospitalier, il y a bien sûr la création de salles de jeux, l’achat d’ordinateurs portables, de jouets et de pompes antidouleur. Dans son centre, elle paie une psychologue, une orthophoniste, une psychomotricienne et une enseignante, offrant tous ces services à plus d’une vingtaine d’enfants actuellement. Elle projette aussi, dans son nouveau local, de commencer un service de thérapie de groupe pour les parents. « Nous aurions aimé avoir des sponsors réguliers, explique la présidente d’Oumnia. Mais j’ai bien peur que les gens ne soient énormément sollicités de nos jours malgré leur grande générosité. » Elle précise qu’Oumnia lance un système de parrainage, notamment pour l’assistance psychologique. L’association aide aussi parfois les parents pour des médicaments ponctuels, mais pas pour une longue durée. Durant la guerre de juillet-août 2006, elle a cependant assuré tous les médicaments pour les enfants dialysés. Pour plus d’informations sur les possibilités d’aides ou sur les perspectives de bénévolat, il faut appeler le 03/777227. À la question de savoir pourquoi l’association limite, jusqu’à présent, son action aux hôpitaux de la capitale, Nayla Aoun fait remarquer que c’est là que se trouvent les grands services pédiatriques, et où sont transférés les cas qui nécessitent de longues hospitalisations et pour lesquels l’action d’Oumnia est nécessaire. « Nous voulons cependant être présents dans un nombre plus grand d’hôpitaux ; voilà pourquoi nous espérons recruter davantage de volontaires », souligne-t-elle. Et les projets d’avenir ? « Nous comptons augmenter et renforcer nos activités existantes, répond la présidente de l’association. Quant au grand rêve d’Oumnia, c’est celui de créer un centre de loisirs pour enfants malades et convalescents en montagne pour les faire profiter du grand air. Ils y seraient accompagnés par des résidents en médecine et des infirmières. Cela les aiderait considérablement à combattre leur maladie. »