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Actualités - CHRONOLOGIE

Belarus Élections législatives : un scrutin-clé pour un avenir européen

Les Belarusses élisaient hier leurs députés lors d’un scrutin-clé qui pourrait marquer un virage de cette ex-république soviétique, au régime très autoritaire, vers l’Union européenne, s’il présentait quelques progrès démocratiques. Mais l’opposition a d’ores et déjà dénoncé ces élections comme non démocratiques et envisageait de manifester dès la fermeture des bureaux de vote. Cette année, 263 candidats, dont 70 de la coalition d’opposition, se présentent pour 110 sièges à la Chambre basse. En 2004, ils étaient 690, dont 250 de l’opposition. Les électeurs étaient peu nombreux tout au long de la matinée dans les bureaux de vote, ont constaté des journalistes de l’AFP. « Aujourd’hui, les gens votent mollement, une centaine de personnes seulement jusqu’à midi », a dit à l’AFP une observatrice du Parti communiste au bureau de vote 503 de la capitale Minsk. Des fraudes massives sont à craindre pendant les cinq jours de vote anticipé, notent opposants et observateurs belarusses. Cette option est prévue par la loi belarusse pour ceux qui ne pouvaient pas se rendre aux urnes hier. Aucune surveillance indépendante des urnes pendant la nuit n’a été prévue pendant cette période, mais elles sont gardées par des policiers. Le vote anticipé s’est déroulé de mardi à samedi et représente 26 % des électeurs inscrits, a indiqué Lidia Ermochina, présidente de la commission électorale centrale. Deux observateurs ont dit à l’AFP que les présidents des commissions électorales avaient refusé de leur communiquer le nombre d’électeurs inscrits. Cette information a en revanche a été donnée à l’observateur occidental qui s’est rendu sur place, a constaté une journaliste de l’AFP. Ce scrutin est vu par les Occidentaux comme un test de la volonté d’ouverture du président Alexandre Loukachenko, qualifié par les États-Unis de « dernier dictateur d’Europe ». L’opposant belarusse Alexandre Kozouline, ancien prisonnier politique récemment libéré, a toutefois mis en garde l’Europe contre une pleine reconnaissance des législatives, qui équivaudrait, selon lui, à « une trahison ». M. Loukachenko, qui règne sans partage depuis 14 ans sur cette ex-république soviétique de 10 millions d’habitants, a fait quelques gestes sous la pression occidentale, libérant les prisonniers politiques et autorisant les observateurs de l’Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe (OSCE) à assister à l’ouverture des urnes et au comptage des voix.
Les Belarusses élisaient hier leurs députés lors d’un scrutin-clé qui pourrait marquer un virage de cette ex-république soviétique, au régime très autoritaire, vers l’Union européenne, s’il présentait quelques progrès démocratiques. Mais l’opposition a d’ores et déjà dénoncé ces élections comme non démocratiques et envisageait de manifester dès la fermeture...