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Actualités - CHRONOLOGIE

ONU Sleiman : « La réconciliation est un devoir envers le peuple » NEW YORK, de Sylviane ZEHIL

Les Libanais à New York ont réservé un accueil chaleureux au couple présidentiel. C’est à l’hôtel Waldorf Astoria, transformé depuis dimanche dernier en bunker du fait de la présence d’un grand nombre de chefs d’État et de gouvernement qui y résident, qu’a eu lieu la réception offerte mercredi soir en l’honneur du couple présidentiel libanais par le représentant du Liban auprès de l’ONU, Nawaf Salam, et l’ambassadeur du Liban aux États-Unis, Antoine Chédid. Un rendez-vous attendu par la communauté libanaise de New York. Le président Michel Sleiman et son épouse Wafa’ ont rencontré pour la première fois ces Libanais qui ont « su surmonter tous les défis que provoque l’éloignement du pays et qui gardent le regard tourné vers leur mère patrie. « Le Liban vous protège et a besoin de vous et de votre savoir-faire », a ajouté le président. Après le mot de bienvenue de M. Salam, le président a prononcé une allocution improvisée, ne se servant que de quelques repères griffonnés au hasard sur une feuille de papier. Reprenant les principaux thèmes de son discours d’investiture, il a voulu avant tout réconforter les Libanais de New York. Son message était chargé d’espoir, mais a soulevé aussi certaines interrogations, notamment au sujet du vote des Libanais résidant à l’étranger. « Nous sommes venus pour défendre le Liban. Nous voulons un Liban libre et souverain, protéger ses eaux, et refuser toute forme d’implantation des réfugiés palestiniens au Liban », a-t-il dit. Reprenant le thème de son discours à la tribune de l’ONU, le président a réaffirmé que le pays du Cèdre a embrassé la cause palestinienne, mais qu’« il est difficile pour le Liban, ayant des ressources limitées, de maintenir 400 000 Palestiniens sur son territoire ». Des applaudissements ont salué ces propos que d’aucuns ont trouvés « courageux et musclés ». M. Sleiman a aussi rendu hommage à l’armée et a mis en garde contre les dangers qui pèsent sur le pays, notamment le « fléau du terrorisme, qui a frappé le Liban l’an dernier au Liban-Sud et à Nahr el-Bared, coûtant la vie à de nombreux citoyens », ainsi que les menaces israéliennes. Il a mis l’accent sur l’importance du dialogue national, qu’il a présenté comme étant un remède, dans la mesure où il favorise la réconciliation. « Celle-ci, a insisté le président, est un devoir envers le peuple. » Le vote des émigrés Le général Sleiman a ensuite rappelé les efforts qu’il déploie au niveau international en faveur du Liban, mettant en exergue ses récentes visites en Syrie, puis au Qatar. Au sujet de Damas, il a rappelé que les pourparlers avec le président Bachar el-Assad ont porté sur l’établissement de relations diplomatiques, le dossier des personnes portées disparues et la délimitation et le contrôle des frontières. Le président Sleiman a assuré que les relations entre les deux pays devraient être fondées sur la « liberté, la dignité et le respect des deux parties », avant d’indiquer qu’il est venu à l’ONU pour affirmer haut et fort que le « Liban joue un rôle de premier plan au niveau arabe ». Le chef de l’État a par ailleurs laissé entrevoir une lueur d’espoir quant à la participation des Libanais établis à l’étranger aux législatives, en annonçant que la commission parlementaire de l’Administration et de la Justice a approuvé ce principe, mais en rappelant que cette loi n’entrera en vigueur qu’aux élections de 2013. Le président a également invité les familles libanaises qui ont perdu la nationalité libanaise à la récupérer, affirmant qu’« il y a plus de 7 000 nouveaux dossiers en cours de naturalisation ». La réaction de l’assistance au sujet du vote ne s’est pas fait attendre. Pour de nombreux Libanais, malgré ce pas de géant, le combat n’est pas gagné puisqu’il est question de retarder l’entrée en vigueur de cette mesure à 2013. Ils craignent surtout qu’elle ne retombe dans l’oubli, alors qu’ils savent qu’un mécanisme, proposé par le député Bahige Tabbarah – qu’il est possible de consulter sur le site http://www.lebanese-abroad.com –, permet aux non-résidents de participer aux élections. Il convient d’indiquer qu’avant de prendre l’avion pour Washington, M. Sleiman a eu une série d’entretiens bilatéraux, notamment avec les présidents iranien, Mahmoud Ahmadinejad, et irakien, Jalal Talbani.
Les Libanais à New York ont réservé un accueil chaleureux au couple présidentiel.
C’est à l’hôtel Waldorf Astoria, transformé depuis dimanche dernier en bunker du fait de la présence d’un grand nombre de chefs d’État et de gouvernement qui y résident, qu’a eu lieu la réception offerte mercredi soir en l’honneur du couple présidentiel libanais par le représentant du Liban...