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Criminalité Lien possible entre les auteurs des deux fusillades en Finlande

Depuis le carnage, plusieurs écoles ont été visées par des menaces, justifiant leur évacuation ou fermeture. Matti Juhani Saari, étudiant en restauration au lycée professionnel de Kauhajoki (sud-ouest de la Finlande), a froidement abattu mardi avec un pistolet semi-automatique neuf élèves, tous de la même classe, et un professeur de son école. Il a ensuite mis le feu au bâtiment avant de se tirer une balle dans la tête. Le jeune homme avait auparavant diffusé des clips vidéo sur YouTube dans lesquels on le voyait s’exercer au tir et proférer des menaces. C’est selon un scénario aux similitudes confondantes qu’un lycéen de 18 ans, Pekka-Eric Auvinen, avait abattu huit personnes dans son lycée de Jokela, au nord de Helsinki, le 7 novembre 2007. Le jeune homme, qui avait annoncé son intention de commettre ce massacre dans des vidéos diffusées sur l’Internet, avait tenté d’incendier l’établissement, avant de retourner l’arme contre lui. Circonstance troublante, Matti Juhani Saari avait acheté son pistolet de calibre 22 dans l’unique armurerie de Jokela, là où Pekka-Eric Auvinen s’était lui aussi procuré son arme. Les enquêteurs ne disposent encore d’aucune preuve formelle d’un contact physique ou à distance entre les deux jeunes hommes, mais comptent notamment sur l’examen de l’ordinateur de Matti Saari pour l’établir. « C’est possible, et je pense que c’est probable. Ils avaient de nombreux intérêts et loisirs en commun, comme le tir (au pistolet), et partageaient les mêmes idées. Ils étaient très semblables », a indiqué à l’AFP le responsable de l’enquête sur la fusillade de mardi, Jari Neulaniemi. Les enquêteurs se disaient persuadés hier que le scénario de la fusillade de Kauhajoki mardi a été calqué sur celui de la première tuerie en milieu scolaire qu’ait connue la Finlande, en novembre dernier, après un contact « probable » entre les deux tueurs. Dans leurs vidéos, sur des forums Internet ou dans des lettres manuscrites, les deux tueurs se disaient amateurs de films violents et de musique heavy metal, fascinés par les armes et la guerre, avouant une semblable « haine » envers « la société » ou « l’humanité », leurs camarades d’école, leurs professeurs. Deux jours après la fusillade, l’émotion restait palpable hier à Kauhajoki, petite ville de 14 000 habitants sur la côte sud-ouest de la Finlande, où les drapeaux étaient toujours en berne. Des habitants viennent encore déposer en silence des bougies devant l’école. Il y en a désormais un millier. Il n’y a pas d’attroupement. L’enceinte de l’établissement est toujours interdite d’accès par la police militaire, et des équipes de nettoyage s’affairent à l’intérieur. La presse finlandaise est revenue hier sur la polémique autour de la législation sur le port d’armes, jugée trop permissive par le Premier ministre Matti Vanhanen lui-même et qu’il s’est engagé à resserrer. « Ce sont les gens qui tuent, pas les armes, affirme la NRA (le lobby des armes aux États-Unis). L’argument est fallacieux ! » estimait ainsi le quotidien Hufvudstadsbladet en plaidant pour un tour de vis législatif radical. Depuis la fusillade, plusieurs écoles ont été visées par des menaces ayant justifié leur évacuation ou leur fermeture.
Depuis le carnage, plusieurs écoles ont été visées par des menaces, justifiant leur évacuation ou fermeture.
Matti Juhani Saari, étudiant en restauration au lycée professionnel de Kauhajoki (sud-ouest de la Finlande), a froidement abattu mardi avec un pistolet semi-automatique neuf élèves, tous de la même classe, et un professeur de son école. Il a ensuite mis le feu au...