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Actualités - OPINIONS

Les lecteurs ont voix au chapitre

Raconte-moi Samir Ce croyant « ivre du Liban », tantôt exalté, tantôt persécuté, il fut parfois tenu en suspicion, tant son ésotérisme décontenançait. Son influence est cependant restée sensible au cours des années et persiste encore aujourd’hui à inspirer les défenseurs de la nation. Samir est au Liban celui qui, vêtu de kaki, s’est uni à sa patrie meurtrie dans la voie du combat, et en complet veston, a soutenu sa démocratie renaissante. Son nom évoque ambiguïté et ambivalence, mais jamais l’indifférence. Ce binôme affectif caractérisait bien des maîtres à penser. Raconter Samir nous mènerait à évoquer Socrate qui, accusé d’influence corruptive auprès des jeunes, préféra boire la ciguë à une évasion facile. Initiateur, pourtant, de la maïeutique, il opta pour le silence quand, acculé par ses juges, il fut condamné à mort, tant il jugea l’argumentation futile. Raconter Samir nous forcerait à relater l’épopée de Jeanne d’Arc qui souleva bien des polémiques et finit sur le bûcher, reniée par son propre roi comme une hérétique alors qu’elle n’embrassa que le parti de chasser l’occupant de sa patrie. Raconter Samir ou raconter Gebran Khalil Gebran qui, révisionniste en son temps, refusa le politiquement correct au profit du correct politique. Raconter Samir reviendrait à rendre hommage au Mahatma et à sa sagesse persévérante, et à Mandela qui, au désespoir des ses geôliers, n’a jamais perdu l’espoir. Tel le mythologique Phénix, Samir renaît toujours plus puissant, mais pour raconter Samir, il faut d’abord aimer le Liban. Dr Joseph MANTOURA Aux âmes bien nées « Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. » Avec un dynamisme rare chez nos responsables, nos jeunes ministres de l’Intérieur et de l’Énergie et de l’Eau, en adoptant des mesures draconiennes, veulent à tout prix appliquer la loi… mais à l’intention d’une minorité de Libanais. Le premier insiste surtout sur la sécurité routière, interdisant l’usage du téléphone portable et imposant la ceinture de sécurité, oubliant qu’il existe aussi des voitures polluantes, déjantées, à la carrosserie cabossée et qui réussissent pourtant le contrôle technique, échappant ainsi à toute contravention, surtout dans la capitale. Dans notre cher Beyrouth déclaré administratif – par nostalgie probablement de l’ère turque –, sont érigées de nouvelles frontières, nos policiers n’osant pas s’aventurer dans les banlieues. Et voilà qu’un autre ministre, celui de l’Énergie et de l’Eau, nous surprend en décidant soudain de démocratiser l’électricité et de la distribuer de manière égale entre toutes les régions. Une mesure qui n’a fait plaisir qu’aux propriétaires de générateurs. Plus d’argent à gagner donc pour des gens qui en profitent aux dépens de l’État et une décision qui ne fait que susciter des doutes et des craintes sur l’avenir du courant électrique avec le désespoir qu’affiche chaque nouveau ministre dès son arrivée à la tête de ce ministère maudit et grâce à ses réformes économiques présentées comme une thérapie de choc, mais qui ne tardent pas à s’évaporer. Triste pays. Nazira A. SABBAGHA NDLR Dans le nombreux courrier que nous recevons quotidiennement, certaines lettres comportent des passages qui seraient difficilement publiables. Pour cette raison, et aussi afin de faire paraître le plus grand nombre possible de lettres, le journal se réserve le droit de n’en reproduire que les parties les plus significatives et d’en rectifier certains termes désobligeants. En outre, chaque missive doit comporter la signature (nom et prénom) de son auteur. Les lecteurs, nous en sommes certains, le comprendront, ce dont nous les remercions par avance.
Raconte-moi Samir

Ce croyant « ivre du Liban », tantôt exalté, tantôt persécuté, il fut parfois tenu en suspicion, tant son ésotérisme décontenançait. Son influence est cependant restée sensible au cours des années et persiste encore aujourd’hui à inspirer les défenseurs de la nation. Samir est au Liban celui qui, vêtu de kaki, s’est uni à sa patrie meurtrie...