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Derrière la légende, l’homme Peter Sellers : panthère rose ou grise ?

Il a incarné, dans les années soixante et soixante-dix, un certain rire anglais : franc et grossier parfois, mais toujours subtil. Comédien incontournable du cinéma britannique, Peter Sellers, né dans une famille de comédiens, se dirige vite vers le théâtre et autres rôles à la télévision et au cinéma. Il s’impose vraiment aux côtés d’Alec Guiness dans Ladykillers (1955) d’Alexandre Mackendrick, dont plus tard les frères Coen réaliseront un remake en 2004. Il explore par la suite différents genres qui lui réussiront tous. Devenu célèbre dans le Lolita de Stanley Kubrick en 1962, il campe plusieurs rôles à la fois dans Dr Strangelove (du même réalisateur) en 1964. Inoubliable en psychanalyste obsédé dans What’s New Pussy Cat (1965) de Clive Donner, c’est surtout chez Blake Edwards que Sellers trouve ses rôles les plus connus et peut-être les meilleurs de sa carrière. En 1963, il joue ainsi pour la première fois le rôle de l’inspecteur Clouseau dans Pink Panther, premier volet d’une série culte. Sans oublier la fameuse Party à laquelle le tandem Sellers-Edwards, à leur apogée, conviera le spectateur en 1968. Après avoir triomphé chez Hal Hashby dans Being There, Sellers meurt peu après les premières prises de Dr Fu Manchu (1980) où il interprétait les deux personnages principaux. « J’avais un moi, mais je me le suis fait enlever par un chirurgien », a-t-il dit un jour. En effet, ce sont tous des rôles en duplicité qu’incarnait ce gentleman anglais du rire. Une duplicité qu’on retrouve dans sa vie privée. Car si, côté jardin, le comédien était réputé pour sa loufoquerie et son humour indéniable, il était, côté cour, un tout autre personnage. Certains médias considéraient que sa vie privée et sa comédie n’étaient que l’expression unique d’un certain déséquilibre, alors que le journal Time Magazine se contentait de dire que Sellers « avait du génie pour tout, sauf pour le bonheur des autres et de lui-même ». En effet, il avait raté ses nombreux mariages et sa vie privée n’était qu’un fiasco. Quelques années plus tard, le film The Life and Death de Peter Sellers révélait la vraie face du comédien. « Un comique comme tous les comiques, avait-il dit un jour, qui ne faisait rire qu’au travail. »
Il a incarné, dans les années soixante et soixante-dix, un certain rire anglais : franc et grossier parfois, mais toujours subtil. Comédien incontournable du cinéma britannique, Peter Sellers, né dans une famille de comédiens, se dirige vite vers le théâtre et autres rôles à la télévision et au cinéma. Il s’impose vraiment aux côtés d’Alec Guiness dans Ladykillers...