Pour la quatrième fois en trois jours, le géant anglo-néerlandais Shell a été attaqué hier dans le sud du Nigeria par le MEND. Dans un message de revendication, le Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger (MEND) affirme avoir « fait exploser un important tronçon d’un...
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Nigeria Le MEND poursuit ses attaques dans le delta
le 18 septembre 2008 à 00h00
Les étrangers appelés à évacuer Bonga avant l’arrivée de l’« Ouragan Barbarossa ».
Pour la quatrième fois en trois jours, le géant anglo-néerlandais Shell a été attaqué hier dans le sud du Nigeria par le MEND. Dans un message de revendication, le Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger (MEND) affirme avoir « fait exploser un important tronçon d’un oléoduc qui semble appartenir aux compagnies Shell et Agip, à Rumuekpe, dans l’État de Rivers ». Il s’agit de la quatrième opération du MEND contre Shell depuis qu’il a proclamé dimanche une « guerre du pétrole » sous le nom de code « Ouragan Barbarossa ».
Le porte-parole des forces police-armée dans la région (Joint Task Force), le lieutenant-colonel Musa Sagir, a confirmé l’attaque à l’AFP, précisant qu’elle avait été menée à l’explosif par un commando à bord de huit vedettes rapides. Il a cependant démenti les affirmations du MEND sur des soldats tués ou blessés et a indiqué qu’un incendie s’était déclaré dans la station.
Le groupe armé menace également de s’en prendre au site offshore Agbami de l’américain Chevron et, comme en juin dernier, à une autre importante unité de production offshore de Shell, le FPSO Bonga. « Nous conseillons à tous les travailleurs d’évacuer Bonga et Agbami avant l’arrivée de l’“Ouragan Barbarossa” », poursuit le groupe clandestin. Ancré à 120 km au large de Lagos, le FPSO Bonga (Floating, Production, Storage and Offloading) a une capacité de 225 000 barils/jour quand il tourne à plein régime. Après l’attaque de juin, Shell avait totalement interrompu sa production et invoqué la clause de « force majeure » pour juin et juillet. Cette clause, courante dans les milieux pétroliers, permet de suspendre ses obligations contractuelles, telles que les livraisons de pétrole et de gaz, à la suite d’événements imprévus, sans encourir de pénalités.
Cette attaque avait fait souffler un vent de panique, car c’était la première contre l’offshore lointain, vital pour le pays, considéré jusque-là comme inviolable.
Du côté des autorités nigérianes, on ne dramatise toujours pas l’opération « Barbarossa » et on préfère insister sur les aspects politiques du « dossier Delta », notamment la création récente d’un ministère spécifique chargé du développement et de la pacification de cette région vitale pour le pays.
Un gouverneur de la région a ainsi tenu mardi à assurer les compagnies étrangères que la sécurité était garantie pour leurs employés.
« Ce qui se passe actuellement n’est bon pour personne », a simplement commenté à l’AFP un responsable d’une compagnie occidentale.
Les étrangers appelés à évacuer Bonga avant l’arrivée de l’« Ouragan Barbarossa ».
Pour la quatrième fois en trois jours, le géant anglo-néerlandais Shell a été attaqué hier dans le sud du Nigeria par le MEND. Dans un message de revendication, le Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger (MEND) affirme avoir « fait exploser un important tronçon d’un...
Pour la quatrième fois en trois jours, le géant anglo-néerlandais Shell a été attaqué hier dans le sud du Nigeria par le MEND. Dans un message de revendication, le Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger (MEND) affirme avoir « fait exploser un important tronçon d’un...
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