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Actualités

Salon du livre L’arabe et le phénicien s’illustrent à Mantoue

Le « Festivaletteratura » de Mantoue, devenu un rendez-vous incontournable de la littérature européenne, s’est ouvert cette année à la production moyen-orientale et plus spécifiquement féminine (un hasard, dit-on), libanaise et jordanienne. Les ambassadrices de la plume arabe dans cette ville de Lombardie étaient donc Najwa Barakat, Joumana Haddad, Nisrine Ojeil, Hiba Farran, Taghrid al-Najjar et Rania Zaghir. « Le festival de Montova, c’est cinq journées de rencontres avec les auteurs, des lectures, des spectacles, des concerts. Des parcours guidés sont également proposés autour du patrimoine historique et culturel de la ville... », raconte Nisrine Ojeil, conteuse, auteur et animatrice invitée au Salon italien pour y animer des ateliers ludiques en rapport à l’écriture de son pays. Après une première participation qui visait à introduire la littérature libanaise de jeunesse aux lecteurs italiens (et un premier succès) en 2007, avec l’auteur Samah Idriss et l’illustratrice Lena Merhej, Ojeil s’est donc rendue à l’édition 2008 avec pour mission de donner un aperçu des écritures arabe et phénicienne. Elle a conçu pour cela, en collaboration avec l’illustratrice Hiba Farran, un atelier de création autour de la lettre. « Nous avons organisé trois ateliers, chacun étant réservé à une tranche d’âge spécifique, explique l’animatrice. Il y avait donc les petits, les adolescents et les adultes. Le participant devait imaginer un dessin prenant comme point de départ une lettre arabe, puis une autre tirée de l’alphabet phénicien. » L’événement a remporté un tel succès que Nisrine Ojeil pense dupliquer l’initiative à Beyrouth pour finalement réunir les dessins des différents ateliers dans une seule publication. À signaler que la romancière Najwa Barakat a animé une rencontre publique autour de « La paix, la guerre et d’autres histoires », ainsi que de son roman Ya Salam. L’auteur, qui vit à Paris depuis 1984 où elle travaille dans la presse écrite, radiophonique et audiovisuelle (RFI, BBC...), a également présenté le film-hommage à Etel Adnan intitulé Words in Exile. Barakat est auteur, réalisatrice, scénariste, elle a écrit six romans dont La locataire du pot de fer, éditions L’Harmattan, et Le bus des gens biens, éditions Stock, qui a reçu en 1996 le prix de la meilleure création littéraire de l’année. Elle est considérée comme l’une des grandes spécialistes de l’histoire culturelle du Liban. La poétesse Joumana Haddad a pour sa part donné une conférence autour de son œuvre poétique, centrée sur la féminité et la provocation. Haddad, qui est responsable des pages culturelles du confrère an-Nahar, est par ailleurs administratrice du Booker Prize arabe et la rédactrice en chef de Jasad. Elle compte à son actif plusieurs recueils traduits et publiés en divers pays. À l’occasion du festival, Mantoue ouvre les portes de palais monumentaux et de jardins privés et offre ses places et ses rues pour les rencontres et les spectacles... Parmi les invités internationaux du Salon : le Français Jean Echenoz, le Roumain Mircea Cartarescu, l’Islandaise Gudrun Eva Minervuddottir, la Grecque Ioanna Karistiani, l’Allemand Joseph Zoderer, mais aussi Daniel Pennac, Hans Magnus Enzensberger, Michele Serra, Eric-Emmanuel Schmitt, Jeanette Winterson, Scott Turow, Jonathan Safran Foer, Nicole Krauss, William Langewiesche, Eugenio Scalfari, Paolo Villaggio et Sebastian Faulks, auteur du nouveau James Bond.
Le « Festivaletteratura » de
Mantoue, devenu un rendez-vous incontournable de la littérature européenne, s’est ouvert cette
année à la production moyen-orientale et plus
spécifiquement féminine (un hasard, dit-on),
libanaise et jordanienne.
Les ambassadrices de la plume arabe dans cette ville de Lombardie étaient donc Najwa Barakat, Joumana Haddad, Nisrine Ojeil,...