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Les couleuvres prospèrent Albert K. SARA

Si les Jeux olympiques de Pékin avaient comporté un classement des pourvoyeurs de couleuvres, le Liban aurait certes occupé une place respectable. Ce n’est pas une galéjade. Oyez plutôt. Nous sommes au Sud. Sojoud. Des miliciens surveillent la zone. Un hélicoptère d’entraînement de l’armée libanaise se livre à des exercices. Il arbore fièrement les couleurs nationales?: un cèdre peint sur les quatre côtés pour parer à toute méprise de la part du Hezbollah. On sait que, dans une zone aussi dangereuse, le chef des miliciens tient solidement ses hommes. Et voilà qu’un milicien observe que cet hélicoptère, qui vient d’effleurer le sol, commence à remonter. L’appareil s’est élevé d’à peine «?vingt centimètres?» (selon le témoignage d’un milicien), qu’une décharge de feu s’abat sur lui, atteignant mortellement le pilote. Les faits, que de nombreux témoins attestent, sont d’une clarté simple et évidente?: 1- C’est un appareil de l’armée, dont la nationalité est signalée de façon impossible à confondre. Comment, alors, un milicien d’élite du Hezb, entraîné aux combats, peut-il ne pas reconnaître les cèdres sur l’appareil, et comment peut-il confondre si grossièrement le cèdre avec l’étoile de David?? 2- Le commandant de bord est un officier libanais. Si le milicien tireur prétend, contre toute évidence, qu’il l’a pris pour un ennemi, raison de plus de le prendre vivant, précieux otage, qui irait rejoindre les deux célèbres soldats kidnappés le jour sinistre du 12 juillet. 3- Il est certain que le jeune milicien, si prompt à la détente, était en contact constant avec ses camarades du groupe et surtout son chef. Et il n’est pas concevable qu’un acte aussi grave soit l’effet d’un coup de tête spontané. Si nous vivions dans un pays totalitaire, rien ne serait plus facile que de proclamer une «?vérité officielle?» que personne ne pourrait mettre en doute. Mais aujourd’hui, nous faire admettre docilement un camouflage criard cuisiné par une éventuelle «?commission mixte?» serait de l’utopie pure. Aujourd’hui, il y a une justice. Sinon, il n’y a pas d’État. Une procédure judiciaire a été mise en mouvement par le drame de Sojoud. Rien ne doit pouvoir l’entraver. Albert K. SARA Avocat Article paru le jeudi 11 septembre 2008
Si les Jeux olympiques de Pékin avaient comporté un classement des pourvoyeurs de couleuvres, le Liban aurait certes occupé une place respectable. Ce n’est pas une galéjade. Oyez plutôt.
Nous sommes au Sud. Sojoud. Des miliciens surveillent la zone.
Un hélicoptère d’entraînement de l’armée libanaise se livre à des exercices. Il arbore fièrement les couleurs...