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Actualités - CHRONOLOGIE

L’ART SUR LE WEB Les toiles sur la toile de Farid el-Rayes

C’est un site Web né d’un vibrant amour filial. Walid el-Rayes, fils de Farid el-Rayes, qui n’est autre lui-même que le frère de Aref el-Rayes, vient de lancer un site Internet dédié à la peinture de son père. Ce dernier, ingénieur de profession, a, à l’instar de son célèbre frère, la peinture dans les gènes. Sauf que, contrairement à son aîné, c’est parallèlement à sa carrière de constructeur qu’il a mené une seconde vie de peintre. Plus qu’amateur ! Car la pratique de l’art pictural chez Farid el-Rayes a toujours été plus qu’un simple loisir. Très jeune, il s’initia à la peinture auprès de son frère Aref. La passion des couleurs est là. Qu’il cultivera encore, à la fin des années cinquante, à l’époque où, étudiant à Paris – après avoir décroché son génie civil à l’AUB, il obtient une bourse pour se spécialiser en France dans la structure du béton armé –, il fréquente l’École des beaux-arts et l’Académie de la Grande chaumière. Vivement encouragé par Farid Aouad et Chafic Abboud, son itinéraire dans la Ville lumière est alors jalonné par les grands musées et les ateliers d’artistes. En 1962, il rentre au bercail où il dirigera un bureau d’ingénierie et d’architecture qui se démarquera en étant le premier à introduire au Liban et dans les pays du Golfe une technique spécifique d’armature, le béton précontraint. Si la peinture continue alors d’occuper ses moments de loisirs, c’est vraiment à partir des années quatre-vingt qu’elle prend une place prépondérante dans sa vie. L’islam et l’arabité Pour cet artiste qui, malgré ses nombreux voyages et son séjour parisien, a toujours puisé son inspiration aux sources des traditions islamiques, de son appartenance arabe et de son identité orientale, la peinture est, avant tout, l’expression de son attachement au patrimoine. Au pastel, sa matière de prédilection, Farid el-Rayes représentera avec acharnement, d’une touche nimbée de délicatesse et de poésie, des miniatures et des paysages, mais aussi des œuvres imprégnées de beauté graphique plus abstraites, inspirées des lointaines origines de l’écriture arabe, comme de l’art irakien ancien, en particulier celui de Wasiti, un artiste qui a vécu à Bagdad au XIIIe siècle. Dans son atelier de Aley, sa localité natale, il produira durant plus d’un quart de siècle, avant que la maladie ne l’attaque, des œuvres aux couleurs gaies et lumineuses, dans la lignée d’un art islamique, méditatif et stylisé, parfois nimbé d’une touche impressionniste, qu’il donnera à voir sur les cimaises des galeries occidentales, notamment en Suisse (Berne, Bâle, Genève), où la critique se montre élogieuse. À juste titre, car ses œuvres, qui marient à la fois patrimoine et modernité, offrent une belle promenade à travers des jardins de lumière, d’arabesques et de fleurs… À découvrir sur le site qui lui est consacré : www.faridelrayes.com Zéna ZALZAL
C’est un site Web né d’un vibrant amour filial. Walid el-Rayes, fils de Farid el-Rayes, qui n’est autre lui-même que le frère de Aref el-Rayes, vient de lancer un site Internet dédié à la peinture de son père.
Ce dernier, ingénieur de profession, a, à l’instar de son célèbre frère, la peinture dans les gènes. Sauf que, contrairement à son aîné, c’est...