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Actualités - RENCONTRE

RENCONTRE - Elle a créé un club pour milliardaires sur Internet Cynthia Sarkis Perros, édition limitée

Elle a les deux pieds sur terre même si sa tête reste dans les étoiles. Celles, filantes qu’on appelle stars. Ce monde cruel et enchanté continue, pourtant, de faire briller les yeux bleus de Cynthia Sarkis Perros. Elle a réussi à y mêler business et plaisir, pragmatisme et rêverie, en montant des projets… cinq étoiles. « Je travaille jour et nuit. Ma force, avoue-t-elle, c’est de savoir saisir l’opportunité du moment. » L’univers du luxe la fascine. À condition que les choses soient faites avec élégance. Les stars l’enchantent, elle les côtoie et les propose comme des cadeaux, des trésors, en édition très limitée. Comme un label qu’elle ressort volontiers pour chacun des évènements qu’elle monte. Depuis 1995, date de la création de sa société CSP production, Cynthia Sarkis Perros tutoie les stars, collabore avec Sharon Stone, Georges Clooney, Brad Pitt. Sans perdre de sa gentillesse, de sa spontanéité, car, précise-t-elle, « j’aime le contact humain, les gens, qu’ils soient chauffeurs, gardes de corps, stars ou PDG de grosses entreprises. Mais j’aime aussi le professionnalisme et le respect. Et puis je n’ai peur de rien… ». Il en faut, en effet, de l’audace, mêlée à une certaine amabilité, pour aborder Bernard Arnault qui ne la connaissait pas, s’introduire sans appréhension auprès de François Pinault ou cheikh Mohammad el-Maktoum et faire des affaires avec les plus grands joailliers et créateurs de ce monde. Il en faut, également, de l’énergie, conjuguée avec une envie de faire ce métier difficile, pour réussir à se constituer un carnet d’adresses qui est vite devenu sa meilleure carte de visite. Le sésame pour ouvrir les portes de « cités interdites » ou difficilement accessibles. Résidant à Paris depuis sa majorité, elle n’en a pas pour autant oublié son enfance libanaise. « J’aimerais tellement, souligne-t-elle, organiser un grand évènement caritatif au Liban. Je voudrais me battre pour les enfants de mon pays. » Son succès, outre la satisfaction personnelle de l’avoir accompli toute seule, sonne parfois comme une revanche. Revanche contre un accident de voiture survenu alors qu’elle avait huit ans et suite auquel elle a perdu une partie de son ouïe. « Comme ça, je n’entends pas les mauvaises choses ! » Elle l’a dédié à son père, « l’exemple de ma vie », antiquaire réussi mais surtout un homme généreux et « très fort dans les affaires », dont, sans doute, elle a hérité le sens du business. Journalisme et évènementiel Cynthia Sarkis Perros a commencé, sans avoir fait des études, en tant que journaliste à la Future TV où elle animait l’émission Signé Future. Suite à une rencontre avec Diane Barrière-Desseigne, alors à la tête du groupe Lucien Barrière, qui l’encourage à fonder sa boîte de production, elle organise, sous le label CSP Production, « Les Merveilles de la joaillerie ». L’évènement se tient au casino de Deauville, les portes s’ouvrent pour la jeune femme. Elle cultive son carnet d’adresses qui englobe aujourd’hui Bill Gates et Richard Branson ; elle organise des événements au Festival de Cannes, dont le fameux Amfar ; devient « l’intermédiaire entre une grande marque de luxe et la star qui va la porter », et sort depuis 1995 un magazine édité durant le festival. « À présent, dit-elle, que j’ai fait le tour de l’événementiel, j’ai besoin de faire quelque chose de plus fort. » Avec son site Luxury Limited Edition, qu’elle organise depuis 4 ans, un pari difficile, elle retrouve l’adrénaline de ses débuts. « J’ai voulu créer une plate-forme sur Internet mise à la disposition d’un nombre limité de milliardaires qui n’ont pas le temps de communiquer autrement. Je leur donne la possibilité d’avoir accès à tout ce qui est unique. Des séries limitées, des évènements limités… » Pour accéder à ce club très fermé, il faut d’abord être très riche, être célèbre, avoir une bonne réputation (Cynthia a recours à une agence anglaise pour connaître la moralité du futur membre), et vouloir, en plus de le pouvoir, avoir accès à des éditions de luxe très limitées. Que ce soit un jet privé dessiné par un grand couturier, des événements prestigieux (meilleures places et coulisses), de l’immobilier, une voiture décorée par un bijoutier, une montre unique et même l’organisation d’événements humanitaires, tout alors devient facile. Il suffit donc d’avoir la fortune et de s’inscrire en accédant au site Internet. Puis de mettre à la disposition de la société un budget de quelques millions d’euros à dépenser en 10 ans. L’accès, ensuite, qui devient strictement limité aux membres, permet de savoir quelles sont les éditions limitées proposées chaque semaine, de choisir, et d’attendre livraison de l’objet rare... Dans deux mois, Cynthia Sarkis Perros pourra enfin dévoiler le nom de ses premiers membres. En attendant, et pour évacuer le stress que la parfaite femme d’affaires accompagne d’un sourire, elle continue de peindre des toiles qu’elle espère exposer, comme elle l’avait fait en 2007 à la Galerie Adler, à Paris, et distribuer les recettes à des bonnes causes, comme elle le fait souvent. Carla HENOUD
Elle a les deux pieds sur terre même si sa tête reste dans les étoiles. Celles, filantes qu’on appelle stars. Ce monde cruel et enchanté continue, pourtant, de faire briller les yeux bleus de Cynthia Sarkis Perros. Elle a réussi à y mêler business et plaisir, pragmatisme et rêverie, en montant des projets… cinq étoiles. « Je travaille jour et nuit. Ma force,...