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Actualités - interview

La directrice régionale clôture sa visite au Liban Sigrid Kaag : Un nouveau programme de l’Unicef pour les cinq ans à venir

La directrice régionale de l’Unicef pour l’Afrique et le Moyen-Orient, Sigrid Kaag, a clôturé samedi une visite de trois jours au Liban. Durant son séjour, elle a effectué des visites de terrain au Liban-Sud et à Nahr el-Bared, notamment pour inspecter les projets élaborés par l’Unicef. Mme Kaag s’est également entretenue avec plusieurs responsables libanais, notamment le Premier ministre Fouad Siniora. D’ailleurs, c’est lors d’une conférence de presse au Sérail qu’une étude intitulée MICS (enquête à indicateurs multiples) relative à la situation des ménages au Liban a été lancée. Dans un entretien avec L’Orient-Le Jour, Mme Kaag a qualifié de positive sa visite au Liban, notant que le nouveau programme de l’Unicef, échelonné sur cinq ans, sera adopté à la fin de l’année. La directrice régionale de l’Unicef a aussi souligné l’importance de l’étude MICS, lancée au Sérail la semaine dernière. Elle a également mis l’accent sur la chaleur de l’accueil qui lui a été réservé. Q- Comment évaluez-vous votre visite au Liban ? R- « Cette visite était très informative. Elle nous a permis de mettre l’accent sur les objectifs du programme et sur sa direction à venir. Nous sommes là pour reconfirmer le partenariat que l’Unicef maintient avec le Liban depuis de longues années, que ce soit durant les périodes de crise ou de stabilité. Cette visite revêt beaucoup d’éléments très positifs. Le Liban est en route vers la réalisation des objectifs du millénaire (éradication de la pauvreté, éducation pour tous, réduction de la mortalité infantile, promotion de la santé maternelle…). Le Liban nous permettra de jouer un rôle-clé car (en ce qui concerne l’enfance, notamment sur le plan social) il est mieux classé que d’autres pays arabes ». Q- Quelles seront les lignes directrices du programme qui sera mis en place? R- « Nos programmes s’étalent sur cinq ans. Nous sommes donc à la fin d’un cycle. Le nouveau programme devrait être adopté au Liban d’ici au début de l’année et discutons actuellement avec tous nos partenaires des priorités. La protection de l’enfance en constituera la tête de liste. Il y aura aussi l’éducation, notamment la qualité de l’éducation, et nous introduirons un thème nouveau qui est l’adolescence et la jeunesse. Dans ce cadre, nous formaliserons avec la Fondation Issam Farès, qui regroupe des enseignants de l’Université américaine de Beyrouth, un partenariat de recherches. Nous commencerons une étude sur la situation de la jeunesse dans la région afin de récolter des données sur leur qualité de vie et sur leurs espoirs. Ceci nous permettra de mieux préparer le futur programme. Cette étude ne sera pas uniquement effectuée au Liban mais dans toute la région. » Q- Quelle est l’importance de l’étude MICS, lancée la semaine dernière au Sérail ? R- « Nous avons lancé ce processus de collecte de données statistiques qui formeront une base pour nous. Ce sont des données statistiques, donc impartiales et neutres, qui aident dans la formulation des programmes, notamment en ce qui concerne l’information dispensée aux gouvernements et aux partenaires, ainsi qu’à fixer les priorités. L’étude MICS est effectuée sur les ménages, elle nous permettra de collecter des indices dans divers domaines. Elle sera mise en place conjointement avec la direction centrale de la statistique, qui la mène avec 100 volontaires et professionnels. Les premières données seront disponibles vers la fin de 2008. Elles donneront une vision complète de la situation des enfants et des femmes au Liban. C’est la troisième fois que l’Unicef effectue ce genre de recherches. La première avait été effectuée en 1995 et la deuxième en 2000. Elle devait être entamée en 2005 mais elle a été ajournée à cause des divers événements qui ont touché le pays. » Q- Quelle est la particularité de cette étude par rapport aux autres effectuées sur le terrain ? R- « C’est une étude globale sur la situation sociale des enfants et des femmes. Il n’y a aucune autre étude qui mesure les progrès effectués concernant les objectifs du millénaire. On peut aussi comparer ces progrès car deux autres études avaient déjà été effectuées au cours des douze dernières années. Les échantillonnages ont été améliorés, surtout en ce qui concerne la protection de l’enfance. Cette fois-ci, des questions relatives à ce dossier seront posées. Ainsi, le travail des enfants et leur santé mentale ne faisaient pas partie des études effectuées auparavant. En 2000, on avait interrogé 9 000 ménages, maintenant on touche 16 000. Les données ne seront plus au niveau du mohafazat mais du caza. Ceci permettra de mieux cibler les besoins particuliers de certaines petites régions, ce qui n’était pas le cas en 2000. » Q- Comment évaluez-vous votre visite à Nahr el-Bared ? R- « La visite était passionnante comme c’était le cas également de la visite au Liban-Sud. Nous avons beaucoup discuté avec l’Unrwa et révisé avec cette agence notre partenariat pour l’assistance pour les enfants palestiniens. À Nahr el-Bared, nous comptons renforcer les espaces d’accueil aux enfants. En respectant des conditions très pratiques, on peut améliorer leurs conditions de vie, notamment à travers les jeux et l’aide psychosociale. Nous travaillons aussi dans le domaine de l’eau et de l’assainissement. Par rapport au programme d’assistance aux enfants palestiniens, le ministre de l’Éducation nous a informés qu’il aimerait renforcer le soutien accordé aux enfants. Le travail sera effectué avec l’Unrwa. À Nahr el-Bared, cinq nouvelles écoles temporaires seront mises en place. » Propos recueillis par Patricia KHODER
La directrice régionale de l’Unicef pour l’Afrique et le Moyen-Orient, Sigrid Kaag, a clôturé samedi une visite de trois jours au Liban. Durant son séjour, elle a effectué des visites de terrain au Liban-Sud et à Nahr el-Bared, notamment pour inspecter les projets élaborés par l’Unicef. Mme Kaag s’est également entretenue avec plusieurs responsables libanais, notamment...