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Les accrochages à Tripoli provoqués par des parties « politiquement protégées », souligne Ahdab Heurts au Akkar : un tué et trois blessés

Une personne a été tuée et trois autres blessées lors d’intenses échanges de tirs hier soir entre sunnites et alaouites à Cheikhlar, un village du Akkar. « Une personne a été tuée et trois autres blessées lors d’échanges de tirs à l’arme automatique dans le village de Cheikhlar », à la frontière avec la Syrie, a assuré un responsable de sécurité à l’AFP. Il a fait état plus tard de deux nouveaux blessés, indiquant que les échanges de tirs avaient baissé d’intensité. Il est ensuite apparu que non seulement des mitraillettes ont été utilisées lors des affrontements, mais également des roquettes de type B7 et des grenades. La victime, un sunnite, est Ezzeddine Kassem, imam de la mosquée du village voisin de Aïdamoun, a-t-il dit, ajoutant que les circonstances de l’incident restaient inconnues. Selon la même source, la Croix-Rouge libanaise n’a pas pu pénétrer dans le village, où vivent des chrétiens, des sunnites et des alaouites, en raison de la poursuite des tirs. Un porte-parole militaire a affirmé à l’AFP que « l’armée était sur le terrain et tentait de calmer la situation », indiquant qu’il s’agissait d’une « dispute entre villageois qui a dégénéré ». Cheikhlar se situe à une cinquantaine de kilomètres au nord de Tripoli. Contactée par L’Orient-Le Jour, une source parlementaire de la majorité a dit craindre qu’un « scénario à la géorgienne » ne se mette en place. « Nous craignons une intervention directe des troupes syriennes dans le nord du pays », a-t-il indiqué. Ces craintes semblent d’autant plus fondées que les accrochages qui se sont produits hier ont eu lieu dans un village limitrophe de la Syrie. Le calme est toutefois revenu à Cheikhlar aux alentours de 21h après que l’armée eut investi la région. Dans le même cadre, mais à Beyrouth cette fois, des escarmouches ont eu lieu dans la région de Mazraa alors qu’un bus ramenait des sympathisants du mouvememnt Amal à Beyrouth, comme l’a affirmé à L’Orient-Le Jour le directeur général des FSI, Achraf Rifi. Il a indiqué qu’il n’y a pas eu de tirs, seulement « des joutes verbales ». « L’armée est rapidement intervenue et l’incident a été circonscrit », a-t-il également précisé. Tripoli Par ailleurs, le député Misbah Ahdab a soutenu hier que les clashs récurrents à Tripoli ne sont pas le fruit d’une discorde sunnito-alaouite, mais bien des affrontements entre deux parties politiques protégées et issues de plusieurs communautés. Appelant l’armée à intervenir de manière plus efficace « afin de contenir le climat sécuritaire qui dégénère dans la ville », il a estimé qu’il était temps d’opérer une distinction entre les armes dirigées contre Israël et « celles dirigées contre la scène interne » par la mise en place d’une stratégie nationale de défense « qui sera discutée autour de la table de dialogue ». Revenant sur la situation qui prévaut à Tripoli, M. Ahdab a estimé que celle-ci reflète « la situation dans l’ensemble du Liban ». Pour lui, « les tirs contre l’hélicoptère de l’armée, les incidents de Beyrouth et les troubles sécuritaires à Tripoli » sont la conséquence de l’utilisation sur la scène interne d’armes qui sont en principe destinées à contrer l’ennemi. C’est pour cela que le dialogue national, « sous l’égide de la Ligue arabe », devra exhorter les parties concernées de « ne pas utiliser les armes sur la scène locale et en faisant primer le contrôle de l’État sur l’ensemble du territoire libanais ». Sur l’identité des parties qui seraient en train d’assurer une couverture politique à certaines factions armées, M. Ahdab a cité le Hezbollah. Il a aussi souligné que le conflit concerne en fait plusieurs communautés, et qu’il n’est pas « limité aux communautés sunnites et alaouites » de la ville comme certains veulent le faire croire. Même son de cloche du côté du député Azzam Dandachi qui a tenu à indiquer que « Tripoli et le Akkar ne sont pas un réservoir d’intégrisme, mais le creuset du patriotisme et de l’arabité ». De son côté, le ministre du Travail, Mohammad Fneich, a indiqué que « le Hezbollah n’a rien à voir avec les affrontements Tripoli, sachant que le document d’entente signé avec les salafistes servait justement à démontrer qu’il n’y a pas de problème entre sunnites et chiites ». Il a également fait valoir que « la mise en place d’une stratégie nationale de défense se fait autour de la table de dialogue et non par le biais d’incidents provoqués », ajoutant que « rien n’empêche une rencontre entre (le secrétaire général du Hezb) Hassan Nasrallah et (le chef du Courant du futur) Saad Hariri ». Les députés du Courant du futur se sont en outre réunis hier à l’initiative du mufti du Akkar, Oussama Rifaï. Ils ont souligné « la nécessité de préserver la paix civile et la coexistence » entre les différentes communautés. Le Premier ministre Fouad Siniora a dans ce contexte appelé les « notables et les forces politiques de Tripoli » à une réunion qui se tiendra demain au Sérail et qui aura pour objet de discuter « des besoins de la ville ».
Une personne a été tuée et trois autres blessées lors d’intenses échanges de tirs hier soir entre sunnites et alaouites à Cheikhlar, un village du Akkar. « Une personne a été tuée et trois autres blessées lors d’échanges de tirs à l’arme automatique dans le village de Cheikhlar », à la frontière avec la Syrie, a assuré un responsable de sécurité à l’AFP. Il...