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Obama devait s’exprimer, hier soir, au dernier jour de la convention À Denver, les démocrates ont gagné le pari de l’unité DENVER, de Wafic RAMADAN

Les démocrates ont gagné leur pari. Au dernier jour de la convention de Denver, ils affichaient une réelle unité autour de leur candidat à la présidentielle, Barack Obama. Le pari n’était pas gagné d’avance, les rangs démocrates apparaissant bien moins unis au début de cette convention, lundi dernier. Le tournant a vraisemblablement été alimenté par les attaques lancées par le candidat républicain, John McCain, contre Obama. Il a été symbolisé aussi par le discours particulièrement fort de l’ancien président, Bill Clinton, mercredi à Denver. Alors que l’époux de la prétendante à la Maison-Blanche, Hillary Clinton, avait parfois violemment critiqué le sénateur de l’Illinois durant les primaires, lors de son discours, dans le cadre de la convention, il a affiché un soutien sans faille à Barack Obama. Du premier au dernier mot, ce discours était de loin le meilleur qu’ait livré Bill Clinton depuis qu’il a quitté la Maison-Blanche. En réponse aux attaques de McCain sur le jeune âge et le manque d’expérience d’Obama, Clinton a rappelé que lui aussi avait essuyé les mêmes critiques. « Chers amis démocrates, il y a 16 ans, vous m’avez donné l’honneur de conduire notre parti vers la victoire et diriger notre pays dans une nouvelle ère de paix et de prospérité largement partagée », a-t-il déclaré devant un public conquis. « Ensemble, nous avons gagné une campagne pendant laquelle les républicains ont dit que j’étais trop jeune et trop inexpérimenté pour être commandant en chef », a-t-il rappelé avant d’ajouter que les huit années de son mandat avaient été marquées par une prospérité exceptionnelle aux États-Unis. Soulignant que les États-Unis sont dans une situation difficile, aussi bien sur le plan interne qu’extérieur, Bill Clinton a déclaré que Barack Obama, notamment en raison de son énergie, est le plus capable de renverser la donne. Au deuxième jour de la convention, Hillary Clinton avait elle aussi apporté son plein soutien à Barack Obama. La troisième journée de la convention a également été marquée par la diffusion d’un film d’une dizaine de minutes réalisé par Steven Spielberg en hommage aux militaires américains. Un hommage tout en nuance, extrêmement humain. Un film en forme de pique à l’attention de John McCain qui n’a cessé, durant la campagne, de mettre en avant son passé de prisonnier de guerre. S’exprimant lui aussi mercredi soir à Denver, Joseph Biden, choisi par Obama pour le poste de vice-président, s’est pour sa part employé à rapprocher le candidat démocrate du citoyen américain. Alors que les républicains ont souvent accusé Barack Obama d’être trop élitiste ou abstrait, Joseph Biden a ramené la campagne au niveau de l’électeur moyen, développant un discours et des idées plus accessibles. À l’issue de son discours, Barack Obama a fait une apparition surprise, un nouveau symbole du lien qu’il entretient avec son colistier. Il en a profité pour rendre hommage aux Clinton. « Si je ne me trompe pas, Hillary Clinton a dynamité la salle hier soir », a-t-il dit, à propos du discours de son ex-rivale la veille. « Et, juste au cas où vous en douteriez, je pense que Bill Clinton nous a rappelé ce qu’est d’avoir un président qui place les (intérêts des) gens avant tout », a ajouté M. Obama, alors que Bill Clinton peinait à masquer son émotion. La convention démocrate devait s’achever hier soir, heure de Denver, sur un discours du candidat démocrate. Fait extrêmement rare, Barack Obama ne devait pas s’exprimer dans le Pepsi Center, le complexe sportif abritant la convention, mais au stade Invesco de Denver. Un stade qui affichera complet, alors qu’il compte près de 80 000 places. Dans le camp démocrate, seuls Roosevelt, en 1932, puis John Kennedy, en 1960, s’étaient adressés à la nation américaine depuis un stade plutôt qu’un palais des congrès. Autre fait notable, la soirée de clôture n’est pas réservée qu’aux démocrates. Dans une volonté claire d’ouverture et de rassemblement, le stade des Broncos, l’équipe de foot de Denver, accueillera également des non-démocrates.
Les démocrates ont gagné leur pari. Au dernier jour de la convention de Denver, ils affichaient une réelle unité autour de leur candidat à la présidentielle, Barack Obama. Le pari n’était pas gagné d’avance, les rangs démocrates apparaissant bien moins unis au début de cette convention, lundi dernier.
Le tournant a vraisemblablement été alimenté par les attaques...