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Mines - UN-Macc attend toujours les fonds promis par les donateurs La moitié des équipes de déminage pourraient arrêter leur travail à la fin du mois

Les équipes de UN-Macc, le bureau de coordination pour la lutte contre les mines au Liban-Sud, relevant des Nations unies, pourraient être réduites de moitié d’ici à la fin du mois. C’est que les fonds nécessaires au fonctionnement des équipes de démineurs présents sur le terrain manquent. Certains donateurs n’ont pas en effet honoré leurs promesses. C’est ce qu’a indiqué à L’Orient-Le Jour Dalia Farran, porte-parole de UN-Macc. Elle a expliqué que, pour l’année 2008, le budget consacré au nettoyage des terrains du Liban-Sud des bombes à sous-munitions s’élevait à un peu plus de 10 millions de dollars. Mais, jusqu’à présent, 4,7 millions de dollars manquent, soit un peu moins que la moitié de la somme. « Si nous ne recevons pas les fonds nécessaires, presque la moitié des équipes s’arrêteront de travailler », a-t-elle souligné. Interrogée sur les pourvoyeurs de fonds qui n’ont pas honoré leurs promesses, Mme Farran n’a pas voulu donner de précisions, notant que l’aide est acheminée par diverses filières. Elle a indiqué que sept entités différentes travaillent dans le domaine du déminage au Liban-Sud. Ces entités sont libanaises et étrangères, relevant d’ONG, d’entreprises et d’organisations internationales. Évoquant les équipes qui travaillent sur le terrain, elle a indiqué qu’en tout 990 personnes sont impliquées au quotidien dans le déminage, 872 d’entre elles sont de nationalité libanaise. Ces chiffres n’incluent pas les soldats de la Finul et de l’armée libanaise qui travaillent dans ce domaine. Si les opérations de déminage s’arrêtent, beaucoup de ces Libanais, qui font partie des équipes de déminage, perdront leur emploi. De plus, si le travail des démineurs s’arrête, les accidents sur le terrain seront plus nombreux et ce sont les civils du Liban-Sud qui en pâtiront. S’ils découvrent des sous-munitions, UN-Macc ne sera pas en mesure de les aider comme cela se passe actuellement car les équipes seront réduites par manque de fonds. Généralement, les habitants informent les équipes de démineurs de tout engin trouvé sur le terrain, a-t-elle expliqué. Selon Mme Farran, le nombre de victimes des bombes à sous-munitions et des mines antipersonnel augmentera. Tel était le cas d’ailleurs en 2005 quand le nombre des équipes de démineurs avait diminué. Elle a indiqué également que si les équipes sont réduites, le volume de travail qui devrait être effectué par l’armée libanaise à une date ultérieure augmentera. Jusqu’à présent, 1 058 sites de bombes à sous-munitions ont été localisés. Ces sites s’étendent sur 42 millions de mètres carrés. Près de 43 % de ces sites ont été nettoyés, alors que le travail de déminage a été effectué en surface dans 49 % des sites. Sur ces sites donc, les bombes qui traînent à la surface du sol ont été détruites, mais le terrain n’a pas été encore travaillé en profondeur. Aucun travail n’a été effectué sur les sites restants (8 %), a expliqué Mme Farran. La porte-parole de UN-Macc a rappelé que les Israéliens refusent de fournir jusqu’à présent les cartes géographiques montrant où les bombes à sous-munitions ont été larguées durant la guerre de juillet 2006 et précisant aussi le genre de ces sous-munitions. Patricia KHODER
Les équipes de UN-Macc, le bureau de coordination pour la lutte contre les mines au Liban-Sud, relevant des Nations unies, pourraient être réduites de moitié d’ici à la fin du mois. C’est que les fonds nécessaires au fonctionnement des équipes de démineurs présents sur le terrain manquent. Certains donateurs n’ont pas en effet honoré leurs promesses.
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