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Actualités - CHRONOLOGIE

BYBLOS - Une clôture de festival en beauté «?Le Retour du Phénix?», ou le réveil des peuples

Aficionados et profanes, hommes religieux, artistes de tous bords, hommes politiques, notamment le Premier ministre Fouad Siniora et son épouse, les ministres de la Culture, de l’Information et de l’Intérieur. Ils étaient tous là à la première du «?Retour du Phénix?», la dernière production estampillée Mansour et Oussama Rahbani qui a coloré d’azur et de pourpre la citadelle de Jbeil. C’est une haie d’honneur de plus de cent cinquante figurants enduits de plâtre blanc et doré, et portant le chapeau de la statuette de Baal, qui accueille les nombreux festivaliers à l’entrée du spectacle Retour du Phénix. Installés par l’artiste Ashtarout Awad, les jeunes gens escortent avec le sourire le public de ce festival de Byblos qui se clôture le dimanche 24 août par la dernière représentation de cette comédie musicale. Symbolique des cycles de mort et de résurrection, le Phénix, oiseau fabuleux doué de longévité et caractérisé par son pouvoir de renaître après s’être consumé sous l’effet de sa propre chaleur, prendra plus tard son envol sous les applaudissements et les ovations de l’audience. La production est une fresque épique haute en couleur, inspirée de l’histoire, et qui mêle passé et présent, réel et fictif, rendant hommage à la bravoure des hommes et faisant renaître l’espoir des peuples soumis avides de vérité et de liberté. Passé et présent confondus L’action a lieu en l’an 1370 avant J.-C., dans la cité de Jbeil, où règne le roi de Byblos Rib-Addi (Antoine Kerbaj), contrôlé par une emprise égyptienne. Comme quoi si les acteurs changent sur l’échiquier du temps, l’histoire ne cesse de se répéter. En effet, un autre ennemi guette sur la frontière. Ce sont les Hittites. Ce peuple envahisseur et jaloux attend l’occasion d’engloutir la ville de Jbeil connue pour son côté ahlan wa sahlan. C’est donc aux sons des tambours et des sabres que la liberté sera conquise et que cet oiseau, connu pour renaître de ses cendres, reviendra survoler la cité de l’écriture. S’il est question de guerre et de paix dans cette comédie musicale, il est aussi question d’amour entre la fille du roi (fabuleuse Hiba Tawaji qui a enchanté l’audience par sa douceur, sa grâce et sa voix limpide) et l’homme du peuple que campe Ghassan Saliba, toujours égal à lui-même. La chorégraphie dynamique et bien soignée (une trentaine de jeunes danseurs talentueux qui envahissent énergiquement les planches), le reste du casting?: Roula Hamadeh, Rif’at Tarabay, Paul Sleimane…, les décors (la citadelle très bien reproduite) et les costumes aux couleurs chatoyantes de la Phénicie achèvent de faire de cette fresque historique un très beau spectacle qui réveille des élans nationalistes. Seule ombre au tableau, un dialogue qui s’étire un peu trop en longueur, qu’on aurait souhaité un peu plus serré. Néanmoins , la magie de la musique a continué de faire son effet, longtemps après que le spectacle se fut terminé. Les représentations se prolongent jusqu’au dimanche 24 août. Colette KHALAF
Aficionados et profanes, hommes religieux, artistes de tous bords, hommes politiques, notamment le Premier ministre Fouad Siniora et son épouse, les ministres de la Culture, de l’Information et de l’Intérieur. Ils étaient tous là à la première du «?Retour du Phénix?», la dernière production estampillée Mansour et Oussama Rahbani qui a coloré d’azur et de pourpre la...