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Actualités - OPINIONS

Les lecteurs ont voix au chapitre

À la maman du martyr Maman, sois rebelle et ne te tais pas. Refuse le bluff, je ne veux pas qu’on t’impose le titre prestigieux de la fière maman du martyr. Moi, je ne suis pas mort pour une cause, je suis mort «?à cause?». Un martyr tombe par devoir, il choisit son terrain. Moi, je suis la victime qui succombe sur le terrain que les intrus m’imposent. Par hasard, sourire aux lèvres, je passe à côté de la voiture piégée sans aucune intention d’y «?passer?». Surprise?: l’attentat m’attend, moi le pacifique dans cet océan de vie. Notre société, minée dans ses fondements, égare l’avenir en oubliant les anciennes vertus. L’égoïsme et le suivisme remplacent le dévouement et le sacrifice?; l’enthousiasme, cette âme de la nation, s’éteint dans les cœurs. Ces spectacles sanguinaires et douloureux annoncent des désastres futurs. Exaltons le patriotisme, rappelons le passé?; il parle de la patrie, dont l’amour consiste dans l’attachement au sol natal, et non de la patrie selon les idées et les planifications des «?Autres?». Maman?! Au nom de mes compagnons de larmes, refuse les «?pins?» et nos photos couleurs ou s’impriment le même emblème?: «?Lan Nansaka?». Mais bien sûr qu’on nous a déjà oubliés. Les drames successifs défraîchissent les mémoires, on ne sait plus qui oublie quoi et qui pleure qui… Refuse le titre de «?maman du martyr?». Tu es une maman affligée. Daad S. NAFFAH Information et communication Université Saint-Joseph Le fanatisme Que de meurtres, que de violences, que de crimes, que d’atrocités?; Que d’innocents immolés sur des autels ensanglantés Au nom d’obscures sectes, de religions et de vagues libertés. Doctrines chimériques qui enflamment les haines et iniquités, Des slogans magiques qui ensorcèlent l’esprit et l’humanité Hantant les croyances des hommes qui s’octroient le droit de tuer Et poussent leur fanatisme jusqu’à décimer des peuples entiers. Ressentiments que chaque génération à d’autres transmet L’incrustant dans leur âme aride et leur cœur pétrifié. Youssef LAZO Trop tard?! Une phrase du discours de Hassan Nasrallah m’a interpellée jeudi dernier (je ne note pas ici les mots textuellement)?: si Israël n’a pas réussi à nous vaincre, vos discours accusateurs ne nous font aucun effet. Et voilà. Tout est dit. Arrêtons de nous voiler la face, ils ont gagné. Le pays est désormais entre leurs mains et le sayyed a raison?: nos diatribes sonnent dans le vide. C’est vrai, le sayyed avait un ton calme, voire conciliateur, ce jeudi soir. Mais n’est-ce pas là un ton que seuls les vainqueurs et monopolisateurs peuvent se permettre?? L’autre jour, j’ai eu honte. Honte de ma nationalité (identité??) libanaise le jour où le tapis rouge a été déroulé par toutes les classes politiques libanaises pour accueillir le personnage sorti des prisons israéliennes. Aujourd’hui, je baisse les bras. Ce pays ne m’appartient plus. Ils ont gagné. Par leur force psychologique et surtout leurs armes. Aujourd’hui, il est simplement trop tard. On ne peut pas guérir un pays métastasique, il aurait fallu s’attaquer à la maladie dès ses premiers symptômes. Dr Nayla MOUKARBEL Nouvelles couleurs Avec la nouvelle page que le pays vient de tourner pour vivre de nouveau la paix, il est regrettable que le Libanais, par manque de moyens, soit devenu un touriste dans son pays. Même, à titre d’exemple, un parent venu de l’étranger ne tarde pas à plier bagage au bout de quinze jours, fuyant la cherté de vie et la foire dans la vie quotidienne, chose qu’il ne vit pas depuis le temps qu’il se trouve dans son pays d’accueil. D’un autre côté, il est remarquable de constater que les touristes, et en particulier nos frères arabes du Golfe, sont devenus presque des résidents. Ainsi et pour la première fois, vous pouvez croiser dans les rues de Beyrouth un Émirati vous saluant et devenant ainsi votre ami. Dans les grands centres de villégiature, comme Aley, Bhamdoun, on a l’impression de vivre dans les pays du Golfe. Des gens avec leurs habits traditionnels remplissant les rues, les magasins et les restaurants. De nouvelles couleurs donc qui resteront acceptables dans un pays d’accueil comme le Liban, à condition de prendre en considération la réflexion émise par M. Walid Joumblatt il y a quelques jours dénonçant le changement dans le quartier Sursock, et les prête-noms libanais qui sont en train d’effacer l’authenticité du quartier avec leurs tours. Nazira A. SABBAGHA
À la maman du martyr

Maman, sois rebelle et ne te tais pas. Refuse le bluff, je ne veux pas qu’on t’impose le titre prestigieux de la fière maman du martyr. Moi, je ne suis pas mort pour une cause, je suis mort «?à cause?». Un martyr tombe par devoir, il choisit son terrain. Moi, je suis la victime qui succombe sur le terrain que les intrus m’imposent.
Par hasard,...