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Actualités - RENCONTRE

RENCONTRE - Elle expose ses récentes œuvres au Bardo (Hamra)* Laudi Abilama, un métissage d’Orient et d’Occident

De son identité libanaise, Laudi Abilama a retenu la chaleur, la générosité ainsi que la diversité. De ses études et de son séjour à Londres, une culture panachée. Enfin, avec ses contacts internationaux et ses voyages, la jeune artiste a réussi à développer un univers propre à elle. Bigarré, tout comme ces deux sphères où elle évolue : l’Orient et l’Occident à qui elle rend hommage dans des œuvres métissées, exposées au restaurant Bardo à Hamra. Son atelier de travail est large et spacieux. Situé dans la montagne du Metn, loin du bruit et des turpitudes de la ville, c’est là que la jeune Laudi Abilama a choisi de s’installer pour travailler. Résidant à Londres depuis son jeune âge et ayant parfait tout son parcours académique, « Fine arts and media », la jeune fille est retournée depuis un an au Liban et a décidé d’y rester. C’est à Beit-Méry donc qu’elle établit son « QG ». À partir de son laboratoire d’expériences, Abilama continue de faire la navette entre les pays d’Orient et l’Europe où elle exporte « sa culture ». Une culture dont elle est fière et qu’elle veut porter haut partout dans le monde. Une palette chatoyante Son exposition, baptisée « Amity », illustre cette mixture de deux civilisations et le lien entre elles, qu’Abilama a essayé de reproduire dans son travail. « Avec mes deux identités, je suis en perpétuelle lutte avec moi-même. Étrangère dans d’autres pays mais également dans le mien où je ne retrouve souvent pas mes repères, c’est un exercice constant d’adaptation et de remise en question que j’accomplis », avoue-t-elle. En représentant les grandes icônes de la chanson et du cinéma arabe dans un pop-art coloré, Laudi Abilama leur rend hommage et les fait revivre à sa manière. Abdel Halim Hafez, Omar Sharif ou Feyrouz : des personnages-phares qui continuent jusqu’à nos jours à représenter une idée de l’Orient quoique modernisée et parfois modifiée. « Pour ma part, j’aimerais davantage être représentée par ces personnages qui symbolisent l’art et tout ce que cela évoque comme amitié. » Pour y parvenir, Laudi Abilama a dû aller à la « pêche aux clichés  ». « Les photos des anciennes stars sont devenues rarissimes, dit-elle. Il m’a fallu donc entreprendre des recherches dans les archives des anciens journaux qui ont nécessité du temps. » Boulimique de travail, l’artiste élabore ses toiles sur des châssis qu’elle aménage elle-même. Rehaussés de couches de couleurs, les portraits de Omar Sharif, Abdel Halim Hafez, Feyrouz, (essentiellement en grand format) et sertis de pépites dorées s’affichent. Un hommage à un passé flamboyant revisité par le style contemporain de Laudi Abilama. Colette KHALAF * Bardo Hamra Rue Mexico, Kantari Tél : 01 - 340060
De son identité libanaise, Laudi Abilama a retenu la chaleur, la générosité ainsi que la diversité. De ses études et de son séjour à Londres, une culture panachée. Enfin, avec ses contacts internationaux et ses voyages, la jeune artiste a réussi à développer un univers propre à elle. Bigarré, tout comme ces deux sphères où elle évolue : l’Orient et l’Occident à...