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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Hamas libère le chef du Fateh à Gaza Israël transfère des fugitifs palestiniens en Cisjordanie

Israël a transféré hier en Cisjordanie près de 90 membres du parti palestinien Fateh réfugiés sur son territoire après des heurts meurtriers à Gaza, où selon l’État hébreu leur vie est en danger. Selon un correspondant de l’AFP, deux bus blindés sont arrivés en fin de journée à Jéricho, où les fugitifs ont été remis aux autorités palestiniennes. « L’armée israélienne et l’échelon politique ont pris la décision humanitaire de transférer à Jéricho 87 habitants du quartier Choujaïya à Gaza en raison des violences exercées par le Hamas, en coopération avec l’Autorité palestinienne », a affirmé le colonel Yoav Mordechaï, responsable pour l’armée israélienne des affaires civiles en Cisjordanie. « Nous avons parlé avec eux dans le bus et nous leur avons dit que Jéricho et la Cisjordanie sont différentes de la bande de Gaza et que l’armée israélienne contrôle ces régions. Ils doivent respecter la loi », a-t-il ajouté. L’armée israélienne n’a donné aucune précision sur le sort des dizaines d’autres membres du Fateh toujours présents en territoire israélien. Environ 200 membres du Fateh, dont des responsables politiques, ont fui samedi la bande de Gaza après des combats entre les forces du mouvement islamiste Hamas et le clan de la famille Hillès, lié au groupe rival Fateh du président Mahmoud Abbas. Le Hamas a accusé ce clan d’être responsable d’un attentat à la bombe, le 25 juillet à Gaza, qui a tué cinq membres de sa branche armée et une fillette. Les dirigeants israéliens ont affirmé avoir pris la décision de transférer les membres du Fateh en Cisjordanie après des craintes sur leur vie. « Dimanche, après une requête du président Abbas et du Premier ministre Salam Fayad qui ont assumé la responsabilité de leur sécurité, l’armée (israélienne) a commencé à faire rentrer les fugitifs du Fateh dans Gaza », a indiqué un communiqué du ministère de la Défense et de l’armée. « Les autorités israéliennes ont interrompu le processus quand elles ont reçu des informations selon lesquelles ils (les fugitifs) étaient arrêtés par le Hamas et que leur vie était en danger », a ajouté le communiqué. Dimanche, 35 fugitifs avaient regagné Gaza, mais dix d’entre eux avaient été arrêtés par le Hamas, selon le mouvement islamiste. « Nous ne souhaitons la fuite de personne et nous avons dit que quiconque n’était pas impliqué (dans les violences à Gaza) serait libéré, a indiqué à l’AFP le porte-parole du gouvernement du Hamas, Taher al-Nounou. Malheureusement, ceux-ci ont choisi une fuite honteuse et se placent eux-mêmes en position d’accusés. » Le porte-parole a par ailleurs indiqué que le chef du Fateh dans la bande de Gaza, Zakaria al-Agha, avait été libéré après quatre jours de détention « en signe de bonne volonté et en réponse aux efforts arabes et palestiniens ». Le Hamas avait arrêté vendredi le chef du Fateh et d’autres responsables du parti du président palestinien Mahmoud Abbas en réponse à une vague d’arrestations de membres du Hamas par les services de sécurité de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie. Le Fateh à Gaza a accusé dans un communiqué le Hamas de poursuivre « les arrestations politiques » en dépit des ordres donnés par M. Abbas à ses services de sécurité de libérer tous les membres du Hamas interpellés depuis une semaine en Cisjordanie. Selon le porte-parole de la police du Hamas, Islam Chahwane, 200 personnes ont été arrêtées par le Hamas après les combats, mais cent ont été depuis relâchées. Vingt-deux membres du Fateh blessés dans les combats ont été soignés dans trois hôpitaux du sud d’Israël. Ahmad Hillés, un dirigeant du Fateh, figure parmi eux, selon des sources palestiniennes. Aucune confirmation n’a pu être obtenue de source israélienne. Selon des sources hospitalières palestiniennes, les heurts de samedi ont fait neuf morts et 90 blessés, mais selon des groupes de défense des droits de l’homme palestiniens, 11 personnes ont été tuées et plus de 100 blessées. Par ailleurs, l’université Bir Zeit, près de Ramallah, a été fermée hier à la suite de heurts entre étudiants favorables au Fateh et étudiants proches du Hamas. Mofaz et Livni veulent éviter des élections anticipées Les deux candidats donnés favoris pour succéder au Premier ministre israélien Ehud Olmert à la tête du parti Kadima ont annoncé qu’ils pourraient, en cas de succès, tenter de former un gouvernement d’union nationale. Un tel geste permettrait d’éviter l’organisation d’élections anticipées, mais risquerait de nuire au processus de paix israélo-palestinien. Olmert, soupçonné de corruption par la justice israélienne, ce qu’il dément, a annoncé mercredi qu’il quitterait ses fonctions une fois que son successeur à la tête de Kadima serait désigné. Le ministre des Transports, Shaul Mofaz, ancien chef d’état-major de l’armée israélienne, a déclaré que s’il était choisi comme chef de file par Kadima lors des primaires de septembre, il formerait pour novembre un gouvernement d’union nationale. « Israël n’a pas besoin d’élections anticipées », a-t-il affirmé lors d’un rassemblement politique près de Tel-Aviv, dans des propos repris par les médias israéliens. La ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni, donnée favorite pour succéder à Olmert, a également fait part dans une interview de sa volonté de former une « coalition d’unité », terme employé en Israël pour désigner un gouvernement regroupant la gauche et la droite. « Je pense qu’il est possible de former en Israël un gouvernement qui représente l’unité », a déclaré Livni lors d’une interview à la chaîne CNN. Elle a par ailleurs réitéré son engagement à parvenir à un accord de paix avec les Palestiniens avant la fin de l’année, comme prévu lors des pourparlers d’Annapolis en novembre 2007. Livni a reconnu qu’elle pourrait ne pas réussir à réunir les différentes facettes du paysage politique dans un gouvernement. « Cela ne dépend pas seulement de ma volonté, de mes intentions, mais aussi de la volonté de l’autre partie israélienne d’en faire autant », a-t-elle concédé. L’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu, chef de file du Likoud et qui pourrait à ce titre faire partie d’un gouvernement d’union, s’est montré critique envers le processus de paix et a quitté le gouvernement en 2005, en protestation contre le retrait israélien de la bande de Gaza. Ashkenazy affirme connaître le lieu de détention de Gilad Shalit Le chef d’état-major israélien, Gaby Ashkenazy, a affirmé hier qu’Israël connaissait le lieu de détention du soldat Gilad Shalit, capturé en juin 2006 par un commando palestinien à la lisière de la bande de Gaza. « Nous faisons tout ce que nous pouvons pour ramener Gilad Shalit le plus vite possible en Israël. Nous savons qu’il est vivant, nous savons où il est détenu et par qui », a déclaré le général Ashkenazy à la radio militaire israélienne. « J’espère que nous réussirons à mettre fin à cette affaire le plus rapidement possible », a-t-il ajouté. Le Hamas exige la libération de centaines de prisonniers palestiniens en échange du soldat et mène avec Israël des négociations par l’entremise de l’Égypte depuis plusieurs mois pour parvenir à un accord. Les ravisseurs de Shalit ont envoyé à sa famille plusieurs lettres et un enregistrement dans lequel il affirme avoir besoin de traitement médical. Un ancien ministre du Hamas libéré par l’État hébreu après deux ans de détention Un haut responsable du Hamas en Cisjordanie et ancien ministre des Finances, Omar Abdelrazek, a été libéré hier par les autorités israéliennes après plus de deux ans de détention, a indiqué un responsable des services de sécurité palestiniens. Selon ce responsable de la région de Naplouse (nord de la Cisjordanie), l’ancien ministre, détenu dans la prison de Megido (nord d’Israël), a été libéré dans la nuit de dimanche à lundi. Il avait été arrêté le 29 juin 2006 avec sept autres ministres du Hamas et 20 députés, tous membres du mouvement islamiste, lors d’une rafle à Ramallah. L’armée israélienne avait arrêté 64 responsables du Hamas dans le cadre d’une vaste campagne après l’enlèvement le 25 juin du soldat Gilad Shalit dans une attaque palestinienne.
Israël a transféré hier en Cisjordanie près de 90 membres du parti palestinien Fateh réfugiés sur son territoire après des heurts meurtriers à Gaza, où selon l’État hébreu leur vie est en danger. Selon un correspondant de l’AFP, deux bus blindés sont arrivés en fin de journée à Jéricho, où les fugitifs ont été remis aux autorités palestiniennes.
« L’armée...