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Actualités - CHRONOLOGIE

SPECTACLE - Au Casino du Liban, «?Les légendes grecques?» Le plaisir de chanter et de danser comme à la fête du village…

«Avez-vous dit danser…?» est la célèbre phrase de Zorba le Grec sous les traits du magnifique Anthony Quinn dans le film de Cacoyannis d’après le roman de Kazantzakis. Phrase magique qui cimente la fraternité humaine, renforce l’amitié, dénoue les complexes, ouvre les portes à la joie de libérer corps et esprit. Et c’est ainsi que sont dessinés les premiers pas d’un sirtaki au rythme de plus en plus effréné avec deux hommes qui découvrent l’euphorie devant les vagues de la mer qui viennent mourir à leurs pieds… Image inoubliable d’un film inoubliable qu’on retrouve dans toute sa simplicité native sur les planches de la Salle des ambassadeurs au Casino du Liban, à Maameltein… Pour recréer cette atmosphère unique des bourgades grillées par le soleil entre Le Pirée et la Crète, entre les ports de Chypre et l’ombre de l’Acropole, pour mettre un peu de soleil et l’élan des gens à la vie modeste, quelques tables à napperons rouge et bleu à petits carreaux, un verre d’ouzou et une trentaine de figurants-danseurs(ses) de tous âges... Atmosphère de petit bistrot de hameau pour parler de la joie de vivre simple, frugale et sans prétention. Au milieu de ce café improvisé, une dizaine de musiciens avec violon, bouzoukis et chanteurs micro en main, avec un écran où sont projetées des images de l’immortelle Grèce. Gentille atmosphère festive des places du village où danser et chanter sont une expression naturelle et à la portée de tous. Et allez, entre «?hella?» et «?hoppa?», la ronde est ouverte pour un petit bal populaire où les habits folkloriques ont parfois quelque éclat dans ce bouquet de notes absolument bleues comme la Méditerranée… Du tube de Melina Mercouri (icône contemporaine de l’art grec?!), Les enfants du Pirée (musique signée Manos Hadjidakis), tiré du film Jamais le dimanche de Jules Dassin, à la célèbre cantilène Darlidada (ensoleillée par la voix de Dalida, la sirène du Nil), en passant par des airs où pointent quelque nostalgie et intermittence du cœur, voilà une invitation pour la bonne humeur et la joie. Une invitation où l’on trinque en souriant entre amis et copains, avec à la main un verre d’ouzou au blanc laiteux… Les danseurs (quelques-uns bien ventrus et grassouillets?!) ont fait une petite démonstration de leur talent avec des pas agiles et adroits, tandis que les filles (quelques-unes remarquablement fessues?!), plus modestes dans leur prestation, ont offert quelques mouvements tout en gestes aérés et un peu effacés… Un spectacle guère collet monté, au contraire, bien peu conventionnel dans sa simplicité et son dépouillement même. On garde la belle image des hommes tout de noir vêtus s’agrippant par les épaules, ou cette large ceinture blanche enserrant leur taille. Ils martèlent les planches de la scène avec une fureur à la fois guerrière et tendre au son d’un «?drum?» déchaîné qui va crescendo dans son délire rythmique. Une vraie invitation, sans formalité aucune, à un moment de détente au gré du vent du large…. Surtout lorsque l’ensemble des artistes (Diastasis, Dionysos et Mesogios) invitent le public, en finale, à partager avec eux la ronde d’une joyeuse farandole, main dans la main, entre les tables des spectateurs… Edgar DAVIDIAN
«Avez-vous dit danser…?» est la célèbre phrase de Zorba le Grec sous les traits du magnifique Anthony Quinn dans le film de Cacoyannis d’après le roman de Kazantzakis. Phrase magique qui cimente la fraternité humaine, renforce l’amitié, dénoue les complexes, ouvre les portes à la joie de libérer corps et esprit. Et c’est ainsi que sont dessinés les premiers pas...