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Actualités - CHRONOLOGIE

Feltman longtemps entendu au sujet du Liban par le sous-comité pour les AE Philippique contre le Hezbollah au Congrès US WASHINGTON, de notre correspondante, Irène MOSALLI

Remplaçant David Welch, Jeffrey Feltman, sous-secrétaire d’État adjoint pour les Affaires du Moyen-Orient, a été récemment entendu au Congrès par le sous-comité pour les Affaires étrangères, présidé par le démocrate Gary L. Ackerman. M. Akerman s’est dit très inquiet de la situation au Liban et de la politique de son pays sur ce dossier. Il a fait un constat pessimiste : « L’accord de Doha n’est pas encore clair et le futur du Liban pas encore fixé », tout en s’en prenant avec virulence au Hezbollah, dont « la brutale détermination, comme celle de ses patrons syriens et iraniens, paralyse toute avancée ». Dénonçant les « intimidations meurtrières » du Hezb, il a relevé que le Liban est « trop diversifié, trop moderne, et sa société trop bouillonnante, pour qu’il puisse revêtir la camisole de force de la conformité religieuse et idéologique... En bref, il n’y a pas de raison pour que les Libanais renoncent à un meilleur avenir. Pour notre part, nous devons sérieusement réviser notre stratégie et nos tactiques à cet égard », a martelé Gary L. Ackerman. Et d’ajouter : « D’abord et avant tout, aucune concession ne doit être faite au sujet du tribunal à caractère international. Point à la ligne. Nous devons aider au renforcement des institutions gouvernementales de ce pays et faire en sorte que le Liban soit gouverné par les Libanais et pour les Libanais », a-t-il insisté. Enfin, estimant que l’accord de Doha est « un début et non la fin, et que la lutte pour l’indépendance et la souveraineté du Liban est loin d’être terminée », il a assuré que « la démocratie et l’État de droit ne peuvent pas être éternellement déniés ». Ensuite, Jeffrey Feltman a été invité à donner des éclaircissements sur la situation au Liban. Sans être rose, le tableau qu’il a dressé était beaucoup moins noir, mettant en relief les faits positifs : la réouverture du Parlement, l’élection du président Sleiman, le choix par le 14 Mars d’un Premier ministre, la nomination d’un ministre chiite indépendant, Ibrahim Chamseddine, le discours d’investiture du président Sleiman, les pressions exercées par le département d’État sur la Syrie pour l’établissement de relations diplomatiques avec le Liban, l’assistance américaine au gouvernement, à l’armée et aux Forces de sécurité intérieure, etc. Toutefois, l’ancien ambassadeur US à Beyrouth a relevé son inquiétude face au « rôle déstabilisateur du Hezbollah, qui continue à renforcer ses capacités militaires. Les armes continuent à affluer à travers la frontière libano-syrienne, en violation des résolutions de l’ONU. Le Hezbollah a aussi affirmé qu’il ne déposerait pas ses armes, même si les fermes de Chebaa sont libérées, et il continue à défier les institutions du pays ». Jeffrey Feltman, soumis à un feu roulant de questions de la part du congressman Mike Pence, a évoqué l’« exploitation » par le Hezb de la libération des prisonniers en Israël – et notamment Samir Kantar, «dont nous condamnons les crimes flagrants ». Interrogé sur la réception « officielle réservée à un personnage plus criminel que résistant », surtout en présence du chef de l’État libanais, Jeffrey Feltman a répondu que lui-même avait travaillé durant trois ans et demi avec le général Sleiman, alors qu’il était commandant en chef de l’armée, et que ce dernier avait constamment œuvré pour l’unité et l’efficacité de cette institution, comme en témoigne ses diverses actions, notamment à Nahr el-Bared et en empêchant que le Sérail soit pris d’assaut. M. Feltman a également mis l’accent sur l’effort que fait l’administration US pour coopérer au renforcement des institutions et de l’armée libanaises – « un investissement à long terme », a-t-il dit – sans compter aussi la volonté américaine d’arriver à une solution diplomatique concernant les fermes de Chebaa. Enfin, Jeffrey Feltman a relevé que la Syrie « n’est pas encore prête à considérer le Liban comme un partenaire à part égale ».
Remplaçant David Welch, Jeffrey Feltman, sous-secrétaire d’État adjoint pour les Affaires du Moyen-Orient, a été récemment entendu au Congrès par le sous-comité pour les Affaires étrangères, présidé par le démocrate Gary L. Ackerman.
M. Akerman s’est dit très inquiet de la situation au Liban et de la politique de son pays sur ce dossier. Il a fait un constat pessimiste :...