Football - Le staff dirigeant dans sa totalité fait les frais de quatre saisons sans résultats probants Monaco, le grand chambardement

Après quatre saisons sans résultats probants pour Monaco malgré de gros moyens, le verdict pour l’équipe protégée du palais princier est donc tombé. C’est le staff dirigeant dans sa totalité qui en a fait les frais. Jérôme de Bontin, le nouveau président et ami du prince Albert, désormais aux commandes, a tourné la page d’une gestion qui avait accumulé les erreurs et exacerbé les critiques et le mécontentement du palais comme des supporters. C’est un Monaco encore en pleine phase de changement et avec des objectifs restant à définir qui va débuter la nouvelle saison. Si, avant la saison dernière, l’effectif avait été chamboulé, c’est l’encadrement, cette fois, qui a été totalement remanié. Exit donc le président Michel Pastor, le vice-président Gérard Brianti, le directeur sportif Jean-Luc Ettori et le manager général Marc Keller. Même le staff du centre de formation (Dominique Bijotat et Didier Christophe) est passé à la trappe. C’est désormais Frédéric Barilaro qui le dirige. La réorganisation administrative en une seule cellule est également en marche et les choses ne vont pas s’arrêter là. Aux modifications du staff dirigeant déjà effectuées va s’ajouter le poste sensible et si discuté dans le passé récent de directeur de recrutement. Mais c’est seulement après la restructuration financière en cours avec l’arrivée de nouveaux investisseurs (des sociétés américaines et la société monégasque des Bains de mer notamment) que pourront être définies les nouvelles orientations en fonction des moyens disponibles. « Des négociations sont en cours avec les actionnaires actuels pour la reprise de leurs actions sur un montant acceptable pour tous. Une partie de ce nouveau capital sera affecté à l’équipe », a expliqué le nouveau président. Des renforcements sont nécessaires (la défense, le couloir droit et l’attaque), mais tout cela a un coût. Dans les 10 premiers du classement « On a identifié nos besoins en fonction de nos possibilités et dans l’attente de l’évolution du marché », explique Jérôme de Bontin. « On attend de voir aussi, comme beaucoup de clubs, les prix baisser. Mais cette année, on a déjà un effectif talentueux et de qualité sans que l’on ait le besoin de faire rentrer de grands noms pour le renforcer. » Le nouveau président refuse de parler de saison de transition. « On vous a servi ces termes de transition et de reconstruction, je ne les aime pas parce qu’on ne commence pas un match de football en disant qu’on va essayer de bien faire, mais pas de gagner », dit-il. « Non, on entre dans cette saison avec de véritables espoirs de bien faire. On a un staff technique de grande qualité et des joueurs aussi qui bénéficient d’une nouvelle préparation physique qu’on leur offre (NDLR : celle de la société américaine Athletes Performance utilisée par l’équipe nationale allemande et le Bayern de Munich entre autres). » « En tenant compte aussi de l’apport de nos jeunes du centre et des joueurs qui vont arriver, cela devrait nous permettre d’être compétitifs et de se fixer comme objectif d’être certainement dans les 10 premiers, et peut-être même dans les six. Ça me paraît tout à fait raisonnable. » L’entraîneur, Ricardo, qui a survécu aux difficultés de la saison passée, ne risque-t-il pas de se retrouver en première ligne si les résultats ne sont pas au rendez-vous rapidement ? Pour l’heure en tout cas, il semble bénéficier d’un soutien présidentiel total. « On travaille main dans la main, sans conflit et en totale harmonie », souligne De Bontin. Ricardo, qui ne veut pas s’attarder sur son cas personnel, espère surtout que « la préparation puisse se faire dans les meilleures conditions. » Il aura donc l’objectif de faire l’amalgame entre jeunes du club intégrés au groupe pro, anciens et nouveaux arrivants, et ne connaît pas encore les contours précis d’un effectif appelé encore à évoluer. « Depuis que je suis arrivé en France, je n’ai jamais connu de saison sans ce type de problèmes ; mais cette année il y aura moins de bouleversements au niveau de l’effectif que ceux qui nous avaient conduits à vivre une saison écoulée éprouvante », conclut le Brésilien. Manchester intéressé par Thierry Henry L’entraîneur du club anglais de Manchester Alex Ferguson « veut recruter » l’attaquant français du FC Barcelone Thierry Henry, a assuré hier le quotidien sportif catalan Sport. Ferguson « recherche désespérément » un avant-centre associé en attaque à l’Anglais Wayne Rooney et la « surprise pourrait venir avec le départ de Titi », 30 ans, indique Sport, sans citer ses sources. Le club champion d’Angleterre « semble s’être lassé de courir après son grand objectif », le Bulgare de Tottenham Dimitar Berbatov, et pourrait bientôt entrer en contact avec le Barça au sujet d’Henry pour lequel il serait prêt à offrir 19 millions d’euros, ajoute le journal barcelonais. Le Barça avait recruté l’international français d’Arsenal l’été dernier pour 26 millions d’euros et un contrat de quatre ans. Henry, souvent blessé, a effectué une saison décevante à l’image du club catalan en crise qui n’a remporté aucun titre et terminé troisième de la Liga. Il a tout de même marqué 19 buts, toutes compétitions confondues. Le joueur français avait reconnu qu’il ne pouvait pas voir aussi souvent qu’il le voudrait ses enfants, restés à Londres après son divorce. Le nouvel entraîneur du Barça, Pep Guardiola, a indiqué récemment qu’il comptait sur lui pour diriger l’attaque catalane où il veut le replacer au centre, son poste de prédilection, et non plus sur l’aile gauche où il a joué la saison dernière. Mais « en dépit des souhaits de l’entraîneur, le Barça ne pourrait pas négliger une proposition aussi importante que celle de Manchester, et un homme comme Guardiola comprendrait assurément ce choix », estime Sport. L’affaire Cristiano Ronaldo se complique et énerve le Real et ses joueurs La probabilité d’un transfert de Cristiano Ronaldo de Manchester United au Real Madrid semble s’éloigner, et cette affaire énerve le club madrilène et ses joueurs, selon les médias espagnols d’hier. Une réunion du comité directeur du Real lundi soir a conclu qu’il allait être sans doute « très difficile » de faire venir l’attaquant portugais cet été pour 85 millions d’euros, a indiqué le quotidien sportif AS. D’une part, le joueur portugais, qui récupère d’une blessure à la cheville, n’a plus rien dit à ce sujet ces derniers jours dans l’attente d’une possible rencontre début août avec les responsables de Manchester, qui refusent énergiquement son départ. D’autre part, certains membres de la direction madrilène paraissent réticents face au prix à payer et préféreraient faire venir à moindre coût David Villa (Valence) ou Rafael Van der Vaart (Hambourg), précise le quotidien Marca. Par ailleurs, selon AS, les joueurs du Real, qui s’entraînent actuellement en Autriche, sont « fatigués » d’entendre parler de cette affaire et veulent pouvoir préparer tranquillement la saison à venir. Dans une interview à AS, le milieu portugais du club champion d’Espagne, Pepe, stigmatise le «manque de respect » vis-à-vis d’une équipe merengue qui « compte des joueurs de qualité ». « Une équipe ne se fait pas avec un seul joueur, aussi bon soit-il », a-t-il précisé. Ronaldo, meilleur buteur la saison passée du championnat d’Angleterre (31 buts) et candidat au Ballon d’or 2008, est sous contrat à Manchester jusqu’en 2012. Opéré début juillet à la cheville, il devrait retrouver les terrains début octobre. Robbie Keane a « réalisé un rêve d’enfant » Le nouvel attaquant de Liverpool, Robbie Keane, a exprimé hier, lors d’une conférence de presse, son immense joie d’avoir rejoint le club de la Mersey dont il a toujours été un grand supporteur et ainsi réaliser son rêve d’enfant. En s’attachant les services d’un des meilleurs attaquants de la Premier League, Liverpool a frappé un grand coup dans cette intersaison plutôt calme au niveau transfert. Et le joueur de 28 ans est, lui, l’homme le plus heureux du monde. « C’est un nouveau chapitre de ma vie et je ne pouvais pas laisser passer cette opportunité. J’ai attendu cela depuis toujours. Rejoindre ce club est un rêve d’enfant qui se réalise. J’ai toujours voulu porter ce maillot. C’est un club immense et je vais tout faire pour lui apporter encore plus de succès », a expliqué Keane face aux journalistes. L’ancien capitaine de Tottenham portera le numéro 7 comme, par le passé, Kevin Keegan et Kenny Dalglish, considérés comme de véritables légendes à Anfield. « Cela signifie énormément pour moi. Porter ce maillot avec ce numéro est un honneur. Si je peux avoir ne serait-ce que la moitié du succès de Keegan et Dalglish, je serais un homme heureux », a confié « Keano ».