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Actualités - CHRONOLOGIE

Première urgence restaure des maisons et distribue des kits à outils

Pour que la vie reprenne dans le nouveau camp, il faut certes reconstruire, mais il faut aussi aider ceux qui ont regagné leur domicile à se réapproprier leur vie. Cela est possible à travers le travail, notamment la réouverture des petits commerces, le fait de permettre aux hommes d’être à nouveau capables de pourvoir aux besoins de leur famille. Financée notamment par le service de l’aide humanitaire de la Commission européenne, l’association Première urgence travaille dans ce sens. Un projet financé par la Commission et mis en place par Première urgence est en cours d’exécution. Avec un budget de 664 000 euros, il se rapporte à la vie socio-économique dans le camp et consiste à aider les petits artisans, les commerçants et les ouvriers à reprendre leur travail, et ce en leur donnant les outils nécessaires pour qu’ils exercent leur métier. Un autre projet de Première urgence est financé par le service de l’aide humanitaire de la Commission européenne. En 2007, la Commission a consacré 313 000 euros à Première urgence pour la restauration de maisons. Cette somme a atteint 724 000 euros cette année. Au début des événements de Nahr el-Bared, 15 kits d’outils avaient été distribués par Première urgence. Le projet, qui avait connu beaucoup de succès lors des années précédentes dans les camps palestiniens, a été réédité pour la phase de réhabilitation du camp de Nahr el-Bared. Dans ce cadre, chaque ouvrier reçoit le matériel dont il a besoin. Le peintre en bâtiment, par exemple, peut avoir son kit à outils et aussi, durant un certain temps, des pots de peintures pour qu’il puisse entamer son travail. Le projet touche les femmes et les hommes qui ont un métier. En ce qui concerne la réhabilitation des lieux habités par les déplacés, Première urgence travaille dans plusieurs domaines comme la restauration des maisons détruites et l’équipement d’endroits occupés par les déplacés et qui ne sont pas à la base des lieux habitables, les garages par exemple. Dans ce cadre, l’association fournit des salles de bains et des cuisines. Concernant la restauration des maisons, grâce à l’apport du service de l’aide humanitaire de la Commission européenne, des sommes variant entre 250 et 1 800 dollars ont été versées aux déplacés afin qu’ils puissent reconstruire. Dans ce cadre, 323 familles aussi bien libanaises que palestiniennes ont profité de l’aide octroyée par la Commission à travers Première urgence. Mohammad Dib a dix enfants. Il y a plusieurs années, il avait bénéficié de l’aide de Première urgence. L’association lui avait remis une serre en plastique pour la culture des légumes ; il avait également bénéficié de pousses et d’engrais. Mohammad a pu agrandir son projet avec le temps. Au moment des événements, il avait cinq serres en plastique. Il gagnait bien sa vie. C’est simple, il devait pourvoir au besoin de sa femme et de ses dix enfants âgés actuellement de 8 à 22 ans. Mohammad est palestinien, marié à une Libanaise de Menniyé. Il habitait le vieux camp. Sa maison a été détruite. Il habite actuellement chez son frère dans le nouveau camp. Cet homme de 48 ans, qui donne beaucoup plus que son âge, n’a pas peur de refaire sa vie. Maintenant, il attend impatiemment que Première urgence lui remette une serre en plastique. « Quand j’ai été mis au courant du projet et quand j’ai su que j’allais en bénéficier, j’ai senti que je me remettais à respirer, à vivre, dit-il. Je pourrais par exemple rembourser mes 1 000 dollars de dette », indique-t-il. « Je suis sûr que lorsque je commencerai à travailler, tout rentrera dans l’ordre », ajoute-t-il. Mohammad parle alors qu’il est assis dans le salon de Ratibé Akl, une parente par alliance, de nationalité libanaise, originaire de Menniyé. Ratibé, 26 ans, et sa petite famille vivent dans la nouvelle partie du camp, sur des terrains de la Mhammara. Ratibé, enceinte au septième mois aux premiers jours des événements de Nahr el-Bared, a fui avec son mari, ainsi que ses parents vers le vieux camp, chez Mohammad… « Nous avons passé quatre jours sous les bombes, nous étions ensemble des Palestiniens et des Libanais. Nous étions 112 personnes dans une même maison à attendre le cessez-le-feu. Ici, il n’y a jamais eu des problèmes entre nous », indique Mohammad. Ensuite tout le monde est parti à Menniyé, pour rentrer quelques mois plus tard dans la nouvelle partie du camp. Ratibé et d’autres membres de sa famille ont reçu de l’argent de Première urgence – versé à l’association par la Commission – pour restaurer leurs maisons. C’est grâce à cette aide que Ratibé a pu rentrer chez elle. L’association Première urgence opère à Nahr el-Bared depuis plus de cinq ans. En 2003, elle avait déjà distribué des kits d’outils aux artisans, commerçants et ouvriers pour les aider à améliorer leur quotidien.
Pour que la vie reprenne dans le nouveau camp, il faut certes reconstruire, mais il faut aussi aider ceux qui ont regagné leur domicile à se réapproprier leur vie. Cela est possible à travers le travail, notamment la réouverture des petits commerces, le fait de permettre aux hommes d’être à nouveau capables de pourvoir aux besoins de leur famille.
Financée notamment par le...