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À travers diverses ONG, l’Europe finance des projets dans le camp de réfugiés palestiniens La Commission européenne a consacré huit millions d’euros à la phase de redressement à Nahr el-Bared Patricia KHODER

Le service de l’aide humanitaire de la Commission européenne a entamé sa deuxième phase d’intervention à Nahr el-Bared. Cette phase de redressement, dont le coût s’élève à 8 millions d’euros, devrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’année. Présent au Liban dans les camps palestiniens depuis plusieurs années, le service de l’aide humanitaire de la Commission européenne a ouvert un bureau à Beyrouth durant la guerre de juillet 2006, distribuant des aides d’urgence et finançant des projets de reconstruction, notamment au Liban-Sud. Après la guerre de juillet 2006, il n’a pas fermé ses portes au Liban. C’est que les événements de Nahr el-Bared, en mai 2007, avaient éclaté et l’organisme devait venir en aide aux réfugiés palestiniens qui ont été déplacés, notamment vers le camp de Beddaoui. Travaillant dans l’urgence, le service en question a consacré jusqu’à présent 13,2 millions d’euros pour faire face à la crise humanitaire à Nahr el-Bared. Œuvrant par le biais d’ONG, il a agi dans plusieurs secteurs. Ainsi, 1 100 familles ont été aidées pour la réparation de leurs maisons aux alentours du camp, le réseau d’égouts a été réhabilité et l’alimentation en eau a été prévue à l’intérieur du camp avec le premier retour des déplacés. Au cours de la phase d’urgence, la somme versée par la Commission s’élevait à 5,2 millions d’euros. Le service de l’aide humanitaire de la Commission a financé l’Unrwa avec 1,8 million d’euros, notamment pour le déblayage du camp. Plus de 2 500 familles ont été aidées avec la distribution de chaufferettes à gaz pour l’hiver. Des endroits recevant les déplacés à Beddaoui ont été réhabilités. La Commission a également financé la distribution, à Beddaoui, de 367 000 repas chauds. Plusieurs projets financés par le service de l’aide humanitaire de la Commission européenne ont été mis en place. Il s’agit surtout de programmes adoptés pour aider psychologiquement les enfants du camp, de distribution d’outils de travail pour que petits artisans et petits commerçants puissent reprendre leur travail et mener à nouveau une vie normale, en attendant la reconstruction du camp. Toujours en attendant la reconstruction du camp, le service a financé la construction d’abris temporaires, construits par l’Unrwa, pour le relogement de la population. Après la phase d’urgence, comme au Liban-Sud, à Nahr el-Bared, la Commission est également impliquée dans la phase de rétablissement. Le service de la Commission européenne n’a pas arrêté de financer des ONG qui exécutent des projets facilitant le retour des déplacés à Nahr el-Bared. Première urgence, Islamic Relief et Save the Children figurent parmi plusieurs associations civiles, financées par la Commission, pour mettre en place des projets dans le camp. Dans un entretien avec L’Orient-Le Jour, Alain Robyns, directeur du bureau local du service de l’aide humanitaire de la Commission européenne, a rappelé que l’organisme qu’il représente a procédé à la distribution de diverses aides à Beddaoui. « Au fur et à mesure, nous avons aidé les personnes qui sont à l’extérieur de Nahr el-Bared (le nouveau camp) à réparer leurs maisons, nous aidons avec l’approvisionnement en eau et la réparation du réseau d’égouts. L’aide a touché 1 100 familles », indique-t-il. « Au fur et à mesure que les secteurs du camp ouvrent (le camp a été divisé en plusieurs zones par les autorités libanaises), on procède à la réparation des égouts », ajoute-t-il. Près de 90 % de ces familles sont palestiniennes et 10 % sont libanaises. Ce qui est connu sous le nom de « nouveau camp » est construit sur les terrains de villages limitrophes de Nahr el-Bared, par exemple la localité de Mhammara. Toujours concernant le retour à Nahr el-Bared, M. Robyns souligne : « Nous avons accompagné le retour des déplacés, en les aidant avec des réparations à leurs maisons, les sommes ont varié entre 300 et 1 800 dollars par maison. Nous avons prévu aussi l’approvisionnement en eau de la nouvelle partie du camp, avec une distribution quotidienne », ajoute-t-il. « Il y a aussi la désinfection du camp contre les rats et les insectes. Comme la distribution de l’eau, cela est pris en charge par Islamic Relief. L’ONG a également procédé au nettoyage au jet des bâtiments, parce que beaucoup de maisons ont été brûlées », indique-t-il. En mai dernier, la Commission a consacré 8 millions d’euros pour poursuivre les travaux de réhabilitation à Nahr el-Bared. « Nous continuons à aider dans la réparation des maisons ; il y a également plusieurs projets relatifs à l’aide psychologique consacrée aux enfants, à l’infrastructure, au management du réseau d’eau, aux abris temporaires », poursuit-il. Le directeur du bureau local du service de l’aide humanitaire de la Commission européenne souligne que « la phase d’urgence s’est achevée en mars dernier. La phase du rétablissement a été ensuite entamée ». « Le plus important est la réhabilitation économique qui s’opère avec la restauration des petits commerces. L’association Première urgence travaille dans ce cadre », ajoute-t-il. « La phase de rétablissement devrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’année. Environ 80 % des personnes qui habitaient dans les zones limitrophes du vieux camp ont été aidées pour la restauration de leur maison. 1 100 familles sont rentrées dans la nouvelle partie du camp », indique M. Robyns. Il y a d’autres qui logent dans des abris temporaires. Il y a aussi ceux qui ont eux-mêmes réparé leurs habitations qui étaient classées partiellement sûres par l’Unrwa. « En tout, plus de 2 000 familles sur 5 500 sont rentrées à Nahr el-Bared, ou plus exactement dans la nouvelle partie du camp », souligne en conclusion M. Robyns. L’accès à « l’ancien camp » est toujours bloqué.
Le service de l’aide humanitaire de la Commission européenne a entamé sa deuxième phase d’intervention à Nahr el-Bared. Cette phase de redressement, dont le coût s’élève à 8 millions d’euros, devrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’année. Présent au Liban dans les camps palestiniens depuis plusieurs années, le service de l’aide humanitaire de la Commission...