Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Sept morts et une trentaine de blessés dans de nouveaux échanges de tirs entre sunnites et alaouites à Tripoli Les combats reprennent de plus belle dans la capitale du Nord

Le fragile cessez-le feu à Tripoli qui perdurait tant bien que mal depuis deux semaines a finalement volé en éclats dans la nuit de jeudi à vendredi lorsque de violents combats ont éclaté entre les quartiers sunnite de Bab el-Tebbaneh et alaouite de Jabal Mohsen. Sept personnes ont été tuées hier dans les échanges de tirs entre miliciens sunnites et alaouites. Parmi les victimes, un garçon de 10 ans. Blessé à la tête par une balle perdue, l’enfant a succombé à l’hôpital. Deux femmes et un soldat de l’armée figurent en outre parmi les personnes tuées. Plus d’une trentaine de civils ont d’autre part été blessés. Les affrontements se sont poursuivis jusqu’à une heure tardive de la soirée, malgré l’annonce de deux cessez-le feu dont le dernier devait entrer en vigueur à 18 h. En fin de soirée et jusque tard dans la nuit, des chutes intensives d’obus de mortier étaient signalées dans la zone d’affrontements. Le dernier cessez-le-feu (avorté) avait été annoncé par le député Mohammad Abdel-Latif Kabbara. « L’armée a dépêché des renforts dans les zones de confrontation pour assurer le respect du cessez-le-feu et le commandement de l’armée s’est engagé auprès de nous à répliquer fermement à toute violation du cessez-le-feu », avait déclaré M. Kabbara à la presse. Les combats des dernières vingt-quatre heures ont été déclenchés après le lancement d’une grenade sur le quartier sunnite de Bab el-Tebbaneh. Une roquette a touché un appartement situé près du marché aux légumes, déclenchant un incendie dans la maison, tandis qu’une autre roquette a atteint une mosquée de Bab el-Tebbaneh. Selon le responsable des services de sécurité, les tireurs embusqués ont réussi dès l’aube à paralyser l’autoroute internationale reliant Tripoli au Akkar. Les tirs isolés ont poussé les FSI à interdire la circulation sur cet axe routier, les automobilistes ayant été déviés vers les routes intérieures. Le mufti du Nord, cheikh Malek Chaar, avait pourtant annoncé un cessez-le-feu à partir de 12h30 au terme d’une réunion entre responsables politiques et religieux de Tripoli. Les combats se sont poursuivis et se sont étendus à d’autres secteurs, notamment aux localités de Kobbeh, Chaarani, el-Mankoubeen, et la localité de Riba. Des haut-parleurs ont exhorté les habitants à ne pas se rendre dans les mosquées pour la prière hebdomadaire du vendredi et à prier chez eux. « Nous avons fui notre foyer dans la nuit et nous nous sommes réfugiés dans une mosquée avec près de 70 autres familles », a déclaré Ali al-Cheikh, père de sept enfants. D’autres familles qui n’ont pu fuir les zones d’affrontements se sont réfugiées dans des magasins ou des garages souterrains alors que des combattants armés se déployaient dans les rues au vu et au su de l’armée qui n’est pas intervenue, selon le correspondant de l’AFP. Un porte-parole de l’armée a déclaré à l’AFP que des « renforts allaient être envoyés sur le terrain ». Il a cependant affirmé que les soldats « ne pouvaient pas intervenir en raison de la densité de la population dans les quartiers touchés ». « Les activistes sont en train de tirer de l’intérieur des immeubles et l’armée ne peut pas riposter par crainte de blesser ou de tuer des civils », a-t-il expliqué. Quatorze personnes ont été tuées et plus de 100 blessées depuis juin dans des combats entre ces deux quartiers de Tripoli, où l’armée s’était déployée à la mi-juillet. Depuis le début du conflit, les combats étaient restés confinés à un seul front, soit la rue de la Syrie qui sépare les deux quartiers sunnite et alaouite. Ce n’était plus le cas hier, le périmètre des affrontements s’étant étendu à plus de 36 fronts, selon la LBC. Des mains étrangères Tard en soirée, le ministre de l’Intérieur, Ziyad Baroud, s’est rendu à Tripoli où il s’est réuni au Sérail de la ville avec les hauts responsables de la sécurité dans la région. De son côté, le député Misbah el-Ahdab a dénoncé la présence de périmètres d’insécurité au Liban-Nord échappant au contrôle de l’État et bénéficiant de la couverture du Hezbollah. Pour sa part, le mufti du Liban-Nord, cheikh Chaar, accusait « des mains étrangères » d’entretenir le climat de confrontation dans la capitale du Nord.
Le fragile cessez-le feu à Tripoli qui perdurait tant bien que mal depuis deux semaines a finalement volé en éclats dans la nuit de jeudi à vendredi lorsque de violents combats ont éclaté entre les quartiers sunnite de Bab el-Tebbaneh et alaouite de Jabal Mohsen.
Sept personnes ont été tuées hier dans les échanges de tirs entre miliciens sunnites et alaouites. Parmi les...