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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Parlement doit abroger le traité de fraternité car il a été signé « entre la Syrie et elle-même », estime Chehayeb

La prochaine visite du président de la République Michel Sleiman en Syrie suscite d’ores et déjà une série de réactions, notamment pour ce qui a trait à l’avenir des relations syro-libanaises. Ainsi, le député Akram Chehayeb a mis en relief la nécessité d’abroger le traité de fraternité et de coopération, signé dans la foulée des accords de Taëf. Quant au député Misbah Ahdab, il a souhaité que ces relations soient « purifiées » et redeviennent « normales ». Soulevant en effet un point sans doute primordial pour le rééquilibrage des relations entre le Liban et la Syrie, Akram Chehayeb (photo) a estimé qu’il convenait d’« abroger le traité de coopération et de fraternité » qui lie les deux pays. « Si les Libanais veulent que des ambassadeurs soient échangés entre les deux pays, nous n’y voyons pas d’inconvénient », mais il faut que « le gouvernement demande au Parlement d’abroger le traité syro-libanais signé en mai 1992 entre la Syrie et elle-même, parce qu’à cette époque-là, le rôle du Liban se limitait à exprimer ses remerciements et son adhésion. » Pour le vice-Premier ministre Issam Abou Jamra, il demeure toutefois indéniable que « ce qui s’est produit entre les deux présidents Sleiman et Assad va conduire à la libération des détenus » libanais en Syrie. « Il est sûr que ce dossier va être prioritaire dans les discussions » qui vont avoir lieu entre les deux chefs d’État. Misbah Ahdab estime pour sa part que « les concertations entre la Syrie et le Liban ont créé un nouvel état de fait avec lequel il faut savoir interagir en adoptant sans doute un style nouveau ». Pour ce faire, souligne le député, il conviendrait désormais que « les différentes forces locales coopèrent entre elles et s’entendent. Nous avons toujours appelé à la mise en place de relations normales, et critiquions ces relations à cause de la présence syrienne au Liban. Nous appelons aujourd’hui à la purification de ces relations et considérons que l’étape par laquelle nous passons actuellement est anormale. Il n’est pas logique que nos relations avec la Syrie soient tendues (… ) Il faut que les choses retournent à la normale ». « Apparemment, la France se montre compréhensive quant à la nécessité de résoudre les problèmes avec la Syrie, et il existe des revendications libanaises sur le plan international qui consistent à résoudre les dossiers portant sur les relations diplomatiques (…), le tracé des frontières entre les deux pays, y compris dans les fermes de Chebaa (...), sans oublier l’affaire des détenus libanais en Syrie », a poursuivi M. Ahdab. « Si nous parvenons à résoudre ces questions, nous aurons franchi un grand pas », a-t-il enfin souligné.
La prochaine visite du président de la République Michel Sleiman en Syrie suscite d’ores et déjà une série de réactions, notamment pour ce qui a trait à l’avenir des relations syro-libanaises. Ainsi, le député Akram Chehayeb a mis en relief la nécessité d’abroger le traité de fraternité et de coopération, signé dans la foulée des accords de Taëf. Quant au...