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Jeux olympiques - La Chine presque assurée de la médaille d’or au 110 m haies Fang Shuiquan, découvreur de Liu Xiang, la star de l’athlétisme chinois

L’entraîneur d’athlétisme Fang Shuiquan, 57 ans, a formé les meilleurs coureurs de 110 m haies du pays, dont le plus célèbre, le champion olympique en titre Liu Xiang, héros de la Chine. Il y a 13 ans, il a eu un coup de génie en voyant courir Liu sur une épreuve de 100 mètres. Ayant décelé ses atouts – rythme, flexibilité et chevilles robustes –, il demanda à l’adolescent s’il souhaitait changer de discipline. « Bien sûr », répondit le jeune garçon, qui allait devenir le premier Asiatique à s’imposer dans une discipline dominée jusqu’à présent par les Occidentaux en emportant la médaille d’or aux Jeux d’Athènes en 2004. « Si je ne l’avais pas vu courir à cet endroit, on n’aurait jamais assisté à son succès », affirme aujourd’hui Fang Shuiquan en désignant une piste près de l’École des sports de Shanghai, où il officie toujours et où la star chinoise s’entraîne souvent. À 25 ans, Liu Xiang porte sur ses épaules les espoirs de toute une nation, qui espère bien le voir décrocher une nouvelle médaille d’or lors de la finale programmée le 21 août. Selon Fang, depuis tout jeune, Liu Xiang a cependant démontré sa capacité à supporter la pression. Ordre du PC Lors d’une course, se souvient-il, l’athlète s’était aperçu, sur la ligne de départ, qu’il avait oublié son dossard. Tout le monde s’est figé pendant qu’il courait vers la ligne d’arrivée où se trouvait son coach. Une fois le dossard accroché, Liu Xiang est reparti en sens inverse. « Il a dû courir des centaines de mètres en plus. Quand il est revenu, la course a pu débuter et il a gagné », raconte M. Fang. Diplômé de l’Université des sports de Shanghai, l’entraîneur, un homme de 1,68 m, souhaitait se tourner vers le football, mais le Parti communiste lui a ordonné de se consacrer au 110 m haies. Il est devenu un des entraîneurs les plus respectés de Chine, formant les athlètes jusqu’à 18 ans. Les plus rapides travaillent ensuite avec l’entraîneur de l’équipe de Shanghai, Sun Haiping, qui est également le responsable de l’équipe nationale et le mentor de Liu Xiang. « La discipline est importante, mais le plus important, c’est de toujours parler avec eux, sinon ils peuvent se laisser abattre par le moindre détail », explique M. Fang. Prime de 14 735 euros Il se souvient ainsi que le sport chinois a failli perdre Liu Xiang pour une broutille. Un de ses camarades, jaloux, avait jeté sa brosse à dents dans les toilettes, et pour Liu, 14 ans, c’était trop. Pendant trois mois, Liu était parti dans une autre école. Les parents de Liu, inquiets, étaient allés voir l’entraîneur Fang pour lui demander si leur fils avait un avenir comme athlète. « Je ne fais pas de promesses aux autres parents. Mais en ce qui concerne votre fils, vous pouvez parier qu’il y arrivera », leur a-t-il répondu. Huit mois après son retour à l’École des sports de Shanghai, Liu Xiang remportait son premier titre national. Pour encourager des entraîneurs comme M. Fang, le gouvernement leur accorde des primes en cas de victoire de leurs athlètes. Lorsque Liu a gagné la médaille d’or à Athènes, Fang a reçu 160 000 yuans (14 735 euros) puis 7 000 yuans l’année dernière après le titre de champion du monde. L’entraîneur aurait bien aimé se rendre à Pékin pour les Jeux olympiques, mais il ne veut pas interrompre la préparation de ses élèves, qui ont une compétition en vue. Ce sont peut-être les prochains Liu Xiang.
L’entraîneur d’athlétisme Fang Shuiquan, 57 ans, a formé les meilleurs coureurs de 110 m haies du pays, dont le plus célèbre, le champion olympique en titre Liu Xiang, héros de la Chine.
Il y a 13 ans, il a eu un coup de génie en voyant courir Liu sur une épreuve de 100 mètres. Ayant décelé ses atouts – rythme, flexibilité et chevilles robustes –, il demanda à...